Salo ou les 120 journées de Sodome de P.P. Pasolini (1975)
Modérateurs : Karen, savoy1, DeVilDead Team
Re: SALO de Pasolini
Vu sur dvdclassik, les specs complète du bluray anglais prévu pour septembre 2008 :
"Disc 1: Main Feature
* Fully Complete & Uncut, telecined from original Italian restoration negatives
* 1.66:1 (1080p, 24fps) / BD25 / PCM mono
* Original Italian language version (with optional English subtitles)
* Original English language version (with optional HoH subtitles)
* Original Italian trailer (with optional English subtitles)
* Coil - Ostia (the Death of Pasolini) The original 1987 track from Coil's celebrated second album, Horse Rotorvator, with a newly created video accompaniment, shot especially for this release, by Peter Christopherson.
Disc 2: Extra Features - A standard definition PAL DVD with the following content:
* On set footage and interviews (1974, 25m) – newly created documentary using full colour footage shot in 1974 by acclaimed film journalist and Pasolini expert Gideon Bachmann.
* Whoever Says the Truth Shall Die (1981, 58m) Philo Bregstein's classic documentary on the life and death of Pier Paolo Pasolini.
* Fade to Black (2001, 25m) – documentary with Mark Kermode exploring the ongoing relevance and power of Pasolini's controversial masterpiece, with Bernardo Bertolucci and other leading directors.
* Ostia (1991, 25m, with optional director commentary track) – Julian Cole's short film about the last days of Pasolini, starring Derek Jarman.
Fully illustrated booklet
* Newly commissioned essay by Sam Rohdie (Italian film scholar and author on Pasolini)
* Sight & Sound article by Gideon Bachmann incorporating his on-set diary
* 1979 review of the film by Gilbert Adair
* James Ferman letter to the Director of Public Prosecutions
* Cast and credits for the film
* Pasolini biography by Italian film specialist Geoffrey Nowell-Smith
* Photographs of Pasolini at work on set"
On remarquera la piste mono est en PCM (et non en dolby digital classique comme sur les bluray warner... espérons que ça donnera des idées aux majors !). Et sinon, un pack sacrément complétiste (une nouvelle vidéo pour la chanson "Ostia" de Coil !)
"Disc 1: Main Feature
* Fully Complete & Uncut, telecined from original Italian restoration negatives
* 1.66:1 (1080p, 24fps) / BD25 / PCM mono
* Original Italian language version (with optional English subtitles)
* Original English language version (with optional HoH subtitles)
* Original Italian trailer (with optional English subtitles)
* Coil - Ostia (the Death of Pasolini) The original 1987 track from Coil's celebrated second album, Horse Rotorvator, with a newly created video accompaniment, shot especially for this release, by Peter Christopherson.
Disc 2: Extra Features - A standard definition PAL DVD with the following content:
* On set footage and interviews (1974, 25m) – newly created documentary using full colour footage shot in 1974 by acclaimed film journalist and Pasolini expert Gideon Bachmann.
* Whoever Says the Truth Shall Die (1981, 58m) Philo Bregstein's classic documentary on the life and death of Pier Paolo Pasolini.
* Fade to Black (2001, 25m) – documentary with Mark Kermode exploring the ongoing relevance and power of Pasolini's controversial masterpiece, with Bernardo Bertolucci and other leading directors.
* Ostia (1991, 25m, with optional director commentary track) – Julian Cole's short film about the last days of Pasolini, starring Derek Jarman.
Fully illustrated booklet
* Newly commissioned essay by Sam Rohdie (Italian film scholar and author on Pasolini)
* Sight & Sound article by Gideon Bachmann incorporating his on-set diary
* 1979 review of the film by Gilbert Adair
* James Ferman letter to the Director of Public Prosecutions
* Cast and credits for the film
* Pasolini biography by Italian film specialist Geoffrey Nowell-Smith
* Photographs of Pasolini at work on set"
On remarquera la piste mono est en PCM (et non en dolby digital classique comme sur les bluray warner... espérons que ça donnera des idées aux majors !). Et sinon, un pack sacrément complétiste (une nouvelle vidéo pour la chanson "Ostia" de Coil !)
- eric draven
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Re: SALO de Pasolini
Apparemment, le documentaire dont il est question ici fait à partir d'images d'époque et d'interviews n'est pas inédit.. Il s'agirait d'extraits remontés du DVD Prossimo Pasolini nostro sorti il y a 2 ans fait à partir des éléments de Gideon Bachman... J'en parlais ici.
viewtopic.php?f=3&t=14443&p=197602&hili ... li#p197602
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Je pourrais vous tuer mille fois jusqu'aux limites de l'éternité si l'éternité possédait des limites.
MES FILMS: http://sd-1.archive-host.com/membres/up ... lms_56.rtf
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Re: SALO de Pasolini
Bluray assez moyen je trouve avec fourmillement et manque de déf même si l'ensemble se tient. Les mecs auraient pu amélioré la compression car là c'est vraiment dommage.
Mieux vaut attendre une autre édition si elle sort un jour (Criterion ?)
Mieux vaut attendre une autre édition si elle sort un jour (Criterion ?)
Re: SALO de Pasolini
J'ai l'impression de ne pas avoir tout suivi : mais, tu as un lecteur de bluray ?
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Re: SALO de Pasolini
Si tu as pu trouver 500€ pour te payer une platine, je pense avoir trouvé 150€ pour un lecteur BR pour un ordi , mais tu restes toujours sur tes aprioris et tes sous entendus ce qui est bien dommage. Et en plus ce n'est même pas moi qui l'ai payé et je récupère la Tva. La grande classe
Re: SALO de Pasolini
Par rapport au dvd français upscalé, on y gagne suffisamment?
Avis aux nouveaux forumers, il est parfaitement normal voir de santé publique d'envoyer chier manolito au moins une fois.
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Re: SALO de Pasolini
je ne sais pas... Pas encore fait le test avec mon Carlotta. Mais j'ai peur que Manolito me demande depuis quand j'ai un lecteur Dvd
En fait y a que Manolito qui peut s'offrir un lecteur BR avec son boulot à Ugc.
En fait y a que Manolito qui peut s'offrir un lecteur BR avec son boulot à Ugc.
Re: SALO de Pasolini
Consacré à l'oeuvre de Sade, Le Magazine Littéraire hors série novembre-décembre 2008 (n°15) évoque le film de Pasolini dans un article intitulé "Salo, ou Sade comme métaphore". En gros, l'auteur observe certaines différences majeures entre les comparés. Le rapprochement soi-disant opéré par le cinéaste entre la perspective sadienne et la logique fasciste est tout d'abord évacué puisque l'artiste italien tendait surtout à nous dépeindre l'Italie contemporaine (des années 70). Ainsi, contrairement à l'intertexte, Pasolini ne désolidarise jamais la narration d'un contexte social mais au contraire en réalise la métaphore. Une critique politique radicale se substitue à l'ambition purement philosophique.
Cette théorie demeure contestable au regard des réactions - souvent violentes - de chacun (du moins sur le forum). Les écrits et déclarations du réalisateur mettent en exergue l'importance de l'idéologie politique dans l'acte créateur. Néanmoins, je ne crois pas que cette lecture soit exclusive. La critique du capitalisme consumériste est certes limpide mais transcendée - volontairement ou non.
Cette théorie demeure contestable au regard des réactions - souvent violentes - de chacun (du moins sur le forum). Les écrits et déclarations du réalisateur mettent en exergue l'importance de l'idéologie politique dans l'acte créateur. Néanmoins, je ne crois pas que cette lecture soit exclusive. La critique du capitalisme consumériste est certes limpide mais transcendée - volontairement ou non.
Re: SALO de Pasolini
Quand il dit faire "Salo" comme un film résonnant avec son actualité contempraine, il y a deux choses à saisir :
- Certes, la critique moralisante de l'exploitation sexuelle et du capitalisme (dans le sens qu'il est le pendant négatif de la trilogie de la vie, tenant le même discours au travers d'un reflet négatif)
- Mais aussi - et surtout à mon avis - un avertissement sur la menace du retour du fascisme en Italie, avec le terrorisme noir et autre complot d'extrême droite planant alors sur l'italie. C'est une composante historique à bien saisir si l'on veut comprendre la pertinence de faire un film sur le fascisme des années 40 aux années 70 italiennes...
- Certes, la critique moralisante de l'exploitation sexuelle et du capitalisme (dans le sens qu'il est le pendant négatif de la trilogie de la vie, tenant le même discours au travers d'un reflet négatif)
- Mais aussi - et surtout à mon avis - un avertissement sur la menace du retour du fascisme en Italie, avec le terrorisme noir et autre complot d'extrême droite planant alors sur l'italie. C'est une composante historique à bien saisir si l'on veut comprendre la pertinence de faire un film sur le fascisme des années 40 aux années 70 italiennes...
Re: SALO de Pasolini
Plus que "pendant", je dirais "évolution négative".Manolito a écrit :
- Certes, la critique moralisante de l'exploitation sexuelle et du capitalisme (dans le sens qu'il est le pendant négatif de la trilogie de la vie, tenant le même discours au travers d'un reflet négatif)
Tout à fait d'accord sur la primauté de cette lecture. En ce sens, "Salo" reste un film foncièrement "engagé" en ce qu'il tente de jouer un rôle actif (de prévention). Néanmoins, je crois pas qu'il faille se limiter à cette interprétation (ce qui arrive régulièrement lorsque la critique traite d'une oeuvre fondée sur des idéologies extrêmement rigides comme le marxisme ou/et une dénonciation précise - ici l'extrême droite).Manolito a écrit : - Mais aussi - et surtout à mon avis - un avertissement sur la menace du retour du fascisme en Italie, avec le terrorisme noir et autre complot d'extrême droite planant alors sur l'italie. C'est une composante historique à bien saisir si l'on veut comprendre la pertinence de faire un film sur le fascisme des années 40 aux années 70 italiennes...
ps: tout de même, c'est la moindre des choses: l'auteur de l'article se prénomme Cyril Neyrat.
Re: SALO de Pasolini
En complément de vos remarques très intéressantes sur le film, je me permets d'ajouter mon petit commentaire, je l'avais mis sur le site mais il a disparu
Pardon d'avance, cela résonne presque comme un réquisitoire, mais j'essaie de montrer mon sentiment sur ce film résolument politique.
Pardon d'avance, cela résonne presque comme un réquisitoire, mais j'essaie de montrer mon sentiment sur ce film résolument politique.
Otis a écrit :Un chef-d'oeuvre expérimental, parce qu'il permet de comprendre toute l'ineptie du sadisme, son vide philosophique, son vide poétique, son caractère non littéraire qui fait jouir les adolescents en manque de sensations, les dandys faussement subversifs, de Sollers à Beigbeder, les pervers lâches qui n'ont rien compris de l'humain et qui fuient sans cesse la réalité, excrément de l'esprit, dans la lecture éjaculée de ses sournoiseries de bourgeois décadent, respirant la légèreté de leurs caprices affreuxdisiaques qu'ils tentent d'expliciter toujours par un freudisme obsédé, de Gérard Miller, Rufo jusqu'à Despentes (sic !). "Par pitié, je suis différent, un peu pervers certes, mais un peu normal quand même, je suis humain parce que j'ai un coeur" Peut-être leur coeur ne pompe-t-il que de la m-erde à défaut d'avoir pompé autre chose que du sang ?
Il n'y a rien d'obscène dans le sadisme, parce qu'il dépend de l'interdit et de l'idée que l'on s'en fait. Voilà pourquoi Huysmans disait de ce minable écrivaillon, préfiguration de Gérard de Villiers : Sade, ce bâtard du christianisme.
Parce qu'il en est l'esclave. Sans le christianisme, il n'est pas obscène. Et le cinéaste le montre parfaitement, dans la mise en scène, de tremblante (caméra à l'épaule) à fixe (quand le spectateur voit le fasciste "scruter", avec ses jumelles de lâche, les tortures). Ce ne sont pas des acteurs, mais des comédiens. Ils jouent un drame, en jouissent : ce sont des ombres grotesques, des Sganarelles sodomites.
Génial ECRIVAIN, Pasolini transfert la jouissance de pervertir, la jouissance de faire souffrir, sur le fascisme. Sublime vision politique rapportée par un des personnages dans le film : "les véritables anarchistes sont des fascistes... dès l'instant qu'ils prennent l'Etat."
Avec ce film, Pasolini a politisé Sade pour en comprendre la substance.
Il faut lire Huysmans, Artaud, Hawthorne, Barbey d'Aurevilly, Villiers de l'Isle-Adam, Lautréamont, Péladan (= à tous ces subversifs qui n'ont pas compris pourquoi il fallait l'être, lisez le Vice Suprême), Léon Bloy, pour comprendre le caractère absolument NON LITTERAIRE de Sade, son absence totale de poésie, qui ne pouvait faire qu'un avec Freud, en ce temps où l'on croit que le cul, le sexe, est affaire de psychologie alors qu'il n'est pas logique ; qu'il n'a rien de raisonné, mais de passionné. De là les confusions entre Amour, Sexe et Passion.
Ce que n'a pas compris Sade du haut de sa prison, et tous les libertins en général, c'est que sans interdit, point de subversion. Sans subversion - c'est-à-dire faire de la sodomie un acte social - point de construction. Sans construction, point d'individus. Sans individu, le fascisme. Pasolini a tout compris de ce fantasme historique, politique, et esthétique même, qu'il matérialise avec maestria comme une pièce de théâtre à la Genet.
Eloge de la disgrâce, Salo ou les 120 journées de Sodome est un bijou philosophique, véritable catéchisme politique et preuve la plus éclatante pour constater que Sade était, est, et demeurera un décadent de M-erde.
Jouir sans entraves.
Sans entraves, tu ne jouis pas. Tu t'em-merdes. Jusqu'à vouloir prendre 20 jeunes dans un château pour les baiser un à un.
Si l'au-delà du Bien, si le là-bas de l'Amour est accessible à certaines âmes, l'au-delà du Mal ne s'atteint pas.
Huysmans, Là-Bas.
- Dragonball
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- Inscription : ven. déc. 17, 2004 8:43 pm
- Localisation : Dans un Bunker avec Playboy, une Dreamcast et un M16
Re: SALO de Pasolini
Après le Critérion Z1, nouvelle édition, cette fois ci en Z2, du chef d'oeuvre de Pier Paolo Pasolini !
http://www.devildead.com/indexnews.php3?NewsID=4712
Re: Salo ou les 120 journées de Sodome de P.P. Pasolini (1975)
Vu après 50 ans d'hésitations : j'ai aimé ? Non. J'ai détesté ? Non.
Je me pose la question de la pertinence de l'existence de ce film. C'est une adaptation moderne. Mais est-ce vraiment le bon média pour ce type de récit ? Les années 70 ont faire émerger ce genre et ces propos. Impossible aujourd'hui.
Je me pose la question de la pertinence de l'existence de ce film. C'est une adaptation moderne. Mais est-ce vraiment le bon média pour ce type de récit ? Les années 70 ont faire émerger ce genre et ces propos. Impossible aujourd'hui.