

The Cat Gambler s'intéresse à la quête de vérité de Yuriko, fille d'un ivoiriste assassiné pour avoir trafiqué des dés. Bien décidée à retrouver le meurtrier, elle devient croupière dans le but d'infiltrer tous les tripots de Tokyo. Mais un vieil inspecteur reprend l'affaire en main.
Belle production en N&B, le film est une agréable surprise avec son exploration des arrière-salles de jeux de dés qui voient se côtoyer salarymen et yakuza (le genre d'endroits qu'arpente régulièrement le masseur aveugle Zatoichi). Yumiko Nogawa incarne très bien cette jeune innocente qui n'a que son culot et sa maitrise du lancer de dés (pipés, ça aide un peu) pour survivre dans un univers mafieux où le moindre faux pas peut coûter très cher. Elle parvient à dégager une véritable intensité du regard qui n'est pas sans évoquer l'incontournable Meiko Kaji. Elle pourra compter sur le soutien de Hidaeki Nitani qui campe un vieux briscard du milieu dont il tente de décrocher : caution noble, tendance ninkyo eiga, il saura tirer parti des atouts féminins de Yuriko pour détourner l'attention des joueurs lubriques.
La réalisation est sobre mais assez classieuse (on n’est pas encore dans les délires pop des 70's), et surtout, The Cat Gambler parvient à maintenir un véritable intérêt pour son récit, avec une tension bien présente lors des parties de dés ; le rassemblement des boss est un grand moment. Même l'enquête policière, plus au second plan, est bien menée, avec toujours cette compromission des relations flics-gangsters.
L'édition vidéo de chez Bach Films est globalement propre, sans être toutefois dénuée d'imperfections. A noter que les 3 films sont sur la même galette.