Trahison à Athènes - 1959 - Robert Aldrich

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Manolito
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Trahison à Athènes - 1959 - Robert Aldrich

Message par Manolito » sam. oct. 22, 2022 8:30 am

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Durant la seconde guerre mondiale, à Athènes, alors que les Allemands envahissent la Grèce, un correspondant de guerre américain se voit remettre une liste de résistants locaux, à transmettre aux alliés. Il doit quitter le pays, mais il est traqué par le contre-espionnage allemand et ses collaborateurs grecs...

La seconde moitié des années cinquante s'avère compliqué pour Robert Aldrich. Après une collaboration vite avortée avec la major Columbia, il tente de travailler en Europe, notamment avec des producteurs anglais, dans un premier temps avec "Tout près de Satan", puis dans un second temps avec "Trahison à Athènes". Tourné à Londres et en Grèce, il mélange des vedettes hollywoodiennes et anglaises, dont Robert Mitchum et Stanley Baker.

"Trahsion à Athènes" s'avère un film d'espionnage très classique, en particulier dans le style mis en place par Hitchcock avec des titres comme "Correspondant 17", "Les 39 marches" et autres "La mort aux trousses". Un Américain dans un pays étranger doit survivre et porter une information vitale hors du pays, sans savoir à qui se fier, sans savoir qui est son allié, qui est son ennemi.

Comme dans ses deux précédents films ("Racket dans la couture" et "Tout près de Satan"), la collaboration d'Aldrich avec le producteur ne se passe pas bien et le film se voit raboté au montage sans l'accord du metteur en scène. La première moitié de "Trahison à Athènes" s'avère honnête et intéressante, notamment quand le héros incarné par Mitchum se réfugie dans un village grec en pleine campagne. Mais la seconde moitié du film s'avère lourde, longue, mélodramatique, centrée sur une résistante à la loyauté vacillante dont les enfants sont prisonniers de la Gestapo. Le drame vire alors au kitsch improbable.

Bref "Trahsion à Athènes" ne convainc pas. Mitchum assure le minimum dans son habituel personnage de dur cynique issu du Film Noir. Stanley Baker, dans le rôle d'un méchant plus complexe qu'il n'en a l'air, et la belle Gia Scala y croient, mais cela ne suffit pas pour sauver ce métrage, désavoué par Aldrich.

Vu sur le dvd américain Warner Archive.

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