Le film est présenté dans un noir et blanc superbe avec un grand soin apporté aux textures de l'image et à l'environnement sonore (on entend parfois du "bruit" comme pendant les projections d'autrefois).
La structure du récit est assez alambiquée et on saute de l'écriture compliquée et parfois contrainte de Citizen Kane aux années 1934 à 1937 et à la vie du studio MGM.
Le moins que l'on puisse dire c'est que le film est dense, très dense même. Il faudrait plusieurs visions pour absorber tout ce que l'on nous raconte. J'ai beaucoup apprécié certains choix qui consistent à nous faire comprendre que le film à conscience de sa forme (sans aller dans le délire de "Adaptation" néanmoins) :
Spoiler : :
Formellement c'est réussi. Au niveau de l'interprétation c'est réussi. Au niveau de l'écriture et de l'histoire c'est réussi (surtout tout ce qui concerne le pouvoir du cinéma dans les années 30 et la vie de studio).
Mais, j'ai trouvé le film assez froid. Trop froid et cela manque pas mal d'émotion.
C'est dommage car, si le film est bon, on passe à côté d'un vrai chef d’œuvre. Le film étant tellement dense que j'y reviendrai évidemment, mais après la première vision je trouve qu'on reste quand même sur sa faim.
Tout ceci est à relativiser. En cette période de disette cinéphilique, Mank reste sans doute ce que j'ai vu de mieux comme film sorti cette année.
PS : vu en 1080p sur Netflix. Le film ayant été tourné en HDR cela doit être saisissant pour ceux qui sont équipés mieux que moi (4k/HDR donc).