Evil under the Sun (VF : Meurtre au soleil) - Guy Hamilton (1981)

[Superwonderscope]

Hercule Poirot (Peter Ustinov) tente de comprendre comment un millionaire (Colin Blakely) a pu se faire refourguer un faux diamant; Son enquête le mène sur une petite ile au large de la côte Adriatique, dans un hôtel mené par Daphné (Maggie Smith), au beau milieu d'invités richissimes. Mais qui semblent tous avoir une raison d'en vouloir à une actrice volcanique (Diana Rigg). Celle-ci est d'ailleurs retrouvée étranglée sur une plage.

Le film tient une place assez particulière dans mon coeur. Car c'est, à partir de ma passion adolescente pour les romans d'Agatha Christie, LE film qui m'a donné envie d'aller au cinéma lorsque je l'ai découvert à sa sortie. J'avais donc un peu peur de le revoir, ayant peur de l'avoir (trop) idéalisé;

excellente surprise, le film tient très très bien la route! Hamilton livre une oeuvre élégante, raffinée, aux décors magnifiques et aux costumes assez hallucinants! Une direction artistique sans faille, doublée d'un photographie lumineuses, mise en valeur des couleurs vivaces (les rouges sont incroyables). Et là, le Blu ray anglais effectue un travail absolument splendide dans le rendu.? Un vrai plaisir des yeux (et des oreilles), et la photo est sans aucun doute parmi les toutes meilleurs. Un régal.

Ustinov, c'est ze Poirot. Et je trouve qu'il n'a jamais été aussi bon qu'ici. Il donne la singularité au film (dans son français impeccable, par ailleurs). Entre placidité, une caméra gentiment moqueuse (sa scène de bain est un grand moment!) mais surtout doté de dialogues très fins. (surtout quand je vois la version Brannagh récente, beuark.) Maggie smith, la meilleure du film. ON sent la grande actrice, surtout que son sens du comique décalé n'a jamais été aussi bon qu'ici. Phrasé impeccable, et surtout là aussi, le scénariste lui livre des dialogues aux petits oignons.

L'intrigue est linéaire, assez habituelle dans la formule Christie; présentation des personnages (avec une inattendue séquence pré-générique qui prendra son sens après coup), cristallisation des haines, meurtre, enquête, résolution; Avec une petite modification , à savoir que Poirot nomme le coupable d'abord et explique le pourquoi du comment après. légère modification du processus mais là aussi, vue la fin, on comprend pourquoi.
Le scénario réussit également à bien caractériser chaque personnage (et il y en a beaucoup) : de James Mason en passant par Jane Birkin (déjà dans Mort sur le Nil par ailleurs), Roddy McDowall, Diana Rigg (impériale en bitch classieuse...)... si bien qu'ils sont tous repérables et non noyés dans la masse. Vraiment un beau job d'écriture.

Bref, j'ai été emballé par l'ensemble, encore après toutes ces années, et le Blu ray doit y être aussi pour quelque chose, tant la beauté du rendu (les détails sont spectaculaires par moments) rend hommage au film.

Curieusement (lassitude du public ou mauvais timing?) le film avait bien moins marché aux USA que Mort sur le Nil et Le Miroir se brisa (ce dernier avait été un relatif échec en France par ailleurs); Cela sonna la fin (partielle) des adaptations de Christie/Poirot, jusqu'à ce que Cannon tente de reprendre la flambeau (ravec Rendez-Vous avec la Mort (pas déshonorant mais assez cheap et un net cran qualitatif en dessous);

le film fit 487 018 entrées France

[comte vonkrolock]

Mon Hercule Poirot préférer avec cette petite île Grecque isolé, et son meurtrier. Et puis il y a un casting de malade sous le Soleil de l'Adriatique, Roddy McDowall, Diana Rigg, James Mason, Maggie Smith, Denis Quilley le Lancelot d'Excalibur

Le climat semblable à l'Adriatique le film est été tourné sur l'île espagnole de Majorque, et que l'extrait musical que l'ont entend à l'hotel de Maggie Smith lors de l'arrivé des invités est tiré d'une comédie musicale Anything Goes, que l'ont peut aussi entendre dans le deuxième Indiana Jones en Mandarin.
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[Superwonderscope]

Absolument, c'est entièrement tourné (pour les extérieurs, hormis la séquence d'ouverture) sur Majorque. Très bon choix.

Et l'ensemble de la musique est de Cole Porter, tout du moins ses chansons, réorchestrées (magnifiquement) pour l'occasion.

[DPG]

C'est le dernier film du coffret Agatha Christie de Studio Canal qu'il me restait à voir, c'est chose faite.

Et j'ai passé un très bon moment. Le film suit les grandes lignes de ses prédécesseurs, cadre exotique, pelletée de persos, mort, enquête, résolution mais tout fonctionne à merveille. Ustinov est au top en Poirot, tout le monde joue sa petite partition avec bonheur, les paysages des Baléares sont somptueux, et la résolution réserve son lot de surprises et de rebondissements. Le film reste sur les rails de ses prédécesseurs, mais la recette fonctionne, on se laisse prendre, et la copie du BR Studio Canal est sompteuse !