leWalrus a écrit :
Bon finalement, quelqu'un a vu ce Love ?
Je l'ai vu. Raison pour laquelle j'étais intervenu en début de sujet, un peu soufflé par les commentaires, ironiques ou non, de nos 2 collègues de forum.
La vraie question dans tout cela, c'est : est-ce que le cinéma érotique, de sexe, d'amour (appelez-le comme vous voulez, mais appelez-le cinéma), voire pornographique, a encore une chance d'exister aujourd'hui ? Provoque-t-il dorénavant un quelconque intérêt chez le spectateur / cinéphile ? Au vu des comportements et réactions ici et là, au sein de DevilDead même, c'est dire, on peut en douter. Surtout quand la durée même du métrage devient rédhibitoire.
Ah ça "Love", on en a entendu parler. Ne serait-ce qu'au bureau. "Ah, tiens, un film pour toi, Laurent (1). Je parie que tu l'as vu ?" Eh bien oui, j'aime les films érotiques. Mais, lorsque devant un parterre de 5-6 mecs, de tous âges, rire gêné sous cape et yeux écarquillés, on en vient à se justifier de sa séance, au lieu de parler cinoche, c'est pas la peine d'aller plus loin ...
Et concernant les amateurs de genre, le corps féminin n'aurait-il droit de cité que sous les douches des prisons de femmes, ou sous le soleil de nos affriolantes et enjouées comédies napolitaines ? Caution nanar et/ou perversion à la clé ? A l'autre bout du spectre, du côté "obscur" de l'art et essai, le corps masculin n'aurait-il droit de cité que sous l'angle gay des "inconnus du lac" ?
En tous les cas, le simple fait que la première image d'un film, plan sur un couple nu se caressant, puisse faire se lever ne serait ce qu'une seule personne de son siège, direction la sortie, est la preuve que le cinéma peut encore provoquer de l'émoi. Le simple fait que les derniers mots de ce même film, sortis d'une littérature amoureuse de gare, en débouchant sur les trois écrasantes lettres du mot FIN, puissent enserrer la gorge ne serait ce que d'un seul spectateur, est la preuve que le cinéma peut encore provoquer de l'émoi.
Entre les deux, pleins de choses contradictoires qu'il faut avoir la curiosité de découvrir (ou pas).
leWalrus a écrit :
Bon finalement, quelqu'un a vu ce Love ?
Je l'ai vu. Cela fait avancer les choses ? j'en doute.
Ceux qui savent où me trouver, on en discutera à l'occasion, mais de vive voix, les yeux dans les yeux.
(1)Les prénoms n'ont pas été changés.
entre le passé et le présent, le réel et l'imagination. Gaspar Noé expliquait à la conférence de presse Cannoise qu'il avait remarqué qu'on n'arrivait jamais à vraiment remettre les choses dans l'ordre lorsqu'on tentait de s'en souvenir, que le cerveau fonctionnait davantage par association d'impressions. Son montage reflète bien cette sensation. 