Marlowe - Neil Jordan (2022)

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dario carpenter
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Marlowe - Neil Jordan (2022)

Message par dario carpenter »

En 1939, à Bay City en Californie, alors que la carrière du détective privé Philip Marlowe bat de l’aile, Clare Cavendish vient lui demander son aide pour retrouver son ancien amant, Nico Peterson, mystérieusement disparu. L’enquête de Marlowe va le mener au Club Corbata, repaire des habitants les plus influents et fortunés de Los Angeles. Mais rapidement, il se heurte à ses anciens collègues de la police alors qu’il fouine dans les coulisses de l’industrie hollywoodienne et dans les affaires de l’une des familles les plus puissantes de la cité des anges.

Le dernier film de Neil Jordan est sorti Mercredi dernier sur 225 copies...

Image

Je me souviens du rédacteur en chef de Mad Movies Fausto Fasulo qui déclarait à propos du GIALLO de Dario Argento qu'une dizaine de producteurs sur un film, ce n'était jamais bon signe...il y en a une cinquantaine derrière le projet MARLOWE, que doit-on en conclure? :D

Pour ma part je suis ressorti épuisé et un peu triste de la séance, GRETA le précédent Jordan n'était déjà pas enthousiasmant mais ce MARLOWE s'enlise vraiment dans son enquête molle sans intérêt et sans originalité, pas rattrapée par une réalisation plate et des acteurs qui semblent moyennement motivés. C'est bien dommage parce qu'il y a quand même un minimum de budget (la photo et les décors sont corrects) mais le scénario et le rythme tirent vraiment le film vers le bas, à tel point qu'on a déjà des envies de quitter la salle au bout de 20 minutes de projection! Quand je pense que le film a droit à une sortie sur grand écran alors que le joli BYZANTIUM a été expédié directement en vidéo.. :|
Superwonderscope
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Re: Marlowe - Neil Jordan (2022)

Message par Superwonderscope »

Pour ma part, et compte tenu de la réputation du film, j'ai été agréablement surpris par la direction artistique du film. Une étrange sensation de post-film noir. Qui en a les atours mais pas les contours. Un choix délibéré, avec des personnages gagnés par l'ennui - ce qui se sent très bien à travers l'interprétation de Liam Neeson, en héros fatigué.
Les détails sont plaisants sur la reconstitution de la fin des années 30, mais la Catalogne ne fait pas vraiment Hollwyood...
La supposée lenteur qui a dérangé visiblement beaucoup de critiques et de spectateurs, fait partie à mon sens d'un sentiment général de nostalgie de ces années)là, au diapason des décors, de la musique. Et à un pastiche de film noir par la même occasion. les éléments de dialogues sont délibérément hors années 30/40.
A l'instar du livre, j'ai plutôt vu le film comme un commentaire sur le genre. tout pointe dans cette direction : c'est plus un film sur le film noir plutôt que sur le supposé sujet de la personne à retrouver.Aucun réalisme noir (à La faucon Maltais) n'est à attendre, ne serait-ce que
Spoiler : :
la mort d'Alan Cumming éructant des horreurs et qui finit criblé de balles
pointe dans la direction du pastiche.
En écrivant ces quelques lignes, je me rends compte , en me souvenant de ces détails comme les accents irlandais entendus ça et là - et non masqués par des coachs de dialogue - que Jordan s'est amusé avec son sujet, a joué avec le second degré - mais que la majorité des spectateurs s'y est perdu, obsédé par la lenteur de la progression.

Vu sur Prime, dans une très jolie copie.
Oh really? Well then I'm sure you wouldn't mind giving us a detailed account of exactly how you concocted this miracle glue, would you ?
dario carpenter
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Re: Marlowe - Neil Jordan (2022)

Message par dario carpenter »

La lenteur l'intrigue diluée mais aussi les enjeux scénaristiques un peu minces, et les quelques éclats de violence dont le passage que tu cites m'avaient paru déplacés dans le contexte rétro. Mais ton hypothèse du pastiche de film noir me pousserait à lui redonner une chance, d'autant plus qu'à quelques films près ("Greta", "A vif", "the good thief" et ce "Marlowe" donc) je suis plutôt client du cinéma de Neil Jordan. Mais là j'en étais ressorti avec l'impression d'un film de commande assez désincarné.
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