Vu, enfin "decouvert" a l'instant via la NHK (pas de pubs
et plutot conquis.
Pour me situer, bizarrement je ne connais pas tellement ni Wilder, ni Monroe, mon enfance (televisuelle) ayant surtout ete bercee par le duo Doris Day - Rock Hudson et leur vision stereotypee du mariage a l'americana (a ce titre, du haut de ma poignee de pommes les lits--separes--de couple me paraissaient plus que bizarres
).
Le mariage vision WIlder est radicalement different et passablement hilarant: faux-cul, volage, hypocrite, hableur, menteur, coupable, parano et complement factice (tiens, comme les lits separes de Doris
).
Je ne connais pas Tom Ewell et sa filmo sur imdb.com semble beauuuucoup plus orientee TV US. Bizarrement, je n'ai pas arrete de "voir" Jack Lemmon dans le role du mari volage-mytho-parano facon equation: Wilder + new-yorkais psychotique = Lemmon par defaut
. Bref, que du bonheur.
J'ai par contre des problemes avec Monroe. S'il est clair qu'elle se moque de son image de "dumb blonde", elle le fait avec tant de talent que...ca fatigue. (Ajoutons que j'ai un probleme avec les blondes et les idiotes et que son numero m'a
vraiment fatigue...)
On sent egalement un cote piece de theatre, que ce soit a cause de cadre ultra-limite de l'action et du cote omni-present des dialogues, le tout donnant quand meme un cote on-tourne-en-rond a partir d'un certain moment, voire meme "remplissage". Mais bon, le film ne dure pas trop longtemps donc ca passe limite.
Pour en revenir au petit jeu de massacre auquel se livre Wilder, remis dans son contexte historique/social/media US (a ce titre l'opposer aux films de Doris Day vaut son pesant de cacahuetes!
) c'est totalement jubilatoire. Male veule, femelle manipulatrice--enfin, le cote ravissante idiote est tellement poussee par Monroe que je me suis souvent demande si le personnage n'essayait pas d'embobiner notre aspirant male-alpha, idem pour l'epouse du dit mari qui semble gentiment constamment mettre ce dernier en boite), ajoutons que personne n'est dupe de ce qui se passe (dans le voisinage, au bureau, bref toute la societe est au parfum...et complice!
).
La performance de Ewell est nickelle, et ses (sexo-)psychoses doublees d'une credulite a toute epreuve (il faut le voir comme plutot que d'avoir recours a la psychanalyse pour definir le probleme, utiliser la psychanalyse pour s'inventer des psychoses criminelles
). Le personnage m'a souvent fait penser au loup erotomane de Tex Avery, obsede sexuel et...completement inepte. Une reference!
Un film qui, meme si pour votre serviteur n'est pas un chef-d'oeuvre, reste objectivement neanmoins tellement marquant dans son cote pyromane de l'institution du mariage et ose dans ses double-sens et sous-entendus qu'il merite amplement le visionnage.
Egalement un film qui a mon sens et dans son message n'est pas aussi date que ca quand on voit notre societe actuelle hyper-sexualisee et...conservatrice...
Bref, un petit must a voir ou a redecouvrir.
The Seven Year Itch: 4.0 / 5
AJOUT: Je rajoute un lien vers une serie TV japonaise "Iyasaretai Otoko" dont j'avais parle a l'epoque tant le perso me rappelle celui du film de Wilder. Produit d'une culture/education et petri de (on le devine) stereotype et films porcins, le hero de la serie est tout aussi cochon, hypocrite et deconnecte de la realite que celui de Wilder. A y reflechir, je pense que l'auteur du Manga (BD) a l'origine de la serie TV doit connaitre le film de Wilder.
https://forum.devildead.com/viewtopic.p ... us#p413422En direct du Japon. Bonsoir. A vous, Cognac-Jay.
