Red Riding : The Year of our lord 1974 - Julian Jarrold (2009)

Modérateurs : Karen, savoy1, DeVilDead Team

Répondre
Avatar de l’utilisateur
Superwonderscope
DeVilDead Team
Messages : 20847
Inscription : ven. avr. 30, 2004 9:09 am
Localisation : Pyun City

Red Riding : The Year of our lord 1974 - Julian Jarrold (2009)

Message par Superwonderscope » dim. mars 03, 2019 11:21 am

Attention, grosse claque à venir.

Faisant partie d'une trilogie réalisée pour sCREEN yORKSHIRE (les deux autres été nt 1980 et 1983), ce long métrage de 106mn traite d'une ville pauvre du Yorkshire théâtre de disparitions de jeunes enfants et du meurtre de l'une d'entre elles, retrouvée sur un terrain de construction, des ailes de cygne enfoncées dans le dos. Un journaliste frais émoulu (Andrew Garfiedl) tente une enquête en s'y prenant comme un manche. Mais va se heurter à un véritable mur, qu'il s'agisse des parents, de la police et de sa rédaction.

Noir, c'est noir. Cela faisait longtemps que je n'avais vu un film d'une noirceur quasi absolue. Très violent, aussi. Garfield se fait tabasser par la police de manière graphique et sa scène de torture secoue assez. En fait, Red Riding : 1974 s'élève sans aucun souci de son origine télé visuelle vers un vrai métrage de cinéma. Une photographie remarquable : ocre, gris, déprimante. A diapason d'une vie quotidienne pauvre et soumise à un environnement que personne ne souhaite améliorer.
En fait l'enquête sur les enfants assassinés devient un McGuffin au profit d'une déplétion impitoyable du Yorkshire des années 70, surfant sur la pauvreté et l'ignorance des masses, via un Candide qui va se prendre tous les coups.
Une ville en proie à une corruption à tous les étages. Police qui couvre des agissements, notable local (Sean Bean, remarquable!) violent et rouleau-compresseur à fric, journalistes véreux, politiques minables. Et l'un des rares non encore touché, Garfield, qui se fait étendre comme jamais.
Un fin assez désespérée, avec un sursaut final sanglant mais terriblement illusoire même si salvateur.

Superbe distribution, aussi : David Morrissey (qu'on retrouvera dans le suivant), puisqu'on retrouve des intervenants dans les 3 films, Rebecca Hall (magnifique dans le rôle d'une mère à la dérive), Michelle Dockery... les deux flics tortureurs sont aussi hyper bien choisis : Sean Harris fait froid dans le dos.

Atmosphère lourde, terriblement évocatrice et cinématographie supérieurement intelligente (quel dernier plan!). Bref, une des très grandes réussites TV de ces dernières années. (et inspiré d'un cas réel). Et quand on parle de la supériorité de la création télévisuelle britannique, encore une réussite indéniable. A voir absolument.

Atention :
Spoiler : :
le nom du tueur ne sera pas révélé dans ce film
car la traque
Spoiler : :
se déroule sur les 3 films, chaque film décrivant son propre monde
Vu dans la trilogy Box UK de chez Optimum, toujours de bonne qualité. la piste audio immersive donne beaucoup dans le malaise ambiant.

https://www.youtube.com/watch?v=_dyUsvkfXc4
Oh really? Well then I'm sure you wouldn't mind giving us a detailed account of exactly how you concocted this miracle glue, would you ?

Shinji
Messages : 3080
Inscription : mar. mai 04, 2004 5:50 pm
Localisation : Conflans (78)
Contact :

Re: Red Riding : The Year of our lord 1974 - Julian Jarrold (2009)

Message par Shinji » ven. févr. 23, 2024 7:05 pm

Adaptée de romans de David Peace, The Red Riding Trilogy (jeu de mots entre le chaperon rouge et les 3 "ridings" qui divisaient le Yorkshire) est une mini-série de 2009 poisseuse, qui commence avec un jeune journaliste (Andrew Garfield, très bon) mettant son nez là où il ne faut pas en enquêtant sur les disparitions de petites filles.

Trois véritables films avec un réalisateur - et un format - différent pour chaque période (1974, 1980 et 1983), qui pourraient presque se regarder dans le désordre tant ils se répondent (cela permet de découvrir des choses et d'en considérer d'autres sous un jour nouveau en les visionnant à nouveau), le tout servi par un casting du tonnerre : Paddy Considine, David Morrissey (oui, le gouverneur de The Walking Dead), Sean Bean (va-t-il encore mourir ?), Sean Harris (avec encore un rôle inquiétant), Rebecca Hall, Peter Mullan...

Et si le récit bifurque par l'enquête sur l'éventreur du Yorkshire (sur laquelle Netflix propose un très bon documentaire), le véritable monstre est ici la corruption à tous les étages, incluant la police locale qui se révèle vite être une véritable mafia n'agissant que dans son propre intérêt à coups de boucs émissaires, de torture en guise d'interrogatoire, et pire encore.

Image

Répondre