Au Nom de ma Fille - Vincent Garenq (2016)

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Superwonderscope
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Au Nom de ma Fille - Vincent Garenq (2016)

Message par Superwonderscope » jeu. avr. 05, 2018 2:08 pm

d'après l'histoire de Kalinka Bamberski, violée et tuée par un médecin allemand, et le calvaire du père (Daniel Auteuil) afin de faire reconnaitre la culpabilité du Dr Krombach (Sebastian Koch) - et surtout, qui a provoqué la polémique. Qui, suite à l'incurie des justices françaises et allemandes et malgré les condamnations du docteur, a fait enlever Krombach en allemagne (pays qui refusait son extradition) pour l'emmener sur le sol français afin qu'il soit arrêté, jugé et emprisonné. Et Bamberski fut en retour accusé de ce fait d'enlèvement et emprisonné.

Le film commence par la fin, à savoir l'enlèvement du Dr Krombach par un trio de petites frappes, payé par Bamberski, afin de le ramener d'Allemagne vers la France, afin qu'il puisse être arrêté par les français; Puis en parallèle, l'histoire de la famille Bamberski -du Maroc des années 70 jusqu'à la mort de la jeune Kalinka. Et par ricochet, d'année en année, les aléas de justice à travers les yeux du père.

Autant le sujet était brûlant et fort, autant à l'arrivée, on a droit à une sorte de téléfilm maladroit de 86mn. Qui saute allègrement les années de manière chronologique pour balancer une scène ou deux de temps forts de la vie du père. Auteuil et sa douleur, je n'y crois pas du tout. Le moment où il apprend la mort de sa fille fait tout à fait artificiel. la relation ambiguë avec sa femme (Marie-Josée Croze, al utilisée) qui tombe sous le charme de Krombach jusqu'à le défendre... perdue dans les aller-retours passé/présent. C'est super démonstratif, ça veut aller très vite et couvrir tout l'arc de 40 ans en très peu de temps. Qui trop embrasse mal étreint, j'ai envie de dire...

et pourtant... ce combat inlassable d'un père contre des machines judiciaires sans âme et d'obscures raisons politiques avait de quoi séduire. C'estlà où on ne sait plus faire de cinéma polémique et politique. j'aurais rêvé d'un Boisset ou d'un vrai scénario, pas ce patchwork mitigé de saynètes torchées à la va-vite. Tous les sentiments sont succincts, raccourcis. Les maquillages d'Auteuil sont ratés, on ne s'attache nullement à ses errances, ses histoires d'amour (la rupture avec C. Cornil est risible). Cqa reste en surface des choses, genre encyclopédie pour les nuls en Kalinka Bamberski.

Le plus réussi demeure Sebastian Koch, humanisé au possible, beau symbole de dualité et de manipulation toute en douceur. c'est bien le seul élément réussi du film qui, malgré son rythme, génère une indifférence et un ennui poli. Très dommage.

Vu dans un avion, au format 1.78:1, donc guère possible de se prononcer sur la quliaté technique de l'ensemble... 86mn.

352 245 Entrées France.
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