Mersal - Atlee (2017)

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savoy1
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Mersal - Atlee (2017)

Message par savoy1 » dim. avr. 04, 2021 9:06 pm

A signaler la présence d'un authentique blockbuster tamoul, sur Netflix : Mersal. Pour moi, la quintessence d'un certain cinéma en provenance de l'Inde du Sud.
Une authentique star, vénérée au-delà du raisonnable par ses admirateurs : Vijay, qui en vient à littéralement bouffer le film ; il interprète ici pas moins de trois rôles. Une séquence pré-générique qui vous plonge sans crier gare en plein milieu de l'intrigue. Des allers-retours temporels qui donnent l'impression d'assister à plusieurs films entremêlés. Des séquences de bastons bien violentes et bruyantes avec des mecs qui volent à chaque coup reçu. Et ces embardées musicales, dizaines de danseurs endiablés sur la musique ébouriffante du maestro Rahman. Le tout assorti d'un discours social bien senti sur la situation locale.
Tous ces éléments récurrents de la filmo de Vijay, que Mersal plonge dans un thriller à base de magie, de chirurgie, et de tueur vengeur à la Jigsaw.

Maintenant, c'est sûr, suis-je vraiment objectif ? Je suis un fana de ce cinoche là. Et puis ce film, je l'aurai vu dans des conditions inespérées, soit sur l'écran Grand Large du Grand Rex, le week-end de sa sortie indienne pour les fêtes de Diwali (Fête de la lumière) 2017, au milieu de près de 2000 spectateurs tamouls, chantant, applaudissant, lançant des confettis, à chacune des bravades de leur idole. Unique, galvanisant, quand j'y repense aujourd'hui cela semble si loin.
Verrez-vous le même film ? Sur votre (grand) petit écran, seul(e) ou à deux ou trois... J'en doute... Au moins aurai-je tenté de vous aiguiller vers ces 3 heures de vrai cinéma populaire, au sens le plus noble du terme. Une occasion qui se fait jour, grâce à Netflix (eh oui!!).

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Re: Mersal - Atlee (2017)

Message par Cosmodog » dim. avr. 04, 2021 10:30 pm

savoy1 a écrit :
dim. avr. 04, 2021 9:06 pm
Des séquences de bastons bien violentes et bruyantes avec des mecs qui volent à chaque coup reçu.
Ah, il semble que le cinéma Tamoul frite !

A consommer avec une bière donc.

:mrgreen:

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Re: Mersal - Atlee (2017)

Message par Cosmodog » mar. avr. 13, 2021 3:52 pm

Bon, au delà de la blague, j’ai donc tenté ce MERSAL... que dire, c’est pour le moins assez original tant le héros cumule tout le bestiaire des gendres idéaux : magicien émérite, meilleur chirurgien du monde (!), et super artiste martial !

Début très étonnant avec notre héros aux prises avec les autorités françaises a l’aéroport Paris Charles de Gaule, flics français bovins et carricaturaux, ce qui laisse apprécier au passage l’image peu reluisante que l’on donne à l’étranger (pour les indiens du moins), flics auxquels il échappe à coups de lattes au ralenti pour foncer (avec ralenti sur le relevage de sarong pour courir plus vite (!! :shock: )), foncer donc secourir une pauvre touriste qui s’étouffe en avalant de travers son cappuccino !!
C’est pas John McLane qui ferait ça !!
:D

Ensuite c’est enfilade de scènes à la gloire du gars, tellement brillant en tout et tellement humaniste que bon, on rie quand même un peu jaune devant tant de dévotion.

Puis arrivent des scènes de bastons bien vénères et on passe soudainement d’un ton léger à un ton plus noir. Du coup on rigole moins...
... de là à dire que MERSAL fait marrer noir...
(Oui bon :mrgreen: ... :arrow: )

Au final c’est quand même un peu interminable, sans réel fil conducteur, plutôt une enfilade d’intrigues à la gloire du héros et ses nombreux talents, au service du bien et du bon sentiment, contre des méchants tous plus pourris les uns que les autres. On est donc dans une grosse carricature, mais comme le dit Savoy1 très certainement révélateur de la situation du pays dans bien des domaines.

Et puis l’amour bien sûr, avec un peu d’eau de rose pour parfumer tout ça. Sur la forme c’est quand même un beau film, bien foutu, belle lumière, pas mal d’ampleur dans de nombreuses scènes... mais aussi un gros excès de poses, d’effets d’esbroufe (ralentis à gogo au moindre mouvement), de moustaches aussi... :D
... et puis les incontournables scènes de danse chantées, originales bien que moi ça me sorte du film vu que de manière générale je suis allergique à la comédie musicale.

En tout cas, rafraîchissant c’est sur, mais trop long sirupeux dans le fond pour me convaincre. Avec de la distance pas désagréable cela dit.
Une curiosité quoi.

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Re: Mersal - Atlee (2017)

Message par savoy1 » mer. avr. 21, 2021 9:07 pm

Tout est dit : un héros redresseur de torts sans torts (!) et sans reproches, de la gaudriole et des bastons vénères, un ton qui bat le chaud et le froid, des chants, des danses. Et de "... gros excès de poses, d’effets d’esbroufe (ralentis à gogo au moindre mouvement), de moustaches aussi... ". Voilà le cinéma tamoul tel qu'il se présente à chaque occasion festive locale, et quand j'écris "cinéma", il s'agit bien de celui vu sur le plus grand écran possible, plein de lumières et de sons, qui fait exulter tout un public dévot (oui, c'est bien le mot). Commercial, assurément. "Beauf", peut-être. Mais exaltant, avec ses derniers élans d'innocence, de naïveté, de pourfendeur de mauvaise conscience, pour qui sait encore goûter les périphéries de la mondialisation.
Et un cinéma tamoul qui me semble tout de même tenir sur la longueur. Contrairement à certaines boursouflures d'action made in Bollywood, proches du néant artistique, en général vendues sur leur dernier quart d'heure, ultime séquence over the top tournant sur youtube jusqu'à plus soif, pour la plus grande joie des amateurs de nanar. Les 2h30 précédant ce climax n'offrant littéralement que vide au grand dam du curieux fourvoyé, c'est "avance rapide" assuré devant son ordi, et un mauvais coup de plus dans le flanc des cinémas populaires du sous-continent. Généralisation, clichés et raccourcis de rigueur.
Alors, au moins pour le film qui fait l'objet de ce sujet, vive Vijay et son esprit d'équipe. Une carrière évidemment en dents de scie, mais une carrière assumée en tant que telle.

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Re: Mersal - Atlee (2017)

Message par arioch » jeu. avr. 22, 2021 8:17 am

Bon, alors, je l'ai vu et je ne serai pas dithyrambique. C'est sympathique mais c'est largement en dessous d'autres films provenant de la même zone que j'ai pu voir.

Le souci, c'est vraiment ce héros qui affirme sans arrêt (sans rire, sans arrêt !) qu'il est tamoul. Assez vite, tu te dis que clairement le film n'a qu'une visée, le public acquis à sa cause ce qui est un peu curieux à mon sens.
Au début, je me suis dit que le mec était magicien mais que les tours étaient crédibles, pas comme dans INSAISISSABLE. Ca n'a pas duré, le héros te fait des trucs invraisemblable sans aucune préparation, il a effectivement des pouvoirs magiques ! :D
Le film est une lourde critique du système médical dans le pays où se déroule MERSAL (non, ce n'est pas un brûlot écologique malgré son titre). Du coup, tu navigues entre l'acolyte rigolo (mais pas drôle, Jar Jar même combat) et des trucs effroyables (limite on se croirait dans un Bis italien). Quelqu'un l'a dit, les enchainements sont parfois abruptes au point que l'on ne pige pas trop le déroulement. Le début du film est ainsi un peu bordélique, ça devient plus maitrisé ensuite dans le déroulement de l'histoire. Certains morceaux musicaux tombent de façon assez bizarre et on ne pige pas non plus pourquoi dans ce cas particulier, tout le monde se met à danser. J'ai vu assez de films indiens pour ne pas être surpris mais, là, parfois, on ne pige pas. Une rencontre amoureuse, on se met à chanter, ça me va. Mais dans MERSAL, il y a un ou deux moments où tu ne piges pas la logique de l'arrivée du passage chanté/dansé.

Ca reste sympa mais faut quand même s'accrocher sur la première heure où on a un peu l'impression que tout se téléscope n'importe comment avec des séquences un poil incongrues.

C'est sur Netflix, ça ne coute rien de le regarder si on a déjà un abonnement, autant ne pas se priver. Ca a aussi le mérite d'être plus sympas que ALLIES que j'ai vu juste après (et, là, pour le coup, c'est le méchant naufrage).
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