Mais où va le monde, et plus particulièrement le cinéma français ? Pourquoi autant de gens se sont aglutinés pour voir un tel (télé)film alors qu'ils en ont à la pelle toute l'année dans leur fauteuil devant leur télé ?!
C'est pas que ce soit un mauvais film en soi. Les acteurs sont dans l'ensemble excellents (surtout les adultes ceci dit au passage), avenc en tête Jugnot (décidément impeccable en ce moment), Berléand et Kad que j'ai mis une bonne demi-heure à reconnaitre. La photo est relativement léchée, reluquant gentiment en direction d'Amélie Poulain, mais elle cache surtout la pauvreté d'un décor qui ne montre jamais l'école en plan large, genre pourquoi fimer un décor extérieur ?... En gros, tout le film se passe dans une cour d'école, un escalier, le bureau du directeur, une salle de classe et un dortoir. C'est filmé à grands coups de larges mouvements de caméra qui viennent inlassablement s'échouer en gros plan sur le visage d'un mouflet. Le scénar' n'est qu'à l'état d'embryon (aucun enjeu, des personnages qui entrent et qui sortent dans le film comme s'ils allaient pisser), l'histoire est gentillette tout plein et emprunte la structure du Pacte des Loups (si, si !), la présence de Jacques Perrin étant pour beaucoup dans cette impression. En plus des rebondissements improbables, la fin est proprement scandaleuse avec ses bons sentiments absolument inattendus et abracadabrants.
Ah, et puis faut quand même aimer les petits chanteurs à la croix de bois, parce que les chorales de mome pendant toute la dernière heure du film, ça soule son homme !
Le DVD est très propre, pistes son DTS, 5.1 et 2.0, peu de bonus (mais je crois qu'une version supra-collector est attendue pour tout bientot, avec making of et cd audio en pagailles...)
Voila, donc 8 millions de spectateurs pour ça, en même temps je me dis que comme ça correspond à une petite soirée d'audience pour TF1, ça fera si ça se trouve un turbo-bide lors de la diffusion télé. Bah oui, tout le public potentiel l'a déja vu (ma belle-doche inclus) !
Et à coté de ça, t'as un Convoyeur, vrai film de cinéma et vrai alternative du polar tendance Julie Lescaut ou Navarro, qui peine à drainer 500.000 spectateurs. Je suis désespéré.
En fait, je ne désespère plus de la production française, je commence à désespérer du public français...
P.S. J'ai pas raconté l'histoire des Choristes, mais tout le monde s'en fout, non ?
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