Le Grand Bleu de Luc Besson (1988)

[Fatalis rex]

La scène où il est au lit et que l'eau descend sur lui (assez audacieuse, d'ailleurs), censée être onirique, m'avait un peu traumatisé. On dirait une torture à la SAW.

Le final, aussi, n'est pas particulièrement joyeux. Enfin aux yeux de Besson peut-être, mais sinon elle est assez dure.

[Machet]

Film ambitieux un peu ampoulé. Mais le casting et les personnages fonctionnent bien.
Le sujet a le mérite d'être original, et on ne sait pas trop où le scénario nous emmène, on ne sait pas trop comment classer le film.
Les plans au grand angle que Besson affectionne ont le mérite de servir l'image ici et nous communiquent bien son amour pour la mer, dans un scope bien senti.
La musique de Serra est envahissante, mais force est de constater que certains moments sont inspirés (je pense à celle où le héros se concentre avant de plonger).
Le film est très représentatif du visuel des années 80, l'esthétique clip, canal+, etc.
Ce que j'apprécie, c'est qu'on voit des gens en maillot de bain pendant 2h30 nager au milieu des dauphins. Gentil. Voila, c'est un film gentil.
Après le côté "valorisation du suicide" (franchement problématique) est un truc pas calculé je pense, mais juste la conclusion Romantique d'une vision très adolescente. Ce qui pourrait expliquer une bonne part du succès auprès des jeunes...

Le grand bleu est certainement le film le plus personnel de Luc Besson.

J'aimerai beaucoup voir le montage américain du film, avec la musique (très chouette d'ailleurs) de Bill Conti. La Bande-annonce américaine était orientée vers le film sportif / commando. Visiblement, à la fin le dauphin ramènerait Jacques à la surface. C'est tellement plus beau...

[Plisken]

J'ai toujours aimé... ça a certes vieilli mais la "patte" de Besson fait des merveilles malgré le côté "gnangnan" du scénario.

[niko13]

Ca a vieilli c'est sur, nous aussi d'ailleurs, nos attentes en matiere de cinema ont change et c'est peut-etre pour ca qu'on le trouve gnangnan aujourd'hui.
A l'epoque, j'avais vraiment bien aime sans participer au phenomene qui a entoure le film.
Musique + invitation au reve et a l'aventure au fond des eaux, le cocktail m'avait bien plu.
J'ai un peu peur de le revoir aujourd'hui, et meme si j'ai le DVD, je prefere garder mes souvenirs intacts. Ah, nostalgie quand tu nous tiens...

[mercredi]

Musique + invitation au reve et a l'aventure au fond des eaux, le cocktail m'avait bien plu.

Amusant comme la perception d'un film peut différer d'un spectateur à l'autre. Faute de rêve ou d'aventure, l'oeuvre évoque pour moi une véritable descente aux enfers. Honnêtement, certaines séquences sont angoissantes. Outre la conclusion, je trouve que "Le Grand bleu" admet une ambiance mortifère, presque malsaine. Cette quête de "je ne sais quoi" s'apparente, sinon à un suicide, du moins un exil du monde humain.

[niko13]

Musique + invitation au reve et a l'aventure au fond des eaux, le cocktail m'avait bien plu.

Amusant comme la perception d'un film peut différer d'un spectateur à l'autre. Faute de rêve ou d'aventure, l'oeuvre évoque pour moi une véritable descente aux enfers. Honnêtement, certaines séquences sont angoissantes. Outre la conclusion, je trouve que "Le Grand bleu" admet une ambiance mortifère, presque malsaine. Cette quête de "je ne sais quoi" s'apparente, sinon à un suicide, du moins un exil du monde humain.

Dans le fond, c'est tout a fait ca puisque le film parle vraiment d'une descente aux enfers.
En fait, j'evoque surtout ce qui m'avait marque a l'epoque dans le film: la musique de Serra (qui elle a vraiment pris un coup de vieux) et ce depaysement a base de grand bleu et de dauphins. Quand on a 13 ans, on se contente de peu...

[Manolito]

Il y a clairement cette tentative du suicide, le renoncement face à la vie, aux responsabilités, la fuite irrémédiable dans un univers de chimère... Bref, là encore, du romantisme certes très sincère, maix extrêmement léger et adolescent quand même...

[Fatalis rex]

Du point de vue de Mayol, c'est plutôt ne "descente au paradis", dans le monde du silence. Il fuit la réalité de la surface, mais pour lui les fonds marins sont un eden.

[vincent]

la version longue etait tres partique pour pratiquer le flirt avec ma petit camarade de classe de l'epoque j'avoue .

[Mercador]

Faut bien s'occuper, c'est long trois heures !

[Haribo]

Il Bref, là encore, du romantisme certes très sincère, maix extrêmement léger et adolescent quand même...

Oui mais bon... à l'arrivée Manolito t'es aussi condescendant que Telerama dans ta façon de souligner, si ce n'est plus...
Si tu trouves cela léger c'est ton droit, mais personnellement je trouve cela recevable, même d'un point de vue adulte!!
Ce film a ressemblé du peuple autour d'un film qui se termine sur un suicide, finalement.
C'est pas la moindre gageure, alors oui c'est une thématique adolescente que ta cousine a peut-être plebiscité, mais de là à le résumer à cela... (mes respects à ta cousine)

MOUAIS...

Y a du spleen, du mal-être de vivre dans les gens de ce monde, que Mercredi a bien évoqué d'ailleurs dans la sorte de cauchemar exprimé et que je comprends, mais dans le fond... ça peut se défendre.
Pour moi LE GRAND BLEU fait partie des films à succès de leur époque, pas si anodins que cela.
Quant à chier sur Eric Serra.... facile... ce compositeur chié à la chaîne, a eu sa part dans l'émergence de Luc Besson, cinéaste. Alors, je crois qu'à son niveau, au même titre que d'autre, il devrait avoir sa part de considération.
"Virgin Island", c'est pas si dégueulasse, même pour un amoureux des musiques de films!!

[Dragonball]

Ah ben moi j'ai bien aimé !

De Belle image, des acteurs sympathiques et une histoire simple mais assez prenante. J'avoue tout de même avoir une nette préférence pour le personnage de Jean Reno, celui de Jean Marc Barr s'avérant beaucoup plus fade, et limite autiste vers la fin ! (Mais bon, je sais, c'est scénario qui veut ça ! )

Et puis bon, sa romance à Rosanna Arquette .......

Un film qui paradoxalement dénote assez dans la filmo de Besson, car nine de rien, le bonhomme est quand même la plupart du temps beaucoup plus axé sur l'action que sur ce genre de films.

[Haribo]

Mais sinon, je suis d'accord avec ceux qui parlent de sincérité sur ce film.
Et la sincérité au cinéma, c'est pas mal de temps en temps.
OK, cela repose sur du feeling... mais c'est quand même là ou pas à l'arrivée. Et là, ça l'est.

Clin d'oeil à Manuma qui a raison de signaler l'excellent Paul Shenar (AIDS, trop jeune pour mourir dans la vraie vie), dans son dernier rôle. Sauf que ce n'était pas un petit rôle du tout...

[Manolito]

Je revendique ma condescendance en l'espèce ... et reconnais la sincérité de Besson sur toutes ses réalisations (sauf "Arthur et les minimoys" quand même et dans une certaine mesure "Le cinquième élément"). Quoique, être vraiment condescendant en l'espèce, c'est faire semblant d'aimer le film en employant des arguments méprisants. Tout un art que je maîtrise guère...

Mais "Subway" se termine par la mort de son héros. Est-ce que ça en fait une fin réussie ? Non pas vraiment non plus...

[manuma]

Clin d'oeil à Manuma qui a raison de signaler l'excellent Paul Shenar (AIDS, trop jeune pour mourir dans la vraie vie), dans son dernier rôle. Sauf que ce n'était pas un petit rôle du tout...

Bigre, je ne me suis pourtant pas endormi devant le film ! Dans mon souvenir, on le voit 3 minutes sur une banquise au début du film. Mais en lisant tous les messages, j'ai de toute façon l'impression d'être passé totalement à côté du film et de ses élans romantico-suicidaires. Je devais être trop jeune pour tout ça ...