The Irishman - Martin Scorsese (2019)

[DPG]

Il a juste sorti UNE phrase sur Marvel dans une interview, phrase qui a été montée en épingle et reprise un peu partout parce qu'il faut "faire le buzz" et remplir le vide de nos jours, mais en aucun cas je n'ai senti Scorsese habité d'une fibre anti Marvel particulière ou soucieux de faire la comm' de son film par ce biais... Après, pour ce qui est de Netflix, il s'est expliqué 300 fois sur le pourquoi du comment. Il voulait absolument faire ce film. Aucune major ne valide le projet (et son budget) depuis 10 ans. Les seuls qui ont aligné les biftons sans sourciller, ce sont Netflix, il a dit Banco, même s'il préfère le film en salles qu'en DTV, si c'est ça ou rien, il a préféré ça pour un film qu'il avait absolument envie de faire... A aucun moment il ne s'est plaint "d'une grosse firme" en mode démago, il bosse avec des majors depuis 40 ans !

[comte vonkrolock]

il s'est expliqué 300 fois sur le pourquoi du comment. Il voulait absolument faire ce film. Aucune major ne valide le projet (et son budget) depuis 10 ans. Les seuls qui ont aligné les biftons sans sourciller, ce sont Netflix, il a dit Banco

Au final on comprend pourquoi on lui a refusé, s'était logique vu le machin à l'arrivée, un truc indigeste et limite pathétique. Scorsese à très mal vieilli ces dernières années du moins son cinéma et ça s'est sûr au vu de ce métrage. Alors certes il n'est pas le seul à avoir émis en effet une petite critique de l’hégémonie Marvelienne, je lui donne par tord sur tous. Mais comme beaucoup C'est plus facile de tirer sur le pianiste que sur son public : roll:
et son coup de buzz puisqu'il faut bien l'appeler ainsi à marché, après s'est sûr que pour le Joker sa a été pareil, pour moi le film de Martí (Taxi Driver) est chef-d'oeuvre intemporel dont le Joker n'arrive pas à la cheville, mais s'est ainsi ont vis une époque pleine de bonne et mauvaise surprise, plus souvent mauvais j'aurais envie de rajouter

[hitcher]

Comte,
tu peux pas prendre un correcteur d'orthographe?
Franchement, je veux pas être désagréable mais là ça pique les yeux.
Y a des plug-in qui te virent 90% des fautes.

Merci

[Roderick Usher]

On va pas reprocher à Scorsese de prendre l'argent de Netflix. C'est un cinéaste ambitieux, qui a fait ses preuves, qui a eu du succès, aussi bien critique que public. Le vrai souci, c'est plutôt de comprendre pourquoi c'est Netflix qui produit et pas une boîte comme Warner ou même Disney.

[MadXav]

On va pas reprocher à Scorsese de prendre l'argent de Netflix. C'est un cinéaste ambitieux, qui a fait ses preuves, qui a eu du succès, aussi bien critique que public. Le vrai souci, c'est plutôt de comprendre pourquoi c'est Netflix qui produit et pas une boîte comme Warner ou même Disney.

Disney ? Sérieusement ? C'est clairement pas un film pour leur Catalogue.
Warner en revanche, c'aurait pu être les producteurs idéaux. Mais peut être étaient-ils conscient que le procédé de De-Aging n'était pas viable sur l'ensemble d'un métrage ? Peut-être qu'ils se sont dit qu'un film à 160M$, ou plus probablement 250M$ avec le marketing, était une folie entre les mains d'un réalisateur dont le record au Box Office Mondial est de 395M$ avec LE LOUP DE WALL STREET, et avant ça SHUTTER ISLAND ou LES INFILTRES avec 290M$ environ... Et honnêtement, sur ces deux points, c'est compliqué de jeter la pierre à Warner.
HUGO CABRET à fait seulement 185M$ au Box-Office pour un budget hors comm' de 170M$
SILENCE à fait seulement 24M$ au Box-Office pour un budget hors comm' de 40M$ !!!
Du coup, difficile de ne pas voir dans THE IRISHMAN un risque monstrueux pour une société de production.

[Roderick Usher]

Produit par une major, avec des producteurs qui sont là aussi pour aiguiller le réalisateur vers de meilleurs choix, le film n'aurait pas été le même. Meilleur, moins bon, j'en sais rien, mais en l'etat, Netflix finance des films, mis je n'e pense pas qu'ils soient réellement des producteurs, dans le sens traditionnel du terme.

De toute façon, qu'un réalisateur de sa stature ne puisse pas être produit par une société de cinéma, ça en dit long sur cette période du cinéma américain.

[MadXav]

Encore une fois, ce n'est pas de la méchanceté de ma part et j'adore le cinéma de Scorsese. Mais la question des studios aujourd'hui n'est pas "Scorsese est-il un grand cinéaste ?" mais plutôt "Scorsese est-il bankable ?". Une question Légimite quand on se parle de 250M$, voire plus. Un budget dont n'a jamais disposé Scorsese. Et la réponse à cette question est vraiment compliquée avec un rapport au Box-Office en dents de scie.
Donc prendre un tel risque, on peut comprendre que ce soit hors de question.

[Roderick Usher]

Ce serait géré différemment. Je reste surpris qu'aujourd'hui, tu n'aies aucune major qui veuille financer un film de Scorsese avec un casting pareil.

[leWalrus]

J'ai bien aimé le film.

Les effets visuels (le rajeunissement de certains acteurs) est assez dérangeant au début avec une petite impression de visage qui flotte.
Mais, au bout d'une demi-heure, je suis parfaitement entré dans le récit pour ne plus décrocher. D'ailleurs, je me suis parfois surpris à me demander si l'acteur était numérique, maquillé ou normal. Plutôt bon signe donc.

Je n'ai pas trouvé trop de longueur pour ma part. Enfin, il y a peut être les dernières vingt minutes qui sont en trop, et encore, elles sont utiles à mon avis...

En tout cas, le film est parfaitement maîtrisé et j'en suis arrivé à éprouver de la sympathie pour ce malfrat joué par Robert DeNiro.

J'ai noté la performance assez remarquable de Joe Pesci qui tient son meilleur rôle (quel acteur ) et j'ai regretté le manque de scène avec Keitel et la jolie Anna Paquin.

Globalement, c'est un bilan très positif pour ce Scorsese de mon côté.

[DPG]

Enfin vu THE IRISHMAN.

Bilan mitigé, à de nombreux niveaux...

Revenons d'abord sur le procédé numérique de rajeunissement. Sans être aussi critique que certains, je ne suis pas non plus vraiment convaincu. En fait, durant le visionnage, ça ne m'a pas gêné plus que ça (hormis 2-3 scènes, dont l'épicier), mais effectivement, sur la durée, on sent bien que ça "lisse" le jeu de tous les acteurs. Et malheureusement, De Niro qui est le perso principal, est aussi celui avec lequel ce "lissage" est le plus voyant. On a l'impression de voir un acteur sans nuance, sans profondeur, un peu fade, un peu en mode "rien à foutre" pendant les 2/3 du film. Et au final, quand il devient "vieux", plus naturel, on retrouve un De Niro plus impliqué, plus touchant, avec plus de profondeur, de nuance dans son jeu. On voit donc les vraies limites du procédé, pas tellement sur un rendu purement visuel (correct sans être bluffant), mais vraiment sur le rendu du jeu des acteurs...

Bon sinon, le film en lui-même. 3h30, c'est un peu long. On sent le temps passer, clairement. Ça met vraiment du temps à se lancer en plus, la seconde moitié fonctionne à mes yeux beaucoup mieux que la première. Est-ce parce qu'on commence à s'attacher aux persos ? Aux situations de "fin de vie" qui sont plus touchantes que les simples histoires de gangsters ? Je ne sais pas trop à vrai dire... Je n'ai pas un reproche particulier à faire au début (disons 1h30 / 2h) mais je dois dire que j'ai suivi une bonne partie de tout ça sans passion. Ça manque de brio, d'ampleur, de souffle, ... Tout ce qui pouvait caractériser les précédentes fresques de Scorsese qui jouent sur le même registre ou les grands films sur plusieurs époques auxquels on est tenté de comparer ce "Irishman". Là, ça tape un peu à côté, que ça soit sur le plan "personnel" des personnages, ou sur la grande histoire à laquelle ils sont tous mélés (Hoffa, Kennedy, etc..) où on reste vraiment en surface. On a un peu de mal à comprendre vraiment aussi le parcours de ce Irishman, ses actes restent assez flous, les passages d'une époque à l'autre pas toujours bien gérés...
Bon, le tableau que je dresse semble très sombre, mais il reste malgré tout de bonnes choses. Visuellement c'est soigné, élégant, belles reconstitutions des différentes époques avec toujours la même attention aux petits détails (costumes, décors, musiques) pour bien immerger le spectateur. Le filmage est élégant, classieux. Les acteurs s'en sortent plutôt bien. Si De Niro n'est pas aussi bon qu'on pourrait l'espérer, Pacino arrive vraiment à faire vivre son Hoffa, et Pesci est très bon également, en contre emploi total de ses précédents rôles chez Scorsese. Keitel est très discret, Paquin j'en parle même pas, mais globalement, le cast est soigné et à la hauteur. Et puis surtout, quand arrive la fin, la dernière demi-heure disons, on commence à comprendre pourquoi ce projet tenait tant à coeur à Scorsese, ce côté "maintenant ou jamais" dans son envie de faire le film, même si ça doit être sur Netflix. Il a vieilli, ses héros aussi, ses acteurs fétiches, ce "monde-là" disparait. Et "Irishman" sonne clairement comme un film testament à ce niveau là. Je pense qu'il a voulu boucler la boucle, sinon du cinéma, du moins de cette branche là de son cinéma (De Niro, Little Italy, les gangsters) et là, le film fonctionne à merveille, sonne juste et touche le spectateur, à plus forte raison le spectateur amoureux de ces films précédents. Tout le monde finit en chaise roulante, diminué, au bout du rouleau, ça parle de ça, de ce qu'on laisse à nos enfants, de la finalité d'une vie, voire de son vide, sa vanité... Sur ce niveau là, je trouve que "Irishman" tient ses promesses et c'est de loin ce que je trouve le plus réussi dans le film. Rien que pour ça, je suis content que le projet existe.

Voilà, un bilan mitigé donc comme je le disais en préambule. A boire, à manger, du bon, du moins bon. En vrai amoureux de Scorsese, je suis forcément un peu déçu qu'un "film fantasme" comme celui-ci ne soit pas un classique instantané du niveau d'un "Parrain" ou d'un "Il était une fois en Amérique". Mais une fois évacué ça, j'ai aussi pris du plaisir à le voir, avec ses défauts mais une vraie sincérité, des beaux moments. Pas le grand film qu'on rêvait tous d'avoir, mais un film intéressant malgré tout.

[Shinji]

J'ai enfin trouvé le courage de m'y mettre, et c'est pour moi du niveau d'une mini-série.

Pour les SFX, j'ai plus été gêné moi aussi par les gestuelles de papys que par les visages ; mais en même temps, quand on voit ça il aurait pu travailler ça davantage...
https://www.youtube.com/watch?v=dyRvbFhknRc

Encore quelques années et l'on pourra faire des films avec des gloires d'antan sans elles de toute façon.

[arioch]

Pour ceux qui n'ont pas Netflix et qui veulent voir le film, Criterion le sort en Grande Bretagne le 20 novembre...
J'imagine qu'ils le sortent aussi aux Etats-Unis.

[MadXav]

Ben merde alors, même sur un dessin ils ont râté le "dé-aging" !

[leWalrus]

Une nouvelle tentative de deaging amateur à base de Deepfake plutôt pas mal :

Mais, contrairement à ce que l'on peut penser, ces scènes ont été rigoureusement choisie pour que cela rende mieux que sur le film original. Donc, je ne suis pas certain que le deep fake soit une technologie si prometteuse que cela pour le cinéma et le deaging...

[Shinji]

Une nouvelle tentative de deaging amateur à base de Deepfake plutôt pas mal

Ça change tout, tu veux dire.

Mais, contrairement à ce que l'on peut penser, ces scènes ont été rigoureusement choisie pour que cela rende mieux que sur le film original. Donc, je ne suis pas certain que le deep fake soit une technologie si prometteuse que cela pour le cinéma et le deaging...

C'est toujours mieux que ce que l'on a essayé de nous vendre comme une technologie révolutionnaire alors que c'est du bidouillage qui n'est pas encore au point.