Tampopo - Jūzō Itami (1985)

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Plisken
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Tampopo - Jūzō Itami (1985)

Message par Plisken » sam. nov. 09, 2013 4:51 pm

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Tampopo, restauratrice japonaise tente de trouver la recette de la soupe de nouilles ultime, avec l'aide d'une équipe menée par un homme mystérieux et solitaire. D'autres histoires traversent le film, notamment les aventures érotico-alimentaires d'un homme en complet blanc, l'obsession compulsive d'une vieille dame, le dernier repas d'une mère de famille, un dîner d'affaires…

Grosse farce découverte il y a quelques années sur ARTE qui m'avait laissé un très bon souvenir. Revu en BR avec toujours autant de plaisir. On peut y croiser Ken Watanabe alors jeune acteur. Le style atypique : une trame principale hilarante avec des détours sans rapport mais toujours avec dénominateur commun : la nourriture. Et présenté comme ça, ça donne franchement envie. Les scènes érotiques entre le gangster et ses conquêtes sont émoustillantes.

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seriZ
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Re: Tampopo - Jūzō Itami (1985)

Message par seriZ » jeu. nov. 28, 2013 3:43 pm

Une véritable petite bombe, mais difficile de tout capter sans une connaissance accrue de la cuisine japonaise (comme par exemple l'anecdote du sanglier qui bouffe de l'igname...)

Je l'avais découvert y'a des années en Serbie (!) Ca me donne bien envie de le revoir boudiou !

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Teurk le Sicaire
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Re: Tampopo - Jūzō Itami (1985)

Message par Teurk le Sicaire » jeu. août 17, 2023 9:07 pm

Tampopo fait partie de ces chefs-d'œuvre dont j'ignorais l'existence. Quelle claque, au point de regretter de ne la prendre que maintenant : ce film aurait dû faire partie de mon bagage culturel depuis bien plus longtemps ! L'histoire se centre autour d'une propriétaire de gargote qui demande l'aide de routiers de passage pour devenir la boss des ramens. Autour de cet axe se greffent des saynètes partageant une thématique culinaire pour construire un élan plus général sur la place de la nourriture dans notre cycle de vie, de la naissance à la mort. Le film se veut aussi baroque que sincère, regorgeant de scènes surprenantes voire inédites (l'orgasme au jaune d'œuf en terre 9 semaines 1/2/Hot Shots et La Revanche de Samson). C'est extrêmement réjouissant.

Tampopo met en scène l'obsession japonaise de l'excellence en tout domaine, avec ici la recherche du ramen parfait, mais cela va jusqu'à l'art de la dégustation qui cherche à atteindre une forme de jouissance orale absolue. Si paradoxalement les plats ne sont pas sublimés par la photographie (le rendu a une patine d'époque), excepté cet énorme mochi que je rêve désormais d'engloutir, la réalisation n'est pas à blâmer car elle est très belle, avec de splendides plans et un intérêt original pour les arrière-cours tokyoïtes et ses infrastructures urbaines (la scène du train dont on ne voit que les fenêtres éclairées est magnifique de poésie). Etonnant de voir qu'il ne s'agit que de la 2ème œuvre de Jūzō Itami.

Un film que je recommande chaudement à tout amateur d'étrangetés cinéphiliques ensorcelantes. Attention toutefois à la présence d'une très brève (mais évidemment inutile) scène de snuff animalier : fermez les yeux 5 secondes quand le cuistot apporte la tortue, et reprenez ensuite le cours passionnant du récit.

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