Deuxième volet du triptyque de Florian Zeller, après un "Father" couvert de gloire et de prix (dont l'Oscar du scenario et du meilleur acteur pr Hopkins), "The son" avait connu un accueil public et critique nettement plus mitigé. Le film a ses défauts, mais aussi des qualités. On ne marche pas du tout dans les pas du précédent, la facture ici est beaucoup plus classique. La figure du fils est abordé sous deux angles, principalement celui de Nicholas, 17 ans, et son mal-être existentiel, mais aussi son père, ayant lui même été un fils, et celui d'un père pas commode du peu qu'on en voit (courte apparition d'Anthony Hopkins). On tourne autour de l'éducation, de l'éloignement d'un fils qu'on ne comprend plus, de ce que peuvent / doivent ou non faire des parents face à une dérive de plus en plus forte... Le film fonctionne plutôt bien, les acteurs sont une fois de plus très justes, les situations sont bien vues, entre moments touchants et vrais malaises. Après, on peut aussi trouver que le film ronronne un peu, qu'on a des passages un peu "attendus", que certaines scènes censées être fortes manquent un peu d'ampleur, de puissance... Les flashbacks sont assez convenus. Mais il reste qd même de bons moments, un final bien senti, de vraies interrogations soulevées si on regarde ça avec des yeux de père... Bref, pas un grand film, mais ça reste qd même intéressant et fréquentable !
