"The longest yard" de Robert Aldrich
Paul Crewe, un ancien footballeur professionnel (Burt Reynolds), est envoyé en prison après avoir foutu à la flotte la voiture de sa maîtresse le jour où il l'a plaquée. Le directeur de la centrale lui demande de monter une équipe de prisonniers afin d'organiser un match entre les gardiens (déjà bien entraînés) et les détenus. Paul accepte, sans se faire beaucoup d'illusions sur ses chances de gagner...
Un très bon Aldrich, un espèce de "12 salopards" transposés dans un film mêlant sport et prison. Reynolds ultra-cool, casting gouleyant, pour ce film dur et drôle, extrêmement bien mené par un réalisateur qui maîtrise toutes les ficelles d'un cinéma carré qui "fonctionne". Certes, ce n'est pas d'une originalité folle, mais on marche à fond. Et puis, quel titre français !
Sorti en DVD zone 2 chez Paramount qui ne s'est pas trop foulé (aucun supplément, copie acceptable, mais vraiment sans plus).
Plein la gueule (1974) - Robert Aldrich
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Filou
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J'aime beaucoup ce film également. La maitrise technique d'Aldrich est impressionante : les matchs sont d'une fluidité sans pareil (ceux de Deux filles au tapis également) et sont très agréables à suivre. Et le film offre une galerie de tronches inoubliables et de répliques anthologiques.
"Suicides, assassinations, mad bombers, Mafia hitmen, automobile smash-ups: The Death Hour. A great Sunday night show for the whole family. It'd wipe that fuckin' Disney right off the air."
Network, 1976, Sidney Lumet
Network, 1976, Sidney Lumet
Re: Plein la gueule (1974) - Robert Aldrich
Les années soixante ont apporté à Bob Aldrich deux gros succès commerciaux ("Qu'est-il arrivé à Baby Jane ?" et "Les douze salopards") lesquels lui ont permis de concrétiser son rêve d'indépendance, le voyant crédité comme producteur sur tous ses films de cette période et ayant même son propre studio de tournage.
Pourtant, après "Les douze salopards", une succession d'échecs publics le mettent au pied du mur. Il se sépare de son studio et doit s'abandonner à des besognes plus commerciales, à commencer par ce "Plein la gueule", comédie sportive construite autour de la vedette Burt Reynolds, en particulier populaire suite au succès de "Délivrance".
Alrdich retrouve dans le rôle du directeur de la prison Eddie Albert, mémorable antagoniste de Jack Palance dans "Attaque", et recrute toute une armée de seconds rôles, dont la plupart avec des backgrounds de sportifs. Aldrich se laisse aller à des conventions des films de sports et de prison, l'humour n'est pas toujours léger-léger, la mise en scène recourt à des gadgets à la mode de l'époque (ralentis, splitscreen) en porte-à-faux avec le style habituellement plus direct du réalisateur.
Cependant, "Plein la gueule" a aussi un visuel crasseux, réaliste et sans concession, des acteurs forts en gueule, et un regard sur la société US, son système judiciaire, son racisme, sa brutalité policière qui lui donne un vrai aspect moderne et, étrangement, assez sans concession malgré le caractère très commercial de "Plein la gueule".
Le personnage principal incarné par Burt Reynolds est loin d'être un héros, il est plutôt un lâche à la base, un mec talentueux qui se grille par manque d'intégrité et par avidité. Aldrich se montre toujours à l'aise dans la gestion de ce film de groupe (comme "Les douze salopard" ou "Le vol du Phoenix"), aux nombreux personnages marquants et aussitôt mémorables. A souligner, un prologue fort, peut-être la meilleure partie du film, dans le plus pur style Aldrich, avec sa poursuite automobile chaotique sur fond de Lynyrd Skynyrd ! Bref, un film commercial, distrayant, mais qui garde quand même une marque et un regard radical et énergique.
"Plein la gueule" offre en tous cas un gros succès commercial dont Aldrich a bien besoin, son premier depuis "Les douze salopards".
Vu sur Paramount +
Pourtant, après "Les douze salopards", une succession d'échecs publics le mettent au pied du mur. Il se sépare de son studio et doit s'abandonner à des besognes plus commerciales, à commencer par ce "Plein la gueule", comédie sportive construite autour de la vedette Burt Reynolds, en particulier populaire suite au succès de "Délivrance".
Alrdich retrouve dans le rôle du directeur de la prison Eddie Albert, mémorable antagoniste de Jack Palance dans "Attaque", et recrute toute une armée de seconds rôles, dont la plupart avec des backgrounds de sportifs. Aldrich se laisse aller à des conventions des films de sports et de prison, l'humour n'est pas toujours léger-léger, la mise en scène recourt à des gadgets à la mode de l'époque (ralentis, splitscreen) en porte-à-faux avec le style habituellement plus direct du réalisateur.
Cependant, "Plein la gueule" a aussi un visuel crasseux, réaliste et sans concession, des acteurs forts en gueule, et un regard sur la société US, son système judiciaire, son racisme, sa brutalité policière qui lui donne un vrai aspect moderne et, étrangement, assez sans concession malgré le caractère très commercial de "Plein la gueule".
Le personnage principal incarné par Burt Reynolds est loin d'être un héros, il est plutôt un lâche à la base, un mec talentueux qui se grille par manque d'intégrité et par avidité. Aldrich se montre toujours à l'aise dans la gestion de ce film de groupe (comme "Les douze salopard" ou "Le vol du Phoenix"), aux nombreux personnages marquants et aussitôt mémorables. A souligner, un prologue fort, peut-être la meilleure partie du film, dans le plus pur style Aldrich, avec sa poursuite automobile chaotique sur fond de Lynyrd Skynyrd ! Bref, un film commercial, distrayant, mais qui garde quand même une marque et un regard radical et énergique.
"Plein la gueule" offre en tous cas un gros succès commercial dont Aldrich a bien besoin, son premier depuis "Les douze salopards".
Vu sur Paramount +