Strike Commando (1987) Bruno Mattei

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MadXav
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Strike Commando (1987) Bruno Mattei

Message par MadXav » sam. janv. 30, 2010 5:03 pm

Je suis sensible comme garçon et y'a des trucs sur lesquels faut pas trop me titiller. En diffusant la bande annonce de STRIKE COMMANDO, Eric est à l'évidence allé trop loin et sans surprise, c'est la rechute !
Parlons donc aujourd'hui du STRIKE COMMANDO de Bruno Matteï, interprété par Reb Brown, lequel a passé le plus clair de sa vie à jouer les soldats/mercenaires ou les fighters costauds...

Attention, Spoiler de grands moments...

Le film débute alors que Michael Ransom (Brown) et son équipe s'infiltrent dans un camp Vietnamien pour orchestrer sa destruction. Bien que le boss de Ransom (l'équivalent du Colonel Trautman de Rambo) soit très confiant : « N'ayez aucune crainte Colonel Ralek, là où l'ensemble de vos hommes ont échoué, mon commando d'élite ne peut que réussir, soyez-en certain ! », Ralek (équivalent du Marshall Murdock de Rambo 2) panique...
L'intrusion se déroule pourtant parfaitement bien. On s'amuse, on plaisante, on évite les lumières des miradors en s'allongeant... Ah oui ! Car c'est une constante dans le film, pour devenir invisible, il faut s'allonger ou au moins s'accroupir. Peu importe que l'on soit éclairé par spot de 12000 watts ou en pleine journée, la technique fonctionne du moment qu'on est rapide, un peu à la manière « d'1, 2, 3... soleil ! ». Les plus forts étant ceux qui parviennent à devenir invisibles à deux mètres d'un garde qui allume sa clope, juste en fléchissant les genoux. Respect. Forts de cette compétence incroyable, notre commando d'élite mine donc le terrain sans mal.
Reste que comme tout bon militaire, Ralek envoie la purée sans réfléchir. Le camp est détruit mais notre commando festif périt aussi. Enfin c'est ce qu'on croit car en réalité, seuls les blacks rigolards y passent et seul survit Ransom, le héros sans humour qui de surcroît se montre très énervé par le comportement de Ralek.

Ransom est donc blessé et abandonné par les siens en pleine jungle. Fort heureusement, il sera recueilli et soigné par un village de gentils Viets. Matteï avait du stock de peinture qui lui restait de ses films de zombies ou cannibales précédents, alors il maquille les gentils viet en bleu. La chose est d'autant plus pratique qu'elle permet de distinguer facilement les méchants (qui grimaces et sont privés de peinture) des gentils (souriants et peints). Bref, Ransom est tout d'abord un peu surpris mais c'est comme tout, on s'y fait et on s'y attache. A ce titre, le héros se prend d'amitié avec un jeune gamin qui sait raisonner son village de sauvages « Arrêtez, c'est un américain, c'est un sauveur ! ». Ransom déçoit en revanche les nanas du clans qui souhaitaient un Ricain plus expéditif, plus radical : « Pourquoi voulez-vous que je tue un homme désarmé à bout portant ? » « Parce que c'est de la chianlie ». Logique.

On apprendra dans ce village que le méchant de l'histoire est un nommé Jakoda, un Russe... L'homme est tellement méchant qu'il a tué le pasteur du village en rigolant. Lorsqu'il reviendra, c'est sûr qu'il en remettra une couche parce que c'est un vicieux, un vrai méchant. Contre toute logique, Ransom propose alors un plan sans faille : Emmener avec lui les personnes valides du village et abandonner les vieux, les enfants, les femmes et les malades, promettant de revenir avec plein d'amis Ricains. Pas très éveillée, la populace valide la stratégie...

Malheureusement, Ransom et l'élite du village tombe dans une embuscade et tous meurent. Sauf Ransom. Pourquoi ? Parce que quand il a hurlé « couchez-vous », les gens n'ont pas bougé. Ben oui, y'a des règles de base et si personne les respecte, tout fout le camps... Ransom est déçu mais décide quand même de retourner à la base US. Il apprend alors à ces amis ricains qu'il y a de méchants Russes qui se cachent dans la jungle. Personne ne semble croire notre héros pourtant persuasif et celui-ci décide donc de repartir seul au village.

Une fois sur place, c'est le choc. Le village a été complètement décimé et Ransom marche au milieu des cadavres, dont ceux de quelques femmes en jupe droite. Ce qui convenons-en n'a pas dû être un avantage lorsqu'est venue l'heure de fuir dans la jungle... Ransom pleure énormément, on comprend alors que l'homme est sensible et que sous sa carapace de machine à tuer made in USA se cache un coeur de shamallow. Notre homme fini par trouver un survivant. Il s'agit de Tao, le petit garçon qui révait d'aller à Disneyland. Ransom lui apprend que là-bas, « Y'a des tas de pop-corn, y'en a partout sur les arbres ». S'en est trop pour l'enfant qui rend alors son dernier souffle. On apprendra plus tard que, comble de l'horreur, Jakoda avait broyé à la main tous les os de l'enfant...

Dès lors, Ransom n'est plus homme, il n'est qu'une bête de guerre cherchant vengeance. Il hurle, vide des chargeurs sur des cahutes et descend plusieurs arbres au Saco M-60. Bien évidemment, le rafut ne tarde pas à attirer Jakoda et ses troupes, lesquels encerclent notre héros et assoient leur statut de vrais méchants. Ralek apprend la capture de Ransom par radio interposée et se veut réaliste : « Ils vont le torturer, ça sera très long et ça fera très mal ». Ce que ne tarde pas à confirmer un autre prisonnier en déclarant « Non Jakoda, j't'en prie, tue moi ça fait trop mal ! ». Reste que tout ça, ça ne fonctionne pas avec Ransom. L'homme se fait taper par des nanas, brûler au chalumeau, on l'oblige à tirer des charrettes et à rester penché au-dessus de pieux avec des sacs de sable sur le dos. On poursuit ensuite en le privant d'eau et en l'électrocutant. Ransom se tortille, grimace, cri mais ne cède pas. Cet homme n'est pas comme les autres, son Boss nous avait prévenu.

Tant de supplices finissent par émouvoir une Russe qui sort d'on ne sait où. Ça ne l'a pas gêné qu'on tue femmes et enfants mais ça la met mal à l'aise qu'on foute un américain sexy dans une cage avec un mec qui pu. La miss aide donc Ransom à s'échapper mais c'est une traînarde qui demande qu'on l'attende. « Que j'attende quoi ? Le dégèle ?? » rétorque alors notre héros à la répartie hors du commun. Qu'importe car elle non plus n'écoute pas quand on lui dit de s'allonger. Paf, fin du rôle qui sert à rien ! Mais cette fin est aussi un nouveau commencement, celui d'une apocalypse orchestrée par Ransom lui-même, lequel court au milieu des tirs de mortiers jusqu'à rejoindre les troupes ennemies. Une fois parmi elles, le héros américain entame son grand ménage et élimine la chianlie par milliers.

C'est maintenant au tour de Jakoda de passer au milieu des cadavres. Pas un homme n'a survécu. L'affrontement final va avoir lieu au milieu de chutes d'eau et toutes les techniques de combat seront bonnes à prendre. Les pains dans la gueule bien évidemment mais aussi les coups de tête donnés avec 10 mètres d'élan ! Jakoda succombera d'une chute de plusieurs mètres dans l'eau.

De retour au pays, Ransom cherche à mettre la main sur Ralek. L'ami et supérieur de Ransom cherche bien à l'en dissuader mais notre héros a en sa possession une information de taille : Ralek était en fait un Russe camouflé en Américain. Ransom retrouve son homme et l'efface. Le retour au pays est maintenant de bon aloi mais Jakoda surgit alors qu'il était caché derrière un buisson. Fort heureusement, Ransom n'a pas eu de soucis avec la douane et sort de ses poches une grenade qui sera fatale à son ennemi goulu...

Le héros peu enfin quitter le film en marchant droit devant lui, genre « je réfléchis à mon destin »...


Vous l'aurez sans doute compris, STRIKE COMMANDO est à l'image de nombreux métrages italiens de cette époque, une recalque de RAMBO II (STRIKER !). On pourrait même dire que cette copie est surprenante puisqu'elle reprend de nombreuse scènes, situations et lieu de son modèle. On retrouve le passage avec le bateau, la plupart des personnages, le héros torturé, l'appel au micro, les chutes d'eau du final etc. Le thème principal lui-même plagie mollement celui de RAMBO II, via malheureusement un synthé à 3 touches...

Le spectateur sera donc en terrain connu. A tel point qu'en VF, le film se termine par la voix du héros déclarant en off que « Toute ressemblance ou similitude avec des personnes vivantes ou décédées serait accidentelle [rire] Oui, c'est ça, accidentelle. Disons que le destin et les circonstances aidant, on peut appeler ça un accident, bien que ça me rappelle vraiment quelqu'un... ». N'importe quoi !

J'ai l'air de critiquer mais à la vérité, ce type de métrage me ramène des années en arrière et à défaut d'offrir un spectacle de qualité, propose un petit divertissement couillon, à l'ancienne, torché en dépit du bon sens par un Matteï toujours aussi fumiste. C'était la grande époque et je regrette que les parution DVD soient si anecdotiques. Où sont les 3 TONNERRE (1 seul est dispo) ? Où sont les 2 KICKFIGHTER ? Et les deux WARBUS ? Arf...
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Re: Strike Commando (1987) Bruno Mattei

Message par Plisken » sam. janv. 30, 2010 6:09 pm

La BA vaut mieux que 1000 mots :mrgreen:


Un film qui pète !!!
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Re: Strike Commando (1987) Bruno Mattei

Message par Homan » sam. janv. 30, 2010 6:27 pm

MadXav a écrit : Attention, Spoiler de grands moments...
J'aurais plutot écrit ça : Se poiler un bon moments ! :mrgreen:
"C’est du pop-corn ! Pourquoi du pop-corn ??"
"Parce que ce sont des clowns, voilà pourquoi !"

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Re: Strike Commando (1987) Bruno Mattei

Message par MadXav » lun. févr. 01, 2010 2:45 pm

Combat à mort contre Jakoda :


Attention toutefois, ça dévoile une bonne partie de la fin du métrage... :roll:
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Re: Strike Commando (1987) Bruno Mattei

Message par Mercador » mer. mars 17, 2010 3:53 pm

Je rêve de voir la suite qui a l'air encore plus gratinée (y'a des ninjas !)



Avec Dumbledore en guest-star (mais comment Richard Harris a pu se retrouver dans ce truc ?! :shock: )

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