Et c'est une bonne surprise que ce polar mis en boite par Roger Donaldson (Le Pic de Dante, la Mutante, Le Bounty...). D'autant plus que le film devait à la base sortir en DTV en France (comme un peu ailleurs, ceci dit), SND fait un bonne affaire puisque le film devrait générer au final quelques 500 000 entrées.
cette histoire d'organisation parallèle qui rend la justice en expédiant ad patres les criminels les plus difficiles ressemble quelque peu à la Nuit des Juges (The Star Chamber) de Peter Hyams, mais le traitement est tout autre. Cage y est même plutôt crédible dans la peau du professeur de lycée "difficile" dépassé par les événements. Le déroulement et le canevas sont quelque peu classique et les codes du genre apiqués à la lettre. Un méchant (Gu Pearce) qui se révèle épouvantable, on ne peut passer du côté du bien (ou du mal) sans payer des pots cassés. quiconque tente de revenir du côté du bien meurt.
January Jones tente d'échapper à son statut de blonde glaciale (Mad Men ou X Men first Class), dommage que les autres seconds roles (Harold Perrineau ou jennifer Carpenter) soient réduits à l'état de silhouettes. Mais j'imagine que le traitement du sujet ne laissait pas d'autres échappatoires.
une mise en scène solide, parfois nerveuse dans les quelques scènes d'action. une poursuite à pied sur un échangeur d'autoroute donne lieu à deux trois scènes bien tendues et des cascades où les cascadeurs ont du avoir TRES chaud aux fesses. Deux trois scènes brutales, un scénario qui rappelle les machinations propres aux années 70 et un final doux-amer qui rappelle justement certains polars politiques d'il y a quarante ans.
Vu au Gaumont Grand Quevilly, salle 12. une salle avec une 30aine de personne à la séance de 15h45 pour une projection numérique assez quai, quoiqu'offrant des teintes métalliques parfois bizarres. Excellent son, ceci dit.