Late Night - NIsha Ganatra (2019)

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Superwonderscope
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Late Night - NIsha Ganatra (2019)

Message par Superwonderscope » sam. août 24, 2019 1:55 pm

Katherine Newbury (Emma Thomson) présente un talk show populaire depuis 20 ans. Elle arrive à bout de souffle et incarne "la femme qui hait les femmes". Suvant les conseils de son collaborateur (Denis O'Hare) elle engage dans son groupe d'auteurs exclusivement masculin une jeune femme d'origine indienne (mindy Kaling), inexpérimentée qui voue une totale dévotion à son héroïne. Mais leur collaboration va se révéler très compliquée.

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Mindy Kaling est une comédienne relativement inconnue en France, pourtant à l'inverse aux USA via The Office et The Mindy Project. Elle écrit et produit ce film, dont les bases ressemblent furieusement au Diable s'habille en Prada; Et puis... s'en éloigne graduellement. Parfois abrasif, quelquefois complaisant. Ca culbute le politiquement correct de la TV, n'oublie jamais que la diversité (et la présence féminine) n'est due qu'avec des concessions et à une certaine envie de... politiquement correct. Machisme de base, remarques déplacées... mais le scénario n'oublie pas de pointer les femmes à poigne qui observent le même schéma et reproduisent les mêmes erreurs, au risque de se faire détester unilatéralement. Et que les pires ennemis ne sont pas forcément les hommes.
Ca embrasse le sujet à bras le corps, ne s'enfonce pas dans la rom-com (loin s'en faut).

Très dommage que les plans finaux soient très glucosés et totalement idéalistes, ce qui sonne relativement faux par rapport au reste du film...

Emma Thomson est assez impériale - dotée de dialogues coupants comme il faut. Son personnage de femme de succès, dont la vie est basée sur la réussite - au détriment du reste - est pleinement réussi. john Lithgow, dans le mari dans l'ombre, est absolument parfait, aussi. Mindy Kaling, éclate aussi en maladroite, idéaliste, punching ball des masculins du coin. Mais très attachante.

Je me disais que d'un point de vue narration et visuel, c'est filmé assez platement et qu'on a vu cela des dizaines de fois... mais toujours, expertement emballé. Quelque chose que nous sommes ici incapables de produire. Et pourtant, à quelques reprises, c'est filmé caméra à l'épaule, scrutant les visages en très gros plans, suscitant l'émotion au moment où il le faut. La caméra est volontairement instable, au moment où les persoannges le sont.
Les spectateurs mâles blancs hétérosexuels à tendance dominante vont en chier dans leur froc s'ils se risquent dans le film - et le conchier invariablement :D

J'y suis allé quelque peu à reculons, mais je me suis franchement bien marré. C'est même bien vu lors de quelques scènes dramatiques (les scènes entre Thompson et Lithgow, très touchante). Ca pousse de bons boutons, assez juste, même si fatalement démonstratif et convenu..

1.85:1
1H42

Vu au Pathé Evreux salle 8 et surprise, la copie état visible.
Oh really? Well then I'm sure you wouldn't mind giving us a detailed account of exactly how you concocted this miracle glue, would you ?

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