Racket dans la couture - 1957 - Robert Aldrich et Vincent Sherman

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Manolito
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Racket dans la couture - 1957 - Robert Aldrich et Vincent Sherman

Message par Manolito » jeu. avr. 28, 2022 9:31 pm

Titre US : The Garment Jungle

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A New York, le patron d'une maison de confection tient les syndicats à distance de ses ateliers en employant des gangsters aux méthodes brutales. Lorsque le fils de ce patron s'en rend compte, il prend le parti des syndicalistes...

A ce moment de sa carrière, Aldrich honore un contrat de deux films pour la Columbia, histoire de se remettre en fonds. Après le mélo excentrique "Feuilles d'automne", il se lance donc dans un sujet plus proche de ses préocupations avec "Racket dans la couture". Nous sommes après le succès de "Sur les quais", et ce mélange de Film Noir et de chronique sociale réaliste sur fond de syndicats a le vent en poupes. Toutefois, si "Sur les quais" présente le syndicalisme de façon ambigue, négative, "Racket dans la couture" le montre sous un jour nettement favorable. Cela étant dit, la production ne se passe pas bien, Aldrich se faisant renvoyer tournage au bout de 6 semaines (sur les 9 du tournage) et remplacé par le plus discret Vincent Sherman (que nous connaissons surtout pour "Le retour du Dr. X", film horreur/SF avec Bogart). Aldrich pense avoir été renvoyé car il faisait un film trop dur et violent pour le studio...

"Racket dans la couture" a pour lui un beau casting 50s, avec en particulier deux vedettes d'alors connotées Film Noir : Lee J Cobb dans le rôle du patron et Richard Boone en gangster sans scrupule. Entre les deux, Kerwin Matthews, notre Sinbad préféré, fait hélas bien fade et peine à exister, d'autant plus qu'il est entouré d'une belle bande de gueules de l'époque : Robert Loggia tout jeune, longtemps avant "Lost Highway" et "Independence Day", Adam Williams, homme de main véreux dans "La mort aux trousses" ; Joseph Wiseman, futur "Dr No" ; Wesley Addy, dans le troisième des huit films qui tournera avec Aldrich... Le parti-pris documentaire est intéressant, le New York ouvrier des années 50 rendu de façon vibrante... Mais aussi, le scénario s'embarasse d'une amourette naissante entre le jeune héros et une veuve toute fraîche qui fait vraiment tâche ; ainsi que d'un dénouement aux rebondissements pas terribles. Un grand film n'était pas loin, mais là honnêtement, c'est plutôt passable...

Après cette mésaventure, Bob Aldrich va tenter sa chance en Europe, notamment auprès d'un petit studio nommé la Hammer !

Vu sur le DVD US Sony

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