[Poliziesco] Un Poliziotto Scomodo / Un flic explosif de Stelvio Massi (1978)

Modérateurs : Karen, savoy1, DeVilDead Team

Répondre
Superfly
Modérateur
Messages : 13242
Inscription : ven. avr. 30, 2004 9:13 am
Localisation : Avec Milla en train de casser du zombie ...

[Poliziesco] Un Poliziotto Scomodo / Un flic explosif de Stelvio Massi (1978)

Message par Superfly » ven. juil. 09, 2004 8:21 pm

Dialogue dans la famille Massi un soir de 1978 entre mme Massi et Stelvio son mari.
- Ma Amore, yé né comprendare pa. Mio filmo sont tu pouris. Yé fé dé bide. Mé perqué
-Ma Stelvio regarda Lenzi, lui il met de l'actioné dans sé filmo.

et voilà comment Stelvio Massi a réalisé un presque bon film avec Un Flic Explosif.
Histoire simple: Maurizio Merli joue un curé qui part en Inde sauver les lépreux.... ..... .... non je rigole il joue Olmi, un commissaire qui à pour habtude de cogner tout le monde comme dans un Lenzi. Suite à la découverte des 2 corps (noyé et brulé) il accuse un haut chef des douanes de traffic de diamants. Et comme il s'emmerde un peu, cogne son fils pour le faire avouer. Puis comme il frappe un peu trop fort, se retrouve dans une section antigangsters et défonce quelques gansters qui viennent de s'évader en mitraillant des flics. Avec un hélico il les tire comme des lapins dont un dans un magnifique plan. Puis comme il fait trop de vagues, on lui envoie des tueurs qui mouront cramer dans leur bagnole ... faut pas lui casser les burnes à Maurizio.
Tout ca en 45 minutes ...

Malheureusement il est un peu trop sur les nerfs et bute un passant comme un con. Qu'il est nigaud parfois Maurizio. Alors on l'envoie dans une petit village près de la mer prendre un peu l'air du large. Mais à peine arriver voilà que des djeunes veulent mettre la main au cul à Olga Karlatos. La MAGNIFIQUE Olga Karlatos. Pas de bol Maurizio va les défoncer et, en 2 phrases, emballer la belle Olga (l'enculé). Puis quelques drogués s'amusent à camper dans un stade, à faire de la moto et à tirer sur n'importe quoi. Et ca il aime pas Maurizio alors il va les cogner pour leur apprendre le sens de la propriété privée.
Puis arrive une histoire de traffic d'armes... dans les 30 dernières minutes où le film patine un peu. Heureusement arrive la fin ou Maurizio copie son pote Belmondo et traverse, grace à une grue, une fenètre pour buter de méchants gangsters. Et ce casse tout énervé.

Alors Un Flic explosif n'arrive pas à la cheville d'un Lenzi (ca manque de viols et de courses poursuite) mais c'est pas mal du tout. Ca bouge pas mal, la musique disco de Cipriani est bien trippante et Olga bandante comme d'habitude. Un film un peu cheap, des dialogues à mourir de rire et un Maurizio toujours aussi facho. La classe. Pour une fois que Massi fait pas un film chiant il faut le noter !!!!

bibi est en plus content car il vient de recevoir l'affiche originale italienne, acheté sur Ebay à un iranien :shock:

Image

Mes notes pour le film

Film: 4 Maurizio Merli sur 6
ImageImageImageImage

Action: 4 Tomas Milian sur 6
ImageImageImageImage

Nichon: 2 Barbara Bouchet sur 6
ImageImage
ca manque de nichons mais y'a Olga
Dernière modification par Superfly le lun. mars 21, 2005 12:57 am, modifié 2 fois.

Avatar de l’utilisateur
umbertolenzi
Messages : 385
Inscription : sam. mai 01, 2004 6:33 pm
Contact :

Message par umbertolenzi » ven. juil. 09, 2004 10:24 pm

Voila enfin une critique comme je les aime qui donne envie de découvrir cette perle :lol:

Avatar de l’utilisateur
lenzi
Messages : 49
Inscription : ven. avr. 30, 2004 6:59 pm
Contact :

Message par lenzi » ven. juil. 09, 2004 10:25 pm

Je l'ai chez BM, avec un kickboxer tout miteux qui lève péniblement la patte sur la jaquette. Au début, il y a la bande annonce de Un polizzioto scomodo avec notemment ce superbe plan au ralenti du type canardé depuis l'hélico. Je me disais, ouah trop bien le film. Le film commence et je me rends compte qu'il correspond justement à la bande annonce, aux anges j'étais.
Il y a aussi Mimmo Palamara, seconds coureaux de nombreux péplums et Commode avant Joaquin Phoenix, en chef de gangster à la fin.
Fera-t-il jour demain ?

Superfly
Modérateur
Messages : 13242
Inscription : ven. avr. 30, 2004 9:13 am
Localisation : Avec Milla en train de casser du zombie ...

Message par Superfly » ven. juil. 09, 2004 11:05 pm

lenzi a écrit :avec notemment ce superbe plan au ralenti du type canardé depuis l'hélico. Je me disais, ouah trop bien le film.
trés beau plan ... Massi fait de temps en temps des ralentis et celui là est particulièrement bandant.

Avatar de l’utilisateur
Nico la grenouille
Messages : 726
Inscription : ven. avr. 30, 2004 9:31 pm
Localisation : Le totem Samantha Anderson
Contact :

Message par Nico la grenouille » sam. juil. 10, 2004 12:59 am

décidemment, je ne me lasse pas de ce systeme de notation :lol:

Superfly
Modérateur
Messages : 13242
Inscription : ven. avr. 30, 2004 9:13 am
Localisation : Avec Milla en train de casser du zombie ...

Message par Superfly » dim. juin 18, 2006 5:11 pm


Avatar de l’utilisateur
fiend471
Messages : 1307
Inscription : ven. avr. 30, 2004 4:01 pm
Localisation : depts 94, 75,99
Contact :

Message par fiend471 » lun. juil. 24, 2006 11:09 pm

yep le film est sympa, touristique, bourrin aussi (fun de la part d'un policier, le petage de phares de la cox pour faire bouger son proprio :lol:) . l'histoire devient un peu confuse avec le trafic de fin. mais pour l'actrice on se damnerait 8))
Cthulhu vs Macross Zero = my dream !

Avatar de l’utilisateur
Superwonderscope
DeVilDead Team
Messages : 20801
Inscription : ven. avr. 30, 2004 9:09 am
Localisation : Pyun City

Re: [Poliziesco] Un Poliziotto Scomodo de Stelvio Massi (1978)

Message par Superwonderscope » jeu. juin 26, 2008 9:07 am

Voilà enfin un bon film de Stelvio Massi ! (et de Maurizio Merli par la même occasion)

Pour une fois, le scénario suit la destinée d'un homme (l'inspecteur Olmi, joué par Merli) plutôt qu'une histoire à part entière. enfin, quand je dis histoire et quand on voit la qualité de majeure partie des poliziotteschi... bref. En tous les cas, si le scénario apparait disjoint d'un strict point de vue narratif, il a au moins l'audace de développer la trajectoire personnelle d'Olmi au détriment d'une histoire ramassée. Comme l'a décrit un peu à l'emporte pièce le monsieur au dessus, Olmi va vivre trois phases de son existence qui vont remettre en cause petit à petit les fondements de son métier.

Donc, oui, Merli fout des claques et des beignes gratuitement. On ne change pas une équipe qui gagne! Mais entre l'enquête (facile) sur le trafiquant de diamant, la squadra volante ou il estmuté et la poursuite du/des gangsters évadés jusqu'à sa retraite au bord de l'adriatique et sa chasse aux trafiquants d'armes, il a eu le temps d'évoluer. De vouloir même poser son arme, de prendre le soin non plus de tirer dans le tas mais d'arrêter les suspects/coupables.
Même des coupables désignés (et pointés) sont laissés sur le carreau et s'échappent de la justice. Un peu comme si le coté jusqu'au boutiste ne servait en fait plus à rien. Massi adopte ainsi un point de vue un peu plus réaliste dans sa vision du flic.
Le plan final est d'ailleurs assez révélateur d'un changement de braquet dans la typologie des inspecteurs incorruptibles joués par Merli. Et c'est plutôt intéressant car enfin on a le droit à un personnage multifacette (désabusé?) et qui réfléchit. Suffisamment rare pour être noté.

Côté mise en scène, Massi fait preuve d'inventivité. Exit la mollesse de Squadra Volante ou de Due Volti Della Paura. En effet, la poursuite en hélicoptère est superbe. Des plans audacieux et Merli donne dans le Belmondo en effectuant ses propres cascades. Ce qui donne quelques scènes spectaculaires (et comme dit plus haut, un superbe ralenti très efficace). Le final aussi, bien que complètement idiot et invraisemblable dans sa logique, est réussi d'un point de vue action.

Maintenant, ça n'enlève pas le côté ultra-démonstratif et binaire du discours développé. Moins de parti pris fascisant et de gratuité à la Lenzi (c'est déjà ça de gagné - ou de perdu pour ceux qui apprécient), plus de mise en abime du sujet. Les discussions répétées entre le journaliste et Merli sont à ce titre intéressantes, débarrassées du climat mongoloide des Milano Odia, par exemple. Cela permet un discours un peu plus intelligent (et intelligible) qui du moins amorce un débat. Ceci dit, le film manque cruellement de finesse pour arriver à la cheville à d'Un Milano Trema de Martino ou dans une moindre mesure La Polizia ha le mani ligate d'Ercoli.

Par contre, le fait de voir Merli "jouer" des scènes hors castagne, ça montre surtout qu'il n'était vraiment pas un bon acteur :? . la scène du restaurant où il drague la serveuse est limite conne (il est statique et ente le sourire complice mais demeure crispé) et les scènes amoureuses avec Olga "sublime" Karlatos frisent le ridicule. il y a un superbe plan séquence de travelling vertical avec une grue, partant du sol jusqu'au sommet d'une tour, où le couple Karlatos/Merli monte quatre à quatre les étages pour arriver au sommet, gazouillant de romantisme échevelé pour voir le panorama... non, ça ne fonctionne pas du tout. Techniquement, c'est bluffant. Côté acteur, Merli en héros romantique, ça le fait pas.

Pour un Merli, on a deux Stelvio. Massi à la mise en scène et Cipriani à la musique. Très belle partition électronique & orchestrale qui accompagne parfaitement les actions. Plusieurs thèmes, rythmés.. du bon Stelvio.

Au final, un poliziottesco plus riche qu'à l'accoutumée, un chouïa plus ambitieux, avec un scénario plus fouillé que ses congénères mais à l'écriture aléatoire et une mise en scène vraiment inspirée. Pour ma part, un des meilleurs films du genre que j'aie pu voir jusqu'à présent.

NB : le titre anglais est Convoy Busters
NB 2 : Détail amusant. Merli se fait agresser par deux voyous et il finit par leur faire exploser leur voiture derrière une affiche de "Il testimone" (Le Témoin de Jean-Pierre Mocky), ave Alberto Sordi. je doute de la coïncidence vu le choix de l'endroit pour l'explosion!
Oh really? Well then I'm sure you wouldn't mind giving us a detailed account of exactly how you concocted this miracle glue, would you ?

manuma
Messages : 3001
Inscription : dim. mai 08, 2005 9:44 am
Contact :

Re: [Poliziesco] Un Poliziotto Scomodo / Un flic explosif de Stelvio Massi (1978)

Message par manuma » dim. mai 03, 2009 9:23 pm

Un bon Massi en effet et une Mauriziomerlinerie un petit peu plus soignée, étoffée que la moyenne au niveau de l’écriture, même si à la base, dans son sujet – en gros Merli le super flic qui remet en question ses méthodes de travail – ca n’a rien d’une nouveauté. Je crois que Paura in città proposait déjà la même chose.

En revanche, ce qui fait la différence avec le film de Rosati, c’est une réalisation nettement plus dynamique, avec pour une fois un Massi qui, tout continuant à s’amuser avec l’objectif de sa caméra, à tenter des choses compliquées comme la très bonne séquence avec l’hélico, n’en oublie pas de faire avancer son récit. De là à dire que c’est aussi efficace que du Lenzi il y a un pas que je ne franchirai pas. Mais ça reste un très honnête poliziesco.

Avatar de l’utilisateur
Teurk le Sicaire
Messages : 385
Inscription : dim. mars 20, 2005 2:54 pm

Re: [Poliziesco] Un Poliziotto Scomodo / Un flic explosif de Stelvio Massi (1978)

Message par Teurk le Sicaire » dim. janv. 22, 2023 1:08 pm

Et revoilà Maurizio Merli et ses méthodes policières expéditives : tabassage de témoins, exécution de suspects, imperméabilité aux critiques moralistes des journaleux et lutte contre les gros bonnets intouchables. Mais à force d'être à cran et seul contre tous, le commissaire commet une bavure en abattant par erreur un collègue. C'est l'occasion de se mettre au vert dans une petite ville du bord de mer, de poser une chainette en or sur sa moumoute pectorale et de séduire la donzelle au décours d'une bonne baston de bar avec les jeunes cons du bled. Mais bien vite, de sales histoires locales font surface : une bonne raison de se réconcilier avec son pétard et la justice sans sommation ?

Stevio Massi réalise là un poliziesco bien mené qui donne toute la lumière au rentre-dedans très droitier de son commissaire moustachu fétiche. Le bodycount est assez élevé avec un Merli fonceur qui va seul au charbon (tout est dans la question du journaliste en conférence de presse : "mais vous avez arrêté combien de suspects ?") et quelques scènes d'action mémorable, particulièrement la fusillade en hélicoptère qui est techniquement impressionnante. Le score parfois très funky est plutôt sympa. Le scénario n'est pas bien fouillé mais l'ambiance provinciale de la seconde partie est dépaysante et source de bonnes idées (on ne berne pas Merli avec les poissons de l'Adriatique) ; il y a également une amorce de réflexion sur les méthodes du commissaire, avec son simili-trauma de la bavure, mais c'est vite oublié quand il faut dégommer du marlou.

L'édition d'Artus fait le taf. Le grain est parfois très prononcé et la VF, à l'ancienne, est un peu étouffée (j'ai préféré la VI). La présentation du film par Curd Ridel fait un peu fiche wikipédia de tout le casting mais cela apporte de nombreuses informations (dont le fait que la cité balnéaire est la ville de naissance de Stevio Massi) et l'occasion de voir de jolies affiches d'époque. L'interview de Danilo Massi, fils de, est plus intéressante car il a longtemps travaillé aux côtés de son père ; il critique d'ailleurs l'accusation récurrente d'idéologie fasciste des poliziesco, les ramenant au rang d'itération urbaine et ludique des westerns, arguant de plus que Stelvio Massi et Maurizio Merli étaient de gauche. Des propos qui s'entendent mais qui montrent surtout qu'en captant l'air du temps sociétal, on ne se rend pas forcément compte de qu'on en imprime sur la pellicule.

Image

Répondre