Trois officiers de l'armée britannique, courageux mais indisciplinés, sont envoyés dans une région dangereuse de l'Inde, où sévit le bandit Sikki Dharma...
Le début des années 60 est l'âge d'or du cinéma italien et particulièrement de son cinéma commercial populaire (on va dire "bis"), qui va offrir à de jeunes talents l'opportunité de démarrer des carrières bien remplies.
C'est ainsi à cette période que commence le réalisateur Umberto Lenzi, d'abord spécialisé dans le cinéma d'aventures en tous genres, ou l'acteur américain Richard Harrison, qui après avoir végété à Hollywood, devient une petite figure du péplum made in cinecita.
"Les trois sergents du Bengale" est le quatrième film d'aventures exotico-coloniale de Lenzi, dans la tradition hollywoodienne de "Gunga Din" ou "Les trois lanciers du Bengale", que Lenzi réalise en deux ans (après "Sandokan - Le Tigre de Bornéo", "Le Temple de l'éléphant blanc", "Les Pirates de la Malaisie"). Il y retrouve ici Richard Harrison, déjà côtoyé dans des péplums.
Le film dépeint trois sous-officiers fêtards, mal vus de leur hiérarchie pour leurs frasques, qui sont envoyés dans une mission suicide vers une région hostile de l'Inde. Hélas, tout ça sent le projet vite filmé, vite pensé, affligé d'un scénario enfantin, de gags à base de vieillard ivrogne, recyclant en Espagne des décors de western (Fort Madras, à l'évidence un superbe fort pour tuniques bleues), voire des scènes semblant venir d'autres métrages (l'assaut sur Fort Victoria où l'on ne voit aucun des acteurs prendre part à l'action dans les plans larges). Bref, tout cela fait radin, bâclé, bricolé, et malgré toute ma bonne volonté, j'ai quand même trouvé ces 90 minutes bien longuettes...
Vu sur le replay d'action, copie 2.35 16/9 médiocre, franchement dans un standard de vieille VHS, mais le film étant rare, ne chipotons pas trop... VF mono.