En Indonésie, le détective Mike Callahan est chargé par un trafiquant d'enquêter sur une organisation criminelle qui s'est installée dans un village isolée dans la jungle. Cette organisation malfaisante prévoit de kidnapper un savant spécialisé dans la recherche sur la bombe atomique...
Après son premier film "The Big Leaguer", qui est plus un complément de programme MGM qu'un vrai grand film, Aldrich signe "World for ransom", son second film, pour le petit studio Allied Artists, ex-Monogram. Il s'agit du premier Film Noir de ce réalisateur qui va devenir un maître du genre dès l'année suivante, avec "En quatrième vitesse".
"World for ransom" marche sur les traces des films de ce genre se déroulant dans des décors exotiques, comme "La maison de bambou" de Samuel Fuller, mais avec évidemment un budget bien moindre que ce dernier. L'angoisse nucléaire, qui reviendra dans d'autres films d'Aldrich (comme "En quatrième vitesse", mais surtout "L'ultimatum des trois mercenaires"), est déjà bien présente.
"World for ransom" est un film rare, qui a souvent mauvaise réputation, en particulier car il mélange un peu trop les genres, entre Film Noir, film d'espionnage, film d'action... Et aussi pour son approche du genre Noir au ton manquant d'homogénéité : parfois très sérieux, parfois à la limite de la parodie.
Pourtant, je n'ai pas trouvé ce petit film désagréable, c'est un Film Noir plutôt léger, qui passe vite, avec un emploi habile d'un budget sans doute dérisoire. Bref, un moment de série B agréable, pour metteur en scène encore en rodage, faisant ses armes avec bonne volonté dans un contexte contraignant et aux prises avec un scénario qui part un peu dans tous les sens. Imparfait, mais pas désagréable.
Vu sur le bluray zoné A de Olive, copie 1.37 HD noir et blanc : c'est un scan brut, plutôt bien fait, comme on s'en rend compte sur les plans les plus propres qui sont très convaincants, très précis et très stables. Mais il n'a donné lieu à aucun effort de restauration, avec pas mal de saletés et rayures, et des plans à la résolution parfois inégale. Bande son mono dts master anglaise acceptable pour l'époque, avec parfois quand même des craquements et parasites. Pas de STF, pas de bonus.