Au début des années 80, Mason Skiles, un négociateur alcoolique, est entraîné par la CIA au Liban, pays où il a vécu des années auparavant. Il dopit discuter la libration d'un otage américain avec un groupe de terroristes...
Brad Anderson a été le temps de deux films, un nom prometteur de la série B fantastique. Après "Session 9" et "The machinist", sa carrière s'est dispersée, entre fréquentes collaborations à des séries TV et quelques films, sortis irrégulièrement, dans des genres variés.
Il revient sur les grands écrans français avec ce "Opération Beyrouth", au scénario signé Tony Gilroy (il a écrit les Jason Bourne notamment), et avec Jon Hamm et Rosamund Pike en vedettes.
"Opération Beyrouth" est une série B d'espionnage, qui réussit en particulier quand il s'agit de décrire l'effondrement du Liban, pays déjà instable, déchiré en quelques années par le conflit israëlo-palestinien et la naissance du terrorisme proche-oriental.
Après, l'interprétation bien que correcte, n'est pas très charismatique, la vedette de "Mad Men" manquant quand même d'envergure sur grand écran, Rosamund Pike se voyant affligé d'un personnage peu approfondi. Le manque de moyens peut se faire sentir par moment, même si "Opération Beyrouth" reconstitue un Liban assez crédible au Maroc. Le scénario se suit bien, sans ennui, mais soyons clairs, c'est tout de même assez mécanique, pas franchement nouveau. Une honnête série B d'espionnage donc, rehaussé d'un fond géopolitique intéressant, rarement exploité au cinéma.