Paul, un petit voyou vivant de combines, repère la jeune Dorothy dans un restaurant et décide d'en faire un modèle pour magazine érotique. Elle décroche un contrat avec Playboy pour être playmate et devient aussitôt célèbre. Mais Paul, avec qui elle s'est mariée, s'avère de plus en plus instable et jaloux...
Après "All that Jazz" et "Lenny", Bob Fosse signe un troisième sur le showbiz et ses coulisses désastreuses, cette fois-ci en relatant les événements ayant entouré la mort sordide de la playmate Dorothy Stratten, tuée par son mari jaloux alors qu'elle était en pleine ascension vers la gloire. La top model est jouée par Mary Hemingway, propulsée peu avant dans le "Manhattan" de Woody Allen ; son mari est incarné par un tout jeune Eric Roberts. Cliff Robertson incarne Hugh Heffner, et Caroll Baker interprète la mère de Dorothy.
Dernier film réalisé par Bob Fosse avant sa mort, il est aussi le plus faible de la trilogie qu'il forme avec les deux titres précités. Par sa forme semi-documentaire, il rappelle "Lenny", mais si ce dernier se reposait sur un personnage intéressant, un vrai regard sur l'Amérique des 60s, et un acteur hors du commun, "Star 80" tape un cran en dessous. L'univers de Playboy et le personnage de Dorothy Stratten ne sont guère passionnants, tout au plus en disent ils longs sur la vacuité et la superficialité d'une certaine idée de la réussite à l'américaine, tout en clinquant pop et en musique disco.
Le personnage central du métrage est plutôt le mari, Paul, et Fosse filme avec une certaine fascination ce personnage de raté, qui accumule les échecs en tout genres et ne fait que continuer s'enfoncer dans son trou petit à petit. Combinard, manipulateur, instable, torturé par ses aspirations contradictoires, il met en lumière le genre de personnalité et de comportement malsains que génère le désir de célébrité.
Vu sur le replay de TCM, copie sd 1.85 16/9, le flm n'a jamais été gâté en terme de sortie home cinéma, il n'y a pas de bluray notamment...