Le Lac aux Oies sauvages (2019) - Diao Yinan

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Shinji
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Le Lac aux Oies sauvages (2019) - Diao Yinan

Message par Shinji » mar. mai 19, 2020 1:43 pm

Zhou Zenong est un chef de gang qui tue un policier par erreur lors d'une rixe entre bandes rivales. Dès lors, tout le monde le poursuit que ce soit pour l'arrêter ou toucher la récompense, et le piège se referme sans échappatoire possible.

Quelle claque ! Je comprends mieux les louanges vis-à-vis de ce réalisateur. Et Jia Zhangke a beau être un vieil ami de Diao Yinan, il a en sa personne un sacré concurrent (il a déjà eu l'Ours d'Or à Berlin avec Black Coal, thin Ice en 2014). Utilisant des faits divers pour alimenter son récit (la compétition de voleurs de motos, la poursuite dans le zoo...), celui-ci se déroule tout en tension et insécurité.

Non seulement l'image est magnifique, mais l'histoire est prenante à travers cette chasse à l'homme dans la région de Wuhan (le dialecte parlé par les personnages a nécessité des sous-titres chinois). On traverse des quartiers délabrés dans une zone de non droit - le plus souvent de nuit et sous la pluie -, avec des policiers qui ne valent pas mieux que les malfaiteurs en utilisant les mêmes méthodes qu'eux (l'action se passe en 2009, évitant ainsi la censure gouvernementale).

Même la femme qui aide le fugitif dans sa cavale ne le fait pas pour ses beaux yeux, mais dans le maigre espoir de sortir elle-même de sa condition de baigneuse (prostituée qui arpente les plages à la recherche de clients). Dans d'autres conditions, cela aurait peut-être abouti à une romance, mais pas de place ici pour cela.

https://www.youtube.com/watch?v=09ka46soGRA

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Manolito
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Re: "Le Lac aux Oies sauvages" (2019) - Diao Yinan

Message par Manolito » mar. mai 19, 2020 2:59 pm

Je suis plus mitigé de mon côté, je ne suis pas encore convaincu par ce cinéma d'auteur de Chine continentale. J'avais trouvé "Black Coal" sympa sans plus. Mes souvenirs de "Le lac des oies sauvages" sont inégaux, avec des drôles d'éclat de bis (bagarre gore digne de Miike, décapitation choc de motard dans le style "Atlantis Interceptor"...), et puis des passages plus lisses, plus bavards, plus attendus. Presque deux heures, ça fait trop long, la photo fait parfois cheap, malgré des recherches de couleurs originales. Et puis comme chez Jia Zhangke, c'est un cinéma qui ne donne pas très envie de visiter la Chine : fleuves boueux, terrains vagues, usines abandonnés, taudis, immeubles en béton brut, ciel bas... Brrr... ! )8

Donc bof pour moi.

Je l'avais vu à l'UGC Ciné Cité la Défense.

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