American Sniper - Clint Eastwood (2015)

[Machet]

le grand Clint Eastwood ne s'arrête plus de tourner.

[arioch]

C'est triste à dire mais c'est un peu comme si il accélérait en sachant qu'après il sera peut être trop tard ! Bon, après, les sujets qu'il traite depuis quelques temps me passionne de moins en moins. JERSEY BOYS, pas super envie de bouger pour aller voir ça... AMERICAN SNIPER, on verra...

[Fatalis rex]

Tout ça ça nous dit pas : il tire ou pas ?

[bluesoul]

Un peu comme Arioch. Jerseyr Boys est sorti, et j'arrete pas de me tater pour aller le voir ou non...American Sniper ne me tentais pas...jusqu'a ce que je vois ici la BA et decouvre qu'Eastwood est le real .

Pour le reste, notre bonhomme n'est plus jeune et ne rajeunira pas d'avantage.

Quoiqu'il en soit, le jour ou ses doigts devenus froids lacheront la camera sera l'un des jours les plus tristes pour bibi, celui ou ce qu'il restait du "vieil ouest / Hollywood" disparaitra...

[Lord Taki]

Vu la ba il y a quelques temps et j'en ai eu des frissons.

Une belle tension, une histoire furieusement intéressante d'autant plus qu'elle est vraie !

[MadXav]

Autant les derniers Clint ne me faisaient pas du tout envie (j'en ai même trouvé certains ratés), autant cette Bande-Annonce m'a scotché. Belle tension, belle mise en scène, parfait. Par contre il a forcé sur les frites et il a saucé Bradley Cooper non ?

[Machet]

Autant je trouve intéressant d'avoir le point de vue et le ressentiment d'un soldat patriotique (ils a des convictions et les applique), autant je trouve le résultat global sans intérêt cinématographiquement.
Les scènes de vie intime, les scènes d'entrainement et les scènes de guerre ont déjà été vues et balayées mille fois, l'approche n'a rien de passionnant. Du coup, je ne me suis pas vraiment senti impliqué dans ce scénario - qui n'en est pas vraiment un (4 aller-retours en Irak, entrecoupés de scènes familiales aux USA).
Le discours du film (d'Eastwood quoi) est de prendre partie pour les boys, et ça se défend plutôt bien : ils sont au front, ils paient le prix fort. Ensuite le discours devient plus tranchant lorsqu'on se met à comprendre que les femmes sont égoïstes, qu'elles pensent trop à leur confort de couple et ne comprennent pas l'enjeux national.
Le seul "contre-champ" qui nuance un peu l'acte guerrier se trouve dans les dommages psychologiques. Mais il ne faut pas en chercher d'autres, encore moins en Irak. Mais encore une fois, de ce côté-ci, pourquoi pas, puisqu'il s'agit d'un film sur un sniper et non sur la stratégie guerrière occidentale. Ça me va.
Non, ce qui est raté, c'est le récit en lui-même, mal articulé, mal écrit, et finalement lassant.
L'émotion n'arrive jamais vraiment à prendre le pas. La preuve en est lors du final qui se veut saisissant, en vain.
En résumé : bof.

[Lord Taki]

Intéressant dans le sens où j'ai vraiment envie de découvrir le livre.
Un destin ironique.

Mais pas mon Eastwood préféré malgré de bons moments de tension (bien que la BA le retranscrivait mieux que dans le film).

Sur le conflit en Irak je lui préfère Démineurs.

[hitcher]

Encore un film loupé de papy Eastwood (que définitivement, je préfère devant plutôt que derrière la caméra).

Les séquences d'action: pas de tension.
Les séquences sur le trauma: à peine survolées.

Ce film a déjà été fait en bien mieux: The Hurt Locker

[comte vonkrolock]

Commence à y en avoir un paquet de film sur le conflit Irakien et ces retombés sur les GIs, pas le film phare, il passe un peu après le train que tous le monde à pris en route. Reste une approche tout de même un peu plus engager, que d'autre aurait certainement renier, et que lui se permet. On reconnais bien là le Clint de Grant Torino, ou bien du Maitre de Guerre.

Là ou ce biopic aurait pu n'être juste qu'un truc quelconque, Clint pose les bases d'un spectacle qui n'ennuie jamais, à défaut malheureusement d'être plus passionnant que ça. C'est pas foncièrement dénué d'intérêt, la tension entre ce Sniper des Seal et ces adversaires et tout ce qu'implique son engagement du point de vu de sa famille, sont correctement rendu, le fait qu'il soit devenu cette légende involontaire ni est pas pour rien. Niveau politique certes s'est pas aussi impliquant qu'un très bon Green Zone.
Même si sa peut paraitre un brin manichéen, avec se discours du père de Chris Kyle qui simplifié le tous avec ces 3 catégorie

Pas évident non plus de rentrer dans la tête de ces mecs là. Ils sont quand même là pour éradiquer des cibles....
On peut dire que contrairement à des films du genre de Black Hawk Dawn, il n'y a pas cette glorification, avec la musique en fond, et son montage au couteau qui rend le tous héroïque à souhait. On sent la volonté de Clint d'impliqué autrement son spectateur, et de ne pas céder à la facilité.

[bluesoul]

Vu sur la NHK nationale (bouquet BS) et plutot aime, "meme si..."

Le film est techniquement vraiment bien emballe et on est sur les lieux de l'action (en fait, bien sur que non, mais ca fait tres bien le "on fait comme si on etait en Irak" ).

Les acteurs sont nickels et l'action bien ficelee, decidemment le pere Clint n'a pas perdu la main.

Qui dit conflit irakien, pense The Hurt Locker (2008), bien sur. La, des differences se font marquantes.

Chronologiquement, les demineurs de THL viennent apres les GI de AS, donc apres l'action, normal. Il y a donc plus d'"action" dans AS que dans THL. Il y a plus de tension dans THL que dans AS, meme si le cote action et guerre "a distance" via des lunettes de viseur est bien exploite.

En tant que spectateurs, bibi a a vrai dire eu du mal avec les persos de THL (enfin le perso principal). Froid, distant et difficilement "lisible", bibi en etait venu a devenir...indifferent a son sort. Avec AS, ca passe mieux, mais quelque part leve le probleme de la representation de malaises / troubles psychologiques. THL est sans doute plus "realiste" dans sa representation, mais laisse le spectateur sur le bas-cote quant aux persos. AS implique plus le spectateur, mais ca fait plus dramatique de "cinema", donc moins "realiste". Mettre donc les 2 films cote-a-cote met le spectateur un peu en porte-a-faux sur le reel, la fiction et son propre ressenti. Bref, un resultat mi-figue, mi-raisin dans les 2 cas.

AS est un film "biographique", mais un rapide coup d'oeil a la page Wiki en question met en avant de nombreuses "amelioration" de l'histoire originale. Mouais, c'est sans doute de bonne guerre pour un film, mais ca laisse un arriere-gout au final.

On ressort de ce dernier point avec une drole d'impression quand au film. En 2006, avec Flags of our Fathers, Eastwood deboulonne les mythes entourant les heros (militaires) US et on sort d'AS avec l'etrange impression qu'il essaye de se "racheter" et de livrer un film de hero (militaire) US, comme on les imagine: le coeur au bonne endroit, droit dans ses bottes, efficaces, un hero yankee, vrai de vrai, une sorte de Audy Murphy (un veteran medaille de la deuxieme guerre mondiale qui deviendra une vedette, notamment en interpretant...son propre role--ce qui nous fera invariablement penser a The 15:17 to Paris (2018) du meme Eastwood...Coincidence? Bibi ne croit pas...)

Reste un film "classique", solide, efficace et qui se suit sans ennui et que bibi aura bien apprecie, meme s'il reste apres reflexion un cran dubitatif a ce qu'Eastwood a voulu faire/dire au final...?

American Sniper: 4.0 / 5 (sans surprises, mais du cinoche pro et solide)

[Manolito]

Bon, si on attendait le grand film sur les guerres d'Irak, ce que semble promettre "American Sniper" au début, on repassera.

"American Sniper" adopte en quelque sorte le point de vue de son personnage, et n'offre que peu de contrepoints. Même quand le personnage en question semble dans une certaine mesure se mentir à lui-même (sa - courte - discussion avec le thérapeute), nier tout malaise ou stress post-conflit, c'est vite évacué en quelques scènes : le héros retrouve ses marques et tout re-va bien.

Par opposition au diptyque sur Iwo Jima, "American Sniper" ne se pose pas de question sur le conflit, n'adopte jamais le point de vue de l'ennemi, ni même tout simplement des irakiens eux-mêmes (à part les traducteurs et les méchants, on en voit pratiquement aucun). C'est dommage, car "American Sniper" bénéficie d'un "métier" cinématographique, d'une maîtrise classique admirable. Et même si je veux bien rejoindre Machet sur le point de vue volontairement "patriotique" du métrage, il n'empêche qu'il manque quelque chose, que les quatre opex se ressemblent, qu'on a déjà l'impression d'avoir vu ces scènes un certain nombres de fois et que le film finit par tourner en rond et par paraître frustrant. Le duel de sniper rappelle "Stalingrad"... Pas déshonorant en terme de cinéma tout ça, mais au vu des moyens artistiques et financiers en oeuvre, c'est frustrant...

Vu en loc sur la box Orange, copie HD acceptable, qui se transforme en purée de mégapixels atroce durant la tempête de sable. La HD par internet, même avec la fibre, ça reste inférieur à un dvd sérieux...

[comte vonkrolock]

Le duel de sniper rappelle "Stalingrad"... Pas déshonorant en terme de cinéma tout ça, mais au vu des moyens artistiques et financiers en oeuvre, c'est frustrant...

Pas tout ta fait d'accord même si l'ensemble reprend en bonne partie cette configuration là. Il y a les civils au milieu de tous ça, je crois un gamin sur lequel le Sniper Americain doit faire un choix comme sur le Good Kill de Andrew Niccol. Certes la vision du sniper Irakien est manichéenne. S'est pourquoi je lui préfère LARGEMENT le Wall sortie dernièrement de Doug Liman qui lui contient a manié de forte belle manière cinéma d'action, hollywoodien, d'exploitation au cinéma avec un message un peut politisé voir carrément dans le cas de se dernier.

Donc pas un mauvais Eastwood, mais ont sent bien que Clint fait le boulot qui fait les films POUR les vétérans de toutes ces guerres absurde qui comme beaucoup y ont laisser beaucoup de leurs humanité... (je sais s'est un grand mot ) d'eux même surtout...

[Manolito]

On voit des irakiens pris dans la tourmente, comme la famille avec le petit garçon... Mais le métrage pose d'emblée que les villes où intervient le sniper comme "évacués" donc tout ceux qui se trouvent dans la ville sont des fanatiques. Ca simplifie bien le point de vue. D'ailleurs, le personnage voit les attentats du 11/09, s'engage dans l'armée et on l'envoie en Irak où tout de suite il arrive dans des villes tenues par Al Qaida. Il omet comme ça soigneusement de dire qu'Al Qaida est arrivé en Irak après les premières interventions en Irak dans ce pays, quelque part comme une conséquences des opex américaines. Eastwood contourne trop la difficulté. Le film a aussi un problème de structure, il est trop structuré par son idée de duel entre snipers et d'ailleurs, la quatrième et dernière opex est trop classique, trop cinéma, ce qui fait que "American Sniper" termine mollement. Les scènes les plus réussies sont celles qui montrent l'activité quotidienne, comme celle avec l'enfant et la bazooka, effectivement très forte.

[Shinji]

Ce qui me dérange avec ce film, c'est de jouer autant sur la fibre patriotique (d'ailleurs le film a fait un carton aux USA) en prenant de grosses libertés avec la réalité, alors qu'il est censé s'agir du biopic d'un homme considéré comme un véritable héros national (les images de fin sont tirées d'archives).

Le vrai Chris Kyle a en effet tenu des propos controversés, regrettant de ne pas avoir tué d'avantage d'ennemis (et tout le monde l'était en Irak pour lui), et clamant en avoir éliminé le double de la version officielle. Il aurait aussi fait la fête à une trentaine de pillards lors de Katrina, etc.

Ici le scénariste et donc Eastwood en font un protecteur des soldats qui ne vit que pour retourner accomplir sa mission en sacrifiant sa vie de famille, avec comme fil rouge une compétition avec un autre sniper (qui n'a jamais existé) à la Stalingrad de Jean-Jacques Annaud, allant jusqu'à inventer la mort d'un enfant pour appuyer d'éventuels doutes et remords alors que le tireur tueur n'en avait pas...

A la rigueur, en considérant le film comme une fiction ça peut donc passer, mais sans trop gratter.