Bp y ont vu un film mineur de Gray, tout ça parce qu'il signe une comédie romantique après un triptique de polar glacial. Et ben non, j'ai trouvé ce film tout aussi bon perso. Alors oui, ça peut paraitre un brin plus léger, pas de question de vie ou de mort directement par exemple, mais on retrouve de nombreuses similitudes entre le personnage de Leonard (J.Phoenix) et les héros des précedents Gray ! Il hésite donc entre deux filles, que bp de choses opposent, un peu à la manière de Sinatra ds "Comme un torrent", il est un peu fou, un peu perdu, mais d'une justesse hallucinante, tjrs à fleur de peau, sur le fil du rasoir, magnifiquement touchant. Les deux filles paraissent un ton en dessous, mais je pense aussi que ce sont leurs personnages qui veulent ça. Au final un très beau film, soigné, juste, simple et complexe à la fois. Qui en dit bp sans trop parler. A l'image de son auteur. Une petite pépite avec une fois de plus une scène de boite à tomber !
Two lovers - James Gray - 2008
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Two lovers - James Gray - 2008
"J'ai essayé de me suicider en sautant du haut de mon égo. J'ai pas encore atteri... "
- niko13
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Re: Two lovers - James Gray - 2008
Pas trop d'accord avec le terme "comedie romantique", "drame" me semble plus approprie, et d'ailleurs l'affiche US (c'est celle qui est dans ton post DPG ?) est bien plus fidele au film que l'affiche francaise.
Mais sinon ok sur toute la ligne avec DPG.
Grand et beau film, et pas mineur du tout.
James Gray prouve que meme sans les ficelles des polars/thrillers de ses precedents film, il est capable d'evoluer aisement dans un autre registre, tout en y apposant sa patte (encore une fois, ses personnages evoluent dans un contexte familiale/communautaire assez pesant).
S'il etait encore besoin de prouver que James Gray s'impose comme un auteur vraiment passionnant et identifiable, ce film enfonce le clou de tres belle maniere.
Joaquin Phoenix est bouleversant et porte le film sur ses epaules, grace aussi a un personnage magnifiquement bien ecrit.
Les personnages feminins connaissent des fortunes diverses, au gre du scenario. Si Vinessa Shaw est un peu effacee, c'est en rapport avec son personnage. Gwyneth Paltrow par contre est bien plus importante et livre encore une prestation admirable. Isabella Rossellini, en deux repliques et trois regards campe un personnage de mere compatissante merveilleusement juste.
Le film est beau, tellement bien ecrit que certaines situations resonnent forcement dans la vie du spectateur, c'est ca ce qu'on appelle impliquer le public, et ca fonctionne (en tout cas sur bibi, qui est ressorti deprime de la vision du film).
Encore une pepite effectivement dans la jeune carriere de ce realisateur si prometteur.
Mais sinon ok sur toute la ligne avec DPG.
Grand et beau film, et pas mineur du tout.
James Gray prouve que meme sans les ficelles des polars/thrillers de ses precedents film, il est capable d'evoluer aisement dans un autre registre, tout en y apposant sa patte (encore une fois, ses personnages evoluent dans un contexte familiale/communautaire assez pesant).
S'il etait encore besoin de prouver que James Gray s'impose comme un auteur vraiment passionnant et identifiable, ce film enfonce le clou de tres belle maniere.
Joaquin Phoenix est bouleversant et porte le film sur ses epaules, grace aussi a un personnage magnifiquement bien ecrit.
Les personnages feminins connaissent des fortunes diverses, au gre du scenario. Si Vinessa Shaw est un peu effacee, c'est en rapport avec son personnage. Gwyneth Paltrow par contre est bien plus importante et livre encore une prestation admirable. Isabella Rossellini, en deux repliques et trois regards campe un personnage de mere compatissante merveilleusement juste.
Le film est beau, tellement bien ecrit que certaines situations resonnent forcement dans la vie du spectateur, c'est ca ce qu'on appelle impliquer le public, et ca fonctionne (en tout cas sur bibi, qui est ressorti deprime de la vision du film).
Encore une pepite effectivement dans la jeune carriere de ce realisateur si prometteur.
What the fuck did I do ?
Re: Two lovers - James Gray - 2008
J'ai beaucoup aimé également. Tout en finesse et en effet, une foule de détails résonnent dans la vie du spectateur. Par contre, toutes les filles de mon entourage ont peu aimé le film ou l'on carrément rejeté. Peut être à cause de la fin?
Avis aux nouveaux forumers, il est parfaitement normal voir de santé publique d'envoyer chier manolito au moins une fois.
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Re: Two lovers - James Gray - 2008
SPOILER
Spoiler : :
"J'ai essayé de me suicider en sautant du haut de mon égo. J'ai pas encore atteri... "
Re: Two lovers - James Gray - 2008
le film m'a fait pensé à du Woody Allen même si le ton et les personnages sont différents.
Avis aux nouveaux forumers, il est parfaitement normal voir de santé publique d'envoyer chier manolito au moins une fois.
Re: Two lovers - James Gray - 2008
Conquis également. Au rayon bémol, j’ai juste eu un peu de mal à adhérer à la rencontre entre Phoenix et Paltrow. J’ai trouvé la naissance de cette amitié un chouia improbable, le personnage lunaire interprété par Phoenix étant pour moi trop éloigné de l’univers sophistiqué de Paltrow. Sorti de cette réserve je me suis régalé comme sur les précédents films de Gray. J’ai retrouvé tout ce que j’adore chez ce cinéaste : une réalisation à fleur de peau, des cadres parfaits, magnifiquement évocateurs, un travail remarquable sur le son (extérieurs, avec tous les bruits de l’immeuble, du quartier de Brighton, intérieurs, pour évoquer l’état mental du personnage principal, comme dans la séquence où mais aussi l’indispensable et enivrante séquence boite de nuit, un érotisme fugace mais marquant (superbe sein gauche de la Paltrow) et des acteurs impeccablement dirigés. Coup de cœur également pour cette fin lucide et résignée, triste mais apaisante, sur celles qu’on aurait aimé avoir au delà de la raison et celle qu’on obtient finalement, que l'on choisi peut-être par dépit mais qui se révèlera sans doute plus apte à nous combler (pour paraphraser l’analyse de DPG plus haut, à laquelle je souscrit). Une histoire relativement simple mais tellement bien racontée.
Spoiler : :
Re: Two lovers - James Gray - 2008
"Two Lovers" est une adaptation officieuse et assez libre de la nouvelle "Les nuits blanches" de Dostoievski, déjà transposés officiellement notamment par Bresson et Visconti. James Gray avait déjà signé avec "The Yards" un film puisant ses racines dans un classique de Visconti ("Rocco et ses frères", déjà avec Joaquin Phoenix), ce n'est donc pas très étonnant. Adaptation très libre, donc, inscrite dans le New York d'aujourd'hui. Il y a pourtant un gros changement, c'est que la romance entre Gwyneth Paltrow et son patron est très concrète, presque sordide, éloignée de la romance sublime, unique qu'on ne fait que deviner dans "Les nuits blanches". Cela rend son personnage en fait assez peu sympathique, banale, médiocre quelque part. Autre changement, le personnage de Leonard (joué par Phoenix) apparaît plus opportuniste, moins excusable que dans le texte,il joue sur deux tableaux avec l'autre fille qu'il manipule quelque part. Cela dit, le personnage de Leonard est le grand point fort du métrage, formidablement écrit, excellemment interprété par un Joaquin Phoenix impeccable (et plus à sa place dans ce rôle, à mon avis, que Mastrioanni dans la version Visconti). Un tour de force qui nous entraîne avec lui sans effort durant tout ce beau film.
Vu sur OCS replay en HD.
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