Alberto Castelli et Eleonora Rubens sont 2 accidentés de l’amour. Trompés par leur conjoint respectif, ils sont tous 2 en phase dépressive depuis, suivis par le même psychiatre. Après quelques tentatives de suicide manquées, Alberto et Eleonora sont envoyés par leur praticien en villégiature à la montagne et vont devoir cohabiter dans le même chalet.
Troisième film de Pasquale Festa Campanile mettant en vedette l’acteur-chanteur Johnny Dorelli (une sorte de Guy Marchand italien … Eric D. Et S’perwonderscope me corrigeront si je me trompe), Come perdere una moglie e trovare un’amante n’est clairement pas ce que son auteur a fait de plus ambitieux au cours de sa longue et riche carrière. Dans le seul registre de la sexy comédie, on peut légitimement lui préférer les plus originaux La Calandria, Conviene far bene l’amore ou encore son sketch de Sabato, domenica e venerdi, sans parler bien sûr d’Il merlo maschio (film auquel Come perdere ... lance un petit clin d’œil, dans la scène où Eleonora découvre l’infidélité de son mari, musicien violoncelliste).
Une petite comédie donc, sans trop de surprise dans son mélange d’humour de type slapstick qu’affectionne Festa-Campanile (cf. Dorelli qui s‘ébouillante les burnes, se les coince dans un tiroir, poursuit Bouchet à pied à travers Rome, un kayak coincé à la taille, dans un final à la Buster Keaton) et de scènes déshabillées, avec tout de même en background, comme pour légitimer tout ça, une timide satire de la psychanalyse (déjà présente dans Il Merlo maschio). De quoi largement satisfaire les aficionados du genre néanmoins, lesquels apprécieront la composition (relativement) tenue de Johnny Dorelli et pourront admirer une fois de plus la belle Barbara Bouchet au naturel sans pour autant devoir en passer par un festival de vulgarités et de gags par trop navrants, écueils caractéristiques de la sexy-comédie de la seconde moitié des années 70.
Guère de substance dans le contenu comme de recherches sur la forme, mais un plaisant divertissement coquin, avec des personnages principaux un peu plus soignés que de coutume pour ce type de film. Autour de Johnny Dorelli (qui interprète la chanson couvrant les génériques de début et fin, chanson bien ringarde au passage) et Barbara Bouchet, on relèvera ici la présence de Stefania Casini, croisée précédemment chez Bertolucci (1900) et Argento (Suspiria), ainsi que, non créditées au générique et donc sous réserve de confirmation par un œil plus expert que le mien, Marina Frajese (la première fille à passer l’audition à la fin) et Monica Zanchi (la seconde).