Il n'est pas facile de réaliser une fiction plus incroyable que la réalité de cette histoire de crash aérien dans les Andes mais Le Cercle des neiges s'en tire plutôt bien. Sa réussite est de rendre le côté tant magnifique que mortellement désolé de la montagne, et de proposer des séquences spectaculaires marquantes telles le crash inaugural ou les avalanches, sans pour autant délaisser l'horreur glaciale du quotidien. Très bonne idée également que le choix du narrateur. Le film a plus de mal à gérer le nombre de personnages car en se focalisant sur certains d'entre eux, on est régulièrement étonné de voir qu'il reste finalement autant de survivants. Et si le sujet du cannibalisme est traité sans voyeurisme, j'aurais aimé que les interrogations et les tourments éthiques soient un peu plus développés (ces actes avaient à l'époque déclenché des débats contradictoires dans la société uruguayenne).
En tout cas, Le Cercle des neiges parvient à laisser un souvenir durable dans la mémoire, comme si on avait réellement partagé le quotidien des protagonistes (au chaud dans son canapé). À noter que parmi les films souvent cités en lien avec cet accident, on oublie souvent la panouille Yéti, la malédiction du démon des neiges, et c'est bien triste pour elle.
Le film est disponible sur Netflix et a bénéficié d'un joli bouche à oreille.
