L'histoire : En guise de remboursement d'une dette, Billy Brown a du s'accuser d'un crime qu'il n'a pas commis. Relaché après 5 ans d'incarcération, il n'a qu'une idée : tuer Scott Woods, le footballeur responsable de la défaite de son équipe qui lui a fait perdre son enorme pari. Billy kidnappe alors une jeune fille : Layla.
Ayant découvert l'univers Gallo cette année à l'occasion de la sortie salles de "The Brown Bunny" j'ai tout de suite été conquis. Une petite séance de rattrapage sur son précedent opus s'imposait donc, c'est chose faite grace au DVD z2 que m'a gentiment cédé Personne
Et je suis tout aussi enthousiaste, voire plus.
J'avais lu je sais plus où que "Buffalo'66" était une sorte de passerelle entre le cinéma américain et les films d'auteur européens et je dois dire que je suis totalement d'accord avec cette image.
Sorte de road movie au ralenti, le rythme du film est plutot lent mais Gallo arrive a créer une atmosphère purement envoutante. Il parvient ainsi à alterner des séquences ultra réalistes du quotidien, étirant le temps à volonté (même si moins que ds son film suivant) avec des instants de poésie sortis de nulle part (le petit numero de danse de C.Ricci au bowling par exemple) et tout ça en gardant une grande cohérence et en proposant un vrai regard personnel.
Le personnage de Billy est très complexe et on sent que Gallo a du mettre beaucoup de lui-même dans ce 1er film. Que ce soit dans les souvenirs d'enfance, le cocon familial, les rapports avec les autres et notamment les femmes, l'ultra-sensibilité de Billy transpire sur la pellicule et forcément touche. Christina Ricci de son côté est juste parfaite. Les seconds rôles ne sont pas en reste et le casting est assez hallucinant (Ben Gazzara, Angelica Huston, Mickey Rourke, Rosanna Arquette
).Voilà, c donc un film aussi égocentrique que son auteur, aussi atypique également. Mais aussi touchant, captivant et brillament mis en scène. Gallo est un artiste complet et "Buffalo 66" ne fait que conforter l'image que je m'en faisais.
