On en apprend sur ce pays et cette période - qui semble être filmé comme pour la première fois. C'est formellement très beau.
The Nightingale démarre très fort. La réalisatrice arrive à jongler de manière habile et tire le meilleur de son budget (qu'on devine modeste). Beaucoup de choses (décors citadins ou villageois) restent hors-champ, et notre imagination fait le reste.
Il y a un aspect théâtral compensé par un décors naturel éblouissant (quelle jungle incroyable !).
Ça démarre très fort donc. On pense au cinéma de Mel Gibson (qui reste un cinéaste australien finalement), mais aussi à "Requiem pour un massacre" dans sa vision folle du chaos - avec notamment ces regards (hallucinés) caméra.
J'aime beaucoup l'évolution du binôme qui apprend à s'apprécier au fil du récit. L'écriture est très réussie de ce côté là.
Mais... mais... le film m'a perdu au fur et à mesure de son récit, que j'ai trouvé un peu long par ailleurs. Il m'a perdu à un moment précis.
Dès lors, le récit piétine et tire en longueur je trouve. Il y a quelques répétitions (ses visions nocturnes entre autre), qui aurait pu être gommées à l'écriture ou condensées au montage. Enfin j'ai trouvé le méchant vraiment trop méchant. Sa frustration est bien dessinée au début et explique bien des choses, mais à un moment du film (toujours dans ce dernier tiers problématique) je ne le comprends plus.
L'aspect série B est là (quelques plans gores un peu gratuit auraient pu être évité sans retirer à l'horreur je trouve). Une série B qui tire clairement vers le haut (l'absence de musique rend la vision sèche). On sent la cinéaste aguerrie et jusqu'au boutiste. Un bon film ? Oui, assez. Un très bon film ? Pas vraiment selon moi et ce malgré toutes ses qualités.