Siddarth (2013) Richie Mehta

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MadXav
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Siddarth (2013) Richie Mehta

Message par MadXav » sam. août 25, 2018 5:43 pm

Edité en France par Blaq Out en 2015, SIDDARTH est un film de 2013 dont le tournage a débuté en 2011.
En 2010, le réalisateur canadien d'origines indiennes Richie Mehta à Delhi et rencontre un homme qui semble perdu. L'homme lui demande s'il sait où se trouve Dongri. Le réalisateur ne pourra pas le renseigner (bien dommage parce qu'il s'agit tout simplement d'un quartier de la capitale...) mais s'intéressera à cet homme et au pourquoi de cet question. L'homme explique alors...

Dans une impasse financière, un père de famille demande à son fils de 12 ans de travailler. Sur les conseils de son beau-frère, il envoie donc Siddarth / Siddu au Penjab, dans un atelier qui emploie des enfants. Un moi plus tard, pour Diwali, Siddu ne revient pas. Les parents s'inquiètent alors et le père entreprend avec ses très modestes moyens de partir en quête de son fils. Il en arrive à la conclusion que Siddu a été enlevé par des trafiquants d'enfants, et amené à Dongri, une ville que personne ne connait...

Le réalisateur ne reverra jamais l'homme, mais fera de cette histoire le pitch de son film, un an plus tard.
Autant le dire, ce film est celui de la tristesse, de l'impuissance, de l'incompréhension.
Hyper-réaliste, dénué de clichés, le réalisateur nous montre l'Inde telle qu'elle est. Le quotidien véritable du pays. Fait de petits boulot, de gens qui évoluent et connaissaient parfaitement leur quartier, voire leur ville, mais n'en sont jamais sortis. Le quotidien de gens modestes ou pauvres qui ne peuvent pas écrire leur nom avec exactitude, ou présenter une photo de leur enfant, car ils n'en ont jamais prises...
On suit cet homme impuissant dans ses démarches, qui tente avec ses modestes moyens de trouver une piste, ou l'espoir. On est émue, on se sent aussi démuni que le héros ou le réalisateur. Les décors sont authentiques, tout comme les métiers de la rue, la dureté de celle-ci. On constate à quelle point la police des petites villes est impuissante face toutes les problématiques, et particulièrement les disparitions, enlèvements, vols d'organes, trafics liés au sexe...

Bref, nous avons là un très beau film, loin du faste et des paillettes. La durée de 93 minutes passe sans le moindre ennui, mais avec un sérieux nœud au ventre. A voir.
Dessin et sketching liés au cinéma, au voyage, etc. :
Image

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