Attaque à mains nues (Naked fist/Firecracker) - Cirio H. Santiago (1981)

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Zecreep
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Attaque à mains nues (Naked fist/Firecracker) - Cirio H. Santiago (1981)

Message par Zecreep » mer. juin 30, 2004 6:29 pm

Après 2 semaiones d'exploitation à Paris en septembre 82, ce film d'un des rois de l'action cheap américaine, Cirio h santiago, disparut bien vite des mémoires. J'ai pécho son affiche aujourd'hui, sublime! Envie de le voir subitement ce nanar.

http://www.imdb.com/title/tt0067100/

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Rico
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Message par Rico » jeu. juil. 01, 2004 11:49 pm

attention Cirio H. Santiago est philippin même s'il a beaucoup bossé pour Corman et employé des acteurs occidentaux (Richard Norton ou le débutant Robert Patrick) !!
"Tellement de connards et si peu de cartouches..."

http://www.nanarland.com : Le monde des mauvais films sympathiques

Zecreep
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Message par Zecreep » ven. juil. 02, 2004 12:16 am

Rico a écrit :attention Cirio H. Santiago est philippin même s'il a beaucoup bossé pour Corman et employé des acteurs occidentaux (Richard Norton ou le débutant Robert Patrick) !!
T'aurais pas la VHS du film?

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Teurk le Sicaire
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Re: Attaque à mains nues (Naked fist/Firecracker) - Cirio H. Santiago (1981)

Message par Teurk le Sicaire » dim. août 16, 2020 3:51 pm

Entre ici Cirio H. Santiago et ton cortège de bisseries philippines. Le brave a pour une fois quitté ses terres post-apocalyptiques et nous propose à la place un film de tatane sexy avec le pitch bien usé de la spécialiste martiale qui part à la recherche de sa sœur disparue dans un pays hostile. Au programme : des narcotrafiquants organisateurs de tournois mortels en cage (tout un courant du cinéma d'exploitation), un décorum philippin 70's qui fait saigner des yeux (pour amateur de papiers-peints, nightclub et sbires à chemisettes colorées moulantes), une jolie tataneuse qui n'hésite pas à tomber le soutif pour rosser du vilain et une histoire d'amour dangereuse.

Pure série B de son époque, Attaques à mains nues sait que ce qu'on attend d'elle et balance de la baston sans toujours chercher à la justifier : Susanne rentre à son hôtel ? Des cambrioleurs lui tombent dessus. Elle se rend dans un bar ? Les clients s'en prennent au patron (ambiance Bud Spencer doublé par la VF de Stallone éclate du menu fretin par grappes de 12). Elle se promène dans la rue ? 2 violeurs d'un haut niveau martial la prennent en chasse. Cette scène est d'ailleurs assez marquante car au-delà du fait que Jillian Kesner s'y bastonne à poil, elle parvient à être simultanément glauque et nanar, avec un beat entrainant de zik psychédélico-angoissante.

Ce côté cheasy se confirme dans certaines fulgurances nanars qui mettent de bonne humeur : le mâle alpha du film, Chuck (le bien nommé), est un ravissement sans fin pour qui kiffe la combo moustache-choucroute capillaire-veste en jean avec motifs "La Nature sauvage". Il participe d'ailleurs à une scène d'amour des plus étranges où il lacère langoureusement l'intégralité des fringues de Susanne, avant d'à son tour subir les mêmes tourments érotiques, mains contractées et bouche entrouverte d'extase. La malaisance marrante comme nouveau paradigme de la dissonance cognitive.

N'oublions pas la présence toujours sympathique d'un Bruce-fake (Rey Malonzo), du célèbre Vic Diaz ("Vic Diaz reigns supreme as the jolly evil fat man of Filipino exploitation cinema" dixit imdb), de Ken Metcalfe (trogne gweilo vu dans moult bobines du même genre mais aussi producteur de Portés Disparus), des habituels Pigs in Space planqués parmi les figurants et du cascadeur à perruque qui tente de masquer les insuffisances martiales de Jillian Kesner. On ne s'ennuie pas devant cette kitscherie qui s'avère un représentant honnête du ciné d'exploitation de cette époque.

A noter la présence sur le DVD du Chat qui fume (à la restauration très grindhouse et donc cohérente avec le film) 2 courtes scènes coupées, étonnamment doublées en français, qui apportent une recherche de caractérisation psychologique intéressante de Chuck dans ce qu'elle justifie de son rapport au meurtre. Cela donne une dimension nettement plus tragique à sa relation avec Susanne et à la conclusion du film. Cirio H. Santiago a dû prendre peur de perdre son public et a donc tout bazardé pour pas gâcher le plaisir de voir des nichons gratuitement et des planters de bâtons oculaires. La sagesse du bis.

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