En Roumanie, durant la seconde guerre mondiale, un chrétien, dénoncé comme juif par un gendarme malveillant se retrouve envoyé en camps de travail. Il parvient à s'échapper vers la Hongrie, mais ce n'est que le début d'un long périple...
Juste avant "La bataille de San Sebastian", Henri Verneuil et Anthony Quinn collaborent déjà pour "La vingt-cinquième heure", un drame de guerre tourné en Yougoslavie. L'affiche romantico-guillerette américaine joue sur la vague ressemblance du début avec "Le violon sur le toit", avec son pittoresque village d'Europe de l'est. Mais, basé sur un classique de la littérature roumaine, "La vingt-cinquième heure" part ensuite sur une route plus grave, plus tragique, avec le parcours absurde de cet homme tour à tour pris pour un juif puis pour un aryen, de cette famille brisée aussi bien par les dictatures fascistes roumaine et nazie, que par l'indifférence des vainqueurs américains et soviétiques. Nous sommes alors plus dans la veine du "Tambour" ou de "Abattoir 5". La mise en scène et les moyens sont spectaculaires- nous sommes dans une production Carlo Ponti, mais l'humanité du sujet n'est jamais perdu de vue, nous sentons Verneuil impliqué. La fin est pliée un peu vite à mon sens, mais "La vingt-cinquième heure" est un bon film de Verneuil, un peu rare qui plus est vu que jamais sorti en dvd en France.
Vu sur tcm replay, copie 2.35 16/9, VM anglaise mono stf.