Perdita Durango - Alex de la Iglesia (1997)

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Daoloth
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Perdita Durango - Alex de la Iglesia (1997)

Message par Daoloth » ven. déc. 03, 2004 10:07 am

Image

Voila voila j'ouvre un thread sur cr film que j'ai découvert récemment, ne connaissant du réal que le Jour de la Bête et Mes Chers Voisins.

Road movie bien excité et sympathique, je trouve néanmoins qu'il aurait pu aller plus loin dans de nombreux aspects. Car même si le film est agréable et comporte de bons moments, je trouve que ça manque quand même de scènes réellements fortes, qui "marquent" (comme ça peut l'être pour le Jour de la Bête). Je trouve même parfois que le film tombe dans le road movie à l'américaine, avec les scènes classiques que l'on est en droit d'attendre. Mais peut-on y voir une sorte d'hommage de la part de La Iglesia, comme dans 800 balles et son amour du Spaghetti?

Bref, fort sympathique, mais pas inoubliable. :wink:

Mais voir Javier Bardem se mettre dans des états pareils, ça le fait aussi :D

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ennemi
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Message par ennemi » ven. déc. 03, 2004 12:34 pm

grosse déception!!!
je m'attendais pas à un truc aussi "calme" toute chose restant égale par ailleurs bien entendu
mais quand on a vu le jour del a bête et action mutante il y a de quoi être déçu
justement le film suinte l'américanisation et perds un peu de sa force malgré une histoire déjantée...et osée parce que des ados qui se font kidnapper pour être "violés" par leurs ravisseurs, c'est pas ce que je pourrai appeler une histoire joyeuse...
qqs passages sont bien drôle mais il a trop accentué le côté sexe qui n'est au final pas très intéressant...
la scène du rituel qui part en vrille reste toutefois une bonne scène
mais sinon pas inoubliable du tout
ne me remerciez pas, remerciez plutôt la science

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Art Core
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Message par Art Core » ven. déc. 03, 2004 1:13 pm

Tout pareil les copains !!!

La photo est sublime, Javier Bardem est excellent, Rosie Perez est ultra chaude mais le film est assez décevant. Déjà il dure plus de deux heures et c'est beaucoup trop et puis c'est vrai que c'est à des millliers de kilomètres d'un délire à la Natural Born Killer sur un sujet tout à fait semblable. Quant à Sailer & Lula (dont le film est un "spin-off") ce n'est même pas comparable. On se fait un peu chier ce qui est un comble pour un film de De la Iglesia. Pour moi c'est clairement son moins bon film même si tout le rapport à la sorcellerie, la scène de l'envoûtement et la toute fin (qui est extrêmement proche de la fin de 800 balles) sont excellents. Ce n'est pas un film que je reverrais je pense.

J'avais lu une adaptation en BD du livre de Barry Gifford et c'était bien meilleur que le film...
http://www.chuckpalahniuk.net

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Prodigy
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Message par Prodigy » ven. déc. 03, 2004 1:50 pm

Dire qu'on a écrit que c'était meilleur que Sailor & Lula :?

Zecreep
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Message par Zecreep » ven. déc. 03, 2004 7:25 pm

Le film le plus faible de son honneur. On est à des années lumières de son oeuvre et du Lynch!

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Haribo
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Message par Haribo » sam. déc. 04, 2004 1:59 am

Je m'étais bien amusé. Je ne sais pas ce que vous en attendiez mais moi sur le coup j'étais ravi ! Après coup ? Bah toujours un chouette souvenir !
XX

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Teurk le Sicaire
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Re: Perdita Durango - Alex de la Iglesia (1997)

Message par Teurk le Sicaire » sam. oct. 23, 2021 9:33 am

Suite spirituelle de Sailor et Lula, Perdita Durango est également une histoire d'amour atypique, ici sous forte influence de Tueurs Nés. Perdita et Romeo sont en effet deux anti-héros qui fondent leur mythe conjugal dans les exactions crapuleuses qu'il mènent, kidnappant un couple de jeunes perdreaux pour leur faire vivre les pires outrages ou convoyant un camion de fœtus pour le profit d'un baron mafieux local. Le film donne toute sa place à la culture latinos qui existe à la frontière mexicano-américaine, sans cesse traversée par les personnages au gré de leurs tribulations. On pensera ainsi au cinéma de Rodriguez, d'autant plus que Alex de la Iglesia joue la carte du traitement pop, et parfois méta avec références geeks (Santo, Batman...), de son histoire.

Mais là où tout me plait sur le papier, ce ne fût pas la même à l'écran. Parvenir à rendre attachant le parcours violent des personnages principaux n'est pas chose aisé et malheureusement le réalisateur n'y parvient pas. Perdita et Romeo demeurent des êtres détestables dont les agissements paraissent totalement gratuits et vides de sens ; on pourra toujours penser à une sorte de revanche des Latinos sur les gringos mais même cette idée, citée par un des jeunes kidnappés, semble être un sujet d'amusement. Comme tout le reste d'ailleurs, car De la Iglesia privilégie une approche youpitralala on rigole, à grands coups d'incessantes provocations de sale gosse, qui, à défaut d'assumer vraiment la violence parfois sordide qu'il déploie, vire souvent au puéril ou au problématique (telle cette scène de viol où la victime finit par être active). Moi je veux bien l'ode à la liberté totale et à l'explosion de tous les carcans mais tel qu'on le voit à l'écran, ça ne donne pas envie d'y participer.

De plus, j'ai trouvé le personnage titre Perdita Durango bien vide, sans réelle matière scénaristique, la pauvre Rosie Pérez n'ayant pas grand chose à interpréter. Javier Bardem s'en sort mieux et parvient à canaliser suffisamment un (sur)jeu d'acteur bouillonnant (un peu dans le lignée de Cage) pour donner vie à son banditos, mais il est aidé par un background plus épais (son enfance sur la Petite Caraïbe, sa pratique de la sorcellerie Santeria et son lien au cinéma). C'est d'ailleurs lui qui me reste le plus en tête à distance du visionnage. Pour le reste, sorti d'un post-doublage parfois catastrophique (on dirait alors du ninja-flick hong-kongais !), le film propose une belle production value, avec de nombreux décors et personnages, et une réalisation de bonne qualité. Bien que n'ayant pas vraiment accroché, je ne regrette en rien d'avoir découvert cette œuvre de De la Iglesia sur grand écran, dans une belle copie director's cut. Merci donc encore et toujours à Back to the Bobine pour oser une programmation éclectique, au risque de n'avoir que 10 spectateurs dans la salle.

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