Je me demandais pourquoi, avec une telle affiche, le film était resté inédit en France. Après avoir vu le film, je comprends mieux. C'est sans aucun intérêt.
Tourné par le vétéran R.G Sprinsteen, dont ce sera le dernier film, il s'agit d'un polar tendance neo-noir 60's quelque peu apathique. La boite de production s'était montée vite fait pour profiter des demandes de plus en plus importantes des TV US de contenu filmique. (un petit peu ce qui se passe aujourd'hui avec les plates formes de streaming et autres chaines à la SyFy). et donc enchainait les tournages cheap pour les refourguer aussitôt à CBS. Le film présent mis deux ans à sortir et franchement, on comprend que tous les intervenants aient accepté le film pour de strictes raisons pécuniaires. (à noter qu'elle s'effondra peut de temps après, CBS ayant compris qu'il pouvait produire eux-mêmes leurs téléfilms pour moins cher)
Ca n'est ni plus ni moins qu'un téléfilm. caméra vissée au sol, tristes décors étroits (on sent un grooooos amour pour le vert d'eau et le vert sapin, il y en a partout dans le film!), un plan d'hélicoptère. Une histoire compliquée de part d'actionnaires qui se déchirent pour prendre contrôle du business, une somme d'argent disparue, beaucoup de parlote... Christopher George est plutot à son aise dans son rôle de bagarreur cool chemise ouverte. Mais curieusement, le scénario s'enterre de longs palabres plutot que de faire de l'action. Il y a quelques coups de poings, des échanges de coups de feu obturent (belle scène photographiée d'ailleurs entre Lloud Bochner, encore une fois en traitre huileux, et C. George). dean Jagger est aussi parfait, comme R.G Armstrong...une collection de trognes 60's comme il faut. Triste pour Tippi Hedren, réduite à peau de chagrin, tombant le haut (de dos, hein) dans un rôle complètement inintéressant. Suite surtout à ce qu'hitchcock fit tout pour détruire sa carrière. A voir ce rôle là, il a réussi.
c'est aussi l'apparition de Charo, artiste mexicaine volcanique, à la voix assez affreuse quand elle pousse la chansonnette, et qui deviendra une figure tutélaire de la TV américaine la décade suivante (et encore maintenant, toute refait de partout).
Ca se suit distraitement, avec un ennui poli, jusqu'au final là aussi assez cheap. Routinier... et que cela se retrouve en Blu ray (chez Kino lober, avec un master 4K d'une copie 35 de chez Paramount!) est inexplicable.
1.78:1
1H39
VO sans sous-titre et une commentaire que je ne sais pas si j'aurai le courage d'écouter... en tus cas, pas tout de suite!