Re-vu sur la NHK (bouquet BS), pas de pubs!Thorson est un chasseur de primes des temps modernes qui poursuit les malfaiteurs qui s'évadent lors de leurs libertés provisoires. En revanche, il est toujours enclin à aider les repentis à reprendre leur vie en main, délaissant quelque peu sa compagne enceinte. A la poursuite du criminel Rocco Mason, les choses tournent mal et s'ensuit une prise d'otages dans le métro.
Bibi connait depuis les annees '80s et a toujours beaucoup aime le film, mais doit avouer que depuis le dernier visionnage, le film a pris pas mal de bouteille...
A mon sens, le probleme vient de la realisation treeees plan-plan de Buzz Kulik, bon artisan, mais dans un sens "televisuel" de son art. A ce titre, le film, qui se veut un actioner "old-school" a pu donner le change a l'epoque (bibi l'a d'ailleurs BEAUCOUP apprecie dans les annees '80s/'90s ), passe nettement moins bien la deuxieme de nos jours.
McQueen se la joue "king of cool", bref son style, mais la camera de Kulik se limite a le filmer sans le sublimer et ca ne donne guere le change. L'action est aussi essentiellement en reste, sauf dans le dernier tiers ou le scenario emprunte au polizioteschi italien qui avait deja infecte les polars ricains, allant jusqu'a repiquer une scene-cle de Peur sur la Ville (1975)! . Notons neamoins que McQueen s'en sort TRES bien dans sa version, meme si on soupconne l'utilisation de doublures par moment. Il faudra pardonner au "king of cool", vu que ce dernier, malade du cancer a ce moment, allait deceder la meme annee. TH est donc son film-testament, film ou il revient au personnage de chasseur de primes qui avait lance sa carriere avec Wanted: Dead or Alive TV (1958), bouclant ainsi la boucle.
Le film repose donc entierement sur McQueen, pas toujours aide par, donc, la realisation generalement "molle" de Kulik, sa relation avec Kathryn Harold quand meme de 20 ans plus jeune(!) et une intrigue-fil assez molle (un tueur en quete de vengeance) qui se cloture en deux coups de cuillere a pot dans la derniere ligne droite.
Si on comprend ce qui a attire McQueen dans le projet, on ne peut que regretter quelque peu que les moyens n'aient pas ete mis en oeuvre pour sa derniere prestation. Dommage, meme si le film reste agreable et plutot solide dans son dernier tiers.
Un chouette film pour les samedi-soir "old-school".
The Hunter: 3.75 / 5 (je force un chouillat la note, c'est McQueen, mon idole de jeunesse--m.rde! )