Empire of light - Sam Mendes (2022)

[Atomu]

Synopsis
Angleterre, 1980. Hilary travaille dans un cinéma: un lieu tout indiqué qui lui permet d'être en contact avec des gens et de rompre la solitude. Cette femme d'âge mûr est chargée d'apprendre les rudiments du métier à Stephen, un jeune homme noir charismatique.

Nouveau film de Sam Mendes qui s'aventure sur un sujet plus nostalgique et intime que ces précédentes œuvres.
On suit la petite vie de salariés d'un cinéma vieillissant et démodé au début des années 80. L'intérêt est justement cette nostalgie. Le défaut est que l'on ne sait pas ce que cela raconte au final : histoire d'amour, racisme, cinéma ? Reste de belles prestations des acteurs principaux.

A noter que le cinéma utilisé existe vraiment à Margate ... : https://www.google.com/maps/@51.386775, ... 384!8i8192

[Superwonderscope]

Probablement l'un des plus beaux films que j'aie pu voir ces derniers temps.
Un sujet assez rare qui mélange une héroïne cinquantenaire, santé mentale, racisme ambiant et hommage au cinéma. Olivia Colman offre une interprétation émouvante d'une femme que l'on sent osciller entre schizophrènie et douleur douce-amère. Très beau portrait de femme. Micheal Ward reste tout en douceur dans un rôle là aussi magnifiquement écrit. Je me disais pendant le film qu'il fallait être sacrément blasé pour ne pas être touché un seul instant par le film.
Tous les seconds rôles (Colin Girth, Toby Jones...) possèdent de la chair - tous ayant en commun une personnalité en rupture avec leur lien social. Des portraits esseulés, solitaires - réunit par ce lieu magique qu'est le très beau cinéma Empire. Qui sert de réceptacle aux vies à la dérive, de fil rouge et avec une très belle phrase du projectionniste " that little beam of light... is escape". Tout est dit.

J'ai été d'autant touché car ayant travaillé dans deux cinémas un peu similaire pas forcément en architecture mais dans l'ambiance, à savoir le Brady et le Max Linder), dans une époque bascule. J'y ai retrouvé beaucoup d'éléments caractéristiques de cette ambiance.

Mendes possède un oeil qui capte la beauté du moment calme. Une mise en scène raffinée et un sens de la création du suspense à travers regards et sons (la scène de la procession on le spectateur, comme les acteurs, passent de la fascination à l'horreur) -une belle déclaration d'amour au cinéma et à la transgression du moment. (et sans oublier une splendide partition de Trent Reznor et Atticus Ross).

Très, très recommandé.

[dario carpenter]

Il y a un entretien avec Sam Mendes dans le dernier numéro de Teaser Magazine et aussi dans Télérama:

https://www.telerama.fr/cinema/le-cinea ... 014501.php

ça me tente bien, c'est curieux tout ces films récents qui rendent hommage au 7ème art et qui sortent au même moment: le Mendes mais aussi le dernier surestimé Spielberg et l'ambitieux "Babylon"..

[dario carpenter]

Bien aimé également. Ayant vu trois films récemment parlant du 7ème art, "Babylon" est le plus spectaculaire, ambitieux, généreux (bourratif?) mais je trouve qu'"Empire of light" est le plus fin, en demi-teinte. La narration/structure est un peu flottante on ne sait pas toujours ce que Mendes cherche à raconter exactement avec ses divers sujets évoqués, mais les acteurs sont très bons en effet, les personnages attachants et la description du milieu et de l'époque sonne juste. Pour la musique quasi omniprésente comme j'ai loupé le générique d'ouverture je pensais que c'était du Thomas Newman

[dario carpenter]

Je me disais pendant le film qu'il fallait être sacrément blasé pour ne pas être touché un seul instant par le film.

L'équipe de Capture Mag dont notre ami Kill Bill/Piéric Guillomeau est sacrément blasée! :


https://www.youtube.com/watch?v=Dxbx2qs ... CAPTUREMAG