Top à ... Ridley Scott

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Manolito
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Re: Top à ... Ridley Scott

Message par Manolito » dim. mai 14, 2017 1:08 pm

C'est le bon moment pour un petit update du top à Ridley Scott, à la filmographie toujours aussi prolifique, éclectique, inégale et, quelque part, stimulante à suivre ! Avec des commentaires du jour...

1977 Les Duellistes The Duellists : 7/10 : un premier film réussi, avec un excellent Harvey Keitel qui instaure le duel d'honneur en esthétique de vie délirante. J'aimerais bien le revoir...

1979 Alien, le huitième passager Alien : mis à jour 9/10 : film visuellement magnifique, avec un scénario de série B SF des années 50 transcendée par un jeune metteur en scène surdoué et par la génération Métal Hurlant, qui avait révolutionné le regard sur la SF dans les années 70.

1982 Blade Runner Blade Runner : 9/10 : film mal reçu par la critique, tournage cauchemar (le premier de Ridley Scott aux USA), fait contre tout le monde (Harrison Ford qui n'aimait pas le film ; la production qui a fait faillite en cours de tournage ; K. Dick qui se méfiait de Scott), ignoré par le public. Aujourd'hui, on voit le potentiel d'un réalisateur qui aurait pu devenir un nouveau Kubrick. Mais l'expérience négative de "Blade Runner" a cassé quelque chose.

1985 Legend Legend : 6/10 : retour à l'Angleterre pour un projet ambitieux, visuellement hors du commun, renouant avec la fantasy wagnérienne des "Nibelungen" de Fritz Lang et les conte de fées... Mais un film qui ne marche pas totalement à mon sens, qui sonne un creux.

1987 Traquée Someone to Watch Over Me : mis à jour 6/10, mouais, Scott revient à Hollywood et signe un thriller classique en cherchant à effacer sa personnalité, bref, il rentre dans le rang, gomme sa sensibilité européenne. Cela dit, ça se regarde.

1989 Black Rain Black Rain : 7/10 : thriller macho avec un Michael Douglas à la limite de la caricature, mais aussi une ambiance japonaise époustouflante, du polar américain hyper carré, un visuel impeccable.

1991 Thelma et Louise Thelma & Louise : 8/10 : pour la première fois, Scott s'attaque au registre de la comédie et signe un carton plein avec son duo d'actrices impeccables et son dénouement marquant.

1992 1492 : Christophe Colomb 1492: Conquest of Paradise : 4/10 : souvenir d'un métrage aux images soignés, mais brouillon, pas à la hauteur de l'enjeu, desservi par un Depardieu hors sujet. Pas revu depuis sa sortie en salles, je serais quand même curieux de le revoir...

1995 Lame de fond White Squall : 5/10 : ça commence très bien, comme un beau film d'aventures, vraiment spectaculaire et classique... mais ça se casse complètement la figure avec un dénouement débile qui brise tout le reste du métrage. Dommage !

1997 À armes égales G.I. Jane : 4/10 : le pire ? peut-être. Une tentative féministe à côté de la plaque, vulgaire, au service de Demi Moore, vedette à la notoriété alors énorme (et restée mystérieuse pour moi), qui a néanmoins le mérite de jouer le jeu plus qu'à fond !

2000 Gladiator Gladiator : 7/10 après une décennie difficile, retour au premier plan avec un grand spectacle hollywoodien à l'ancienne, méditation sur le pouvoir et les médias, avec à nouveau un Scott maître de l'image et des textures pour créer des images luxuriantes. Un peu trop classique, certes, mais quand même du solide cinéma hollywoodien.

2001 Hannibal Hannibal : 8/10 film ultra-clivant, pour ne pas dire ultra-détesté. Quand Demme jouait la carte d'un cinéma américain policier pragmatique, Scott se vautre dans le Grand Guignol, les moments extrêmes (le sort réservé à Ray Liotta) qui entrent en choc avec un Scott au sommet de son art en terme de raffinement de l'image et de culture picturale. un grand film détraqué. J'aime beaucoup.

2002 La Chute du faucon noir Black Hawk Down : 5/10 Gans n'a pas tort de dire qu'en terme de films de guerre contemporain (se déroulant dans le cadre des interventions américaines de ces 20 dernières années), il y a eu un avant et un après "La chute du faucon noir. Film de guerre noire, où des américains, pleins de bonnes intentions dans un monde auquel ils ne comprennent rien, sont renvoyés dans leur pénates au gré d'une chasse à l'homme dont ils sont les proies. Ce film ne m'avait pas fait très forte impression, à revoir peut-être...

2003 Les Associés Matchstick Men : 6/10 Scott s'essaie à la comédie légère, sur des petits arnaqueurs astucieux. La légèreté, voilà bien une qualité qui n'est pas le point fort de Ridley Scott en général ! Pourtant, ici, ça passe, on s'amuse, le jeu sur les apparences et la duperie fonctionne, même si ce n'est pas une réussite majeure.

2005 Kingdom of Heaven Kingdom of Heaven : 7/10 retour au grand film d'aventures historiques pour un grand spectacle où, à nouveau, le maître de l'image brille. Souvenirs de la peinture troubadour et orientaliste du XIXème siècle (Delacroix en particulier), beau casting, belle histoire (dans le director's cut, indispensable pour une fois). En plein coeur des années Bush junior, il ose un Saladin magnanime face à des croisés bouchers. Une réussite, malgré une accueil public tiède.

2006 Une grande année A Good Year : pas vu !

2007 American Gangster American Gangster : 7/10 Le biopic de ganster, un nouvel exercice de style pour Scott, qui signe un film-dossier réussi, solide, sérieux, avec deux vedettes impeccables.

2008 Mensonges d'État Body of lies : 5/10 : le terrorisme au proche-orient et les actions secrètes américaines, un sujet chaud et complexe pour Scott, un thriller géopolitique dont j'ai malheureusement trouvé les mécanismes trop hoolywoodiens, le propos en dessous de l'enjeu. Même s'il y a toujours du métier...

2010 Robin des Bois Robin Hood : 5/10 On s'attendait à une suite de "Kingdom of Heaven", on se retrouve devant un film d'aventures banal, sans âme, avec français vitupérant et décadents contre anglais revanchards. Quelques scènes de bataille sympas (au début) ne sauvent pas un film décevant.

2012 Prometheus Prometheus : 7/10 retour à la SF avec "Prometheus", "préquelle-de-alien-mais-pas-vraiment" qui, à l'instar d'un "2001" ou d'un "Blade Runner" joue la carte des zones d'ombres et des explications incomplètes pour stimuler l'imagination du spectateur. Tout n'est pas parfait, c'est sûr, mais un film beau et fort tout de même.

2013 : Cartel (The Counselor) : 5/10, un film ambitieux, son projet le plus "indépendant" peut-être de toute sa carrière, le plus Noir aussi. Mais pour un résultat décousu et grotesque. Pour moi, pas mal des défauts d'écriture viennent peut-être de Cormac McCarthy, qui signe son premier scénario. Il y a des choses vulgaires et sadiques qui sont pour moi plus proches de sa littérature (volonté de choquer, moments trash et décadents) que du cinéma de Scott. J'avoue aussi que je n'accroche pas aux histoires de cartel, de trafiquants ultra-violents comme "Savages" ou "Sicario", je ne suis donc à la base pas la cible de ce genre de cinéma.

2014 : Exodus: Gods and Kings : pas vu

2015 : Seul sur Mars (The Martian) : 7/10 de la SF bien plus pragmatique et claire que "Prometheus", en fait c'est plutôt un film d'aventures, entraînant et positif, bon casting, bon suspens, bonne réussite !

2017 : Alien: Covenant : 7/10 Scott creuse le sillon du déjà controversé "Prometheus" en le rattachant aux wagons de la série "Alien", ramenant celle-ci vers une sensibilité européenne dont elle s'était bien éloignée depuis son premier film. Comme "Prometheus", des faiblesses, mais un cinéma stimulant, où la culture picturale et le stylisme du vieux maître font encore des étincelles.

A suivre...

dario carpenter
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Re: Top à ... Ridley Scott

Message par dario carpenter » dim. mai 14, 2017 2:00 pm

Manolito a écrit :Gans
Tiens en parlant de lui j'en profite pour (re?)poster sa "carte blanche" où il exprime entre autres son amour profond pour le cinéma de Ridley Scott, "aujourd’hui l’un de mes cinq metteurs en scène préférés":

http://www.courte-focale.fr/cinema/entr ... gans-2015/

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Re: Top à ... Ridley Scott

Message par bluesoul » dim. mai 14, 2017 4:13 pm

1977 Les Duellistes The Duellists: potentiellement le premier Scott que j'ai vu et mega-claque (je deteste le terme en plus §£ ). Visuellement etonnant, histoire romantique a l'extreme et sur l'inutilite jusqu'au jusqu'en-boutisme. Chef-d'oeuvre.

1979 Alien, le huitième passager Alien: decouvert debut des annees 80s (sur la TV teutonne), sacree claque (encore )8 ). Sur un canevas...ecule...un film visuellement incroyable donnant a tous les ponctifs possibles une dimension de...credibilite. Chef-D'oeuvre.

1982 Blade Runner Blade Runner: decouvert en VHS mi-annees 80s dans sa version tronquee (voix off de Ford et toussa). M E G A-claque )8 )8 )8 . Si, je devais ne garder qu'un film sur mes 46 ans, ce serait celui-la. Vu un nombre pas possible de fois et y trouve a chaque fois quelque chose qui m'avait echappe jusque-la. P.TAIN de chef-'oeuvre!!!

1985 Legend: decouvert au cine(?). Feerique, visuellement frappant, mais aussi...calibre et un tantinet creux. Sympa. Envie de le revoir.

1987 Traquée Someone to Watch Over Me: vu au cine. Leche, technique parfaite, mais scenar gnan-gnan et purement un "exercice technique". Anecdotique...

1989 Black Rain: vu en salle, moyennement apprecie. Ayant decouvert The Yakuza de Pollack dans les annees 70s a la teloche (avec le meme Takakura), BR m'est apparu comme plus "revanchard" (l'epoque ou les ricains demolissaient des voitures nipponnes devant le Congres US... :roll: ) avec un ricain borne qui vient "donner une lecon comment mener une enquete aux brides, fout le b.rdel et remporte la main". Bref, TOUT le contraire de TY. :roll: Bon, a part ca, reussite technique, visuelle et de realisation. Beaucoup aime l'emballage, mais le contenu m'a toujours franchement irrite. (grognant dans sa barbe) Petit must...quand meme...

1991 Thelma et Louise: decouvert a la teloche (A2) dans les annees 90s. Pas aime. Sexiste, mais ne fait que renverser les tables. En lieu de "toute des sal.pes" on a droit a un "tous des sal.uds". Mouais. Sans moi. Le final jusqu'en-boutiste redresse une cran la barre, mais ca reste un film penible...

2000 Gladiator Gladiator: J'adore les peplum (et les films de gladiateurs :D ), tout comme les films historiques, mais bizarrement, j'ai du mal avec celui-la. Peut-etre la faute a Russel Crowe? En fait, j'ai essaye de le revoir il y a 2 semaines et j'ai decroche...

2001 Hannibal: Vu sur le satellite nippon il y a quelques annees. Putassier, grossier, grotesque. Du n'importe quoi en barre. Ah oui, j'ai deteste!

2005 Kingdom of Heaven Kingdom of Heaven: decouvert en salle. Sur un terrain mine (nous etions en pleine "guerre des civilisations" :roll: ). Un film qui a (a mon sens) trouve un juste milieu et met toutes les parties dos-au-mur et face a leurs responsabilites. Grosse envie de le revoir.

2012 Prometheus Prometheus: une production-hell trop longue, un desequilibre entre bis hardcore et pensum philosophique...et pourtant, j'aime beaucoup. Une serie B a budget maousse.

2015 : Seul sur Mars (The Martian): calibre, plan-plan et quelque part telefimesque. Scott en mode "producteur". Sympa, sans plus...

Bref, un real que j'aime beaucoup. Un real qui a un sens visuel assez incroyable et un "monde interieur" qui en est a l'origine, un monde parfois pensif, parfois reactif. Un monde parfois TRES sombre.

D'un autre cote, il n'hesite pas a jouer les mercenaires, voire pire...au producteur.

En fait, un real qui sait comment "vendre" et "se vendre". Mais, peut-etre aussi, un real qui s'il serre les dents (et les fesses) sur des projects qui l'interessent moins, c'est peut-etre(??) pour pouvoir realiser des projects qui lui tiennent plus a coeur...?

M'enfin, je suis peut-etre aussi un grand naif...? :oops:
En direct du Japon. Bonsoir. A vous, Cognac-Jay.

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Re: Top à ... Ridley Scott

Message par dario carpenter » mer. mai 17, 2017 1:28 pm

ça vient de paraître en kiosques...:

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comte vonkrolock
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Re: Top à ... Ridley Scott

Message par comte vonkrolock » jeu. mai 18, 2017 1:36 pm

Beuuurrrkk !! :mrgreen: :D :oops:

Ces gens là, savent écrire des articles ou bien font-ils juste dans le polissage de derrière. Vu se que j'ai pu voir sur certains massacre de réalisateur a tendance fantastique j'ai de gros doute.
Toi t'est un flic..? Non j'uis un con. :D
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Re: Top à ... Ridley Scott

Message par Manolito » lun. nov. 18, 2019 8:50 pm

Ridley ne chôme pas puisque cette année il a même collaboré avec Barbour pour une veste de réalisateur... pour femmes.

https://www.barbour.com/catalog/product ... egory/672/

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Re: Top à ... Ridley Scott

Message par Manolito » lun. nov. 29, 2021 11:45 pm

Mise à jour et complétion de ce top Ridley Scott (auquel il ne manque désormais aucun film... 8) ) à l'occasion de la sortie rapprochée de ses deux derniers films.

1977 Les Duellistes The Duellists : 7/10 : un premier film réussi, avec un excellent Harvey Keitel qui instaure le duel d'honneur en esthétique de vie délirante. J'aimerais bien le revoir...

1979 Alien, le huitième passager Alien : 9/10 : film visuellement magnifique, avec un scénario de série B SF des années 50 transcendée par un jeune metteur en scène surdoué et par la génération Métal Hurlant, qui avait révolutionné le regard sur la SF dans les années 70.

1982 Blade Runner Blade Runner : 8/10 (note mise à jour -1) : film mal reçu par la critique, tournage cauchemar (le premier de Ridley Scott aux USA), fait contre tout le monde (Harrison Ford qui n'aimait pas le film ; la production qui a fait faillite en cours de tournage ; K. Dick qui se méfiait de Scott), ignoré par le public. Aujourd'hui, on voit le potentiel d'un réalisateur qui aurait pu devenir un nouveau Kubrick. Mais l'expérience négative de "Blade Runner" a cassé quelque chose.

1985 Legend Legend : 6/10 : retour à l'Angleterre pour un projet ambitieux, visuellement hors du commun, renouant avec la fantasy wagnérienne des "Nibelungen" de Fritz Lang et les conte de fées... Mais un film qui ne marche pas totalement à mon sens, qui sonne un creux.

1987 Traquée Someone to Watch Over Me : mis à jour 6/10, mouais, Scott revient à Hollywood et signe un thriller classique en cherchant à effacer sa personnalité, bref, il rentre dans le rang, gomme sa sensibilité européenne. Cela dit, ça se regarde.

1989 Black Rain Black Rain : 7/10 : thriller macho avec un Michael Douglas à la limite de la caricature, mais aussi une ambiance japonaise époustouflante, du polar américain hyper carré, un visuel impeccable.

1991 Thelma et Louise Thelma & Louise : 8/10 : pour la première fois, Scott s'attaque au registre de la comédie et signe un carton plein avec son duo d'actrices impeccables et son dénouement marquant.

1992 1492 : Christophe Colomb 1492: Conquest of Paradise : 4/10 : souvenir d'un métrage aux images soignés, mais brouillon, pas à la hauteur de l'enjeu, desservi par un Depardieu hors sujet. Pas revu depuis sa sortie en salles, je serais quand même curieux de le revoir...

1995 Lame de fond White Squall : 5/10 : ça commence très bien, comme un beau film d'aventures, vraiment spectaculaire et classique... mais ça se casse complètement la figure avec un dénouement débile qui brise tout le reste du métrage. Dommage !

1997 À armes égales G.I. Jane : 4/10 : le pire ? peut-être. Une tentative féministe à côté de la plaque, vulgaire, au service de Demi Moore, vedette à la notoriété alors énorme (et restée mystérieuse pour moi), qui a néanmoins le mérite de jouer le jeu plus qu'à fond !

2000 Gladiator Gladiator : 7/10 après une décennie difficile, retour au premier plan avec un grand spectacle hollywoodien à l'ancienne, méditation sur le pouvoir et les médias, avec à nouveau un Scott maître de l'image et des textures pour créer des images luxuriantes. Un peu trop classique, certes, mais quand même du solide cinéma hollywoodien.

2001 Hannibal Hannibal : 8/10 film ultra-clivant, pour ne pas dire ultra-détesté. Quand Demme jouait la carte d'un cinéma américain policier pragmatique, Scott se vautre dans le Grand Guignol, les moments extrêmes (le sort réservé à Ray Liotta) qui entrent en choc avec un Scott au sommet de son art en terme de raffinement de l'image et de culture picturale. un grand film détraqué. J'aime beaucoup.

2002 La Chute du faucon noir Black Hawk Down : 5/10 Gans n'a pas tort de dire qu'en terme de films de guerre contemporain (se déroulant dans le cadre des interventions américaines de ces 20 dernières années), il y a eu un avant et un après "La chute du faucon noir. Film de guerre noire, où des américains, pleins de bonnes intentions dans un monde auquel ils ne comprennent rien, sont renvoyés dans leur pénates au gré d'une chasse à l'homme dont ils sont les proies. Ce film ne m'avait pas fait très forte impression, à revoir peut-être...

2003 Les Associés Matchstick Men : 6/10 Scott s'essaie à la comédie légère, sur des petits arnaqueurs astucieux. La légèreté, voilà bien une qualité qui n'est pas le point fort de Ridley Scott en général ! Pourtant, ici, ça passe, on s'amuse, le jeu sur les apparences et la duperie fonctionne, même si ce n'est pas une réussite majeure.

2005 Kingdom of Heaven Kingdom of Heaven : 7/10 retour au grand film d'aventures historiques pour un grand spectacle où, à nouveau, le maître de l'image brille. Souvenirs de la peinture troubadour et orientaliste du XIXème siècle (Delacroix en particulier), beau casting, belle histoire (dans le director's cut, indispensable pour une fois). En plein coeur des années Bush junior, il ose un Saladin magnanime face à des croisés bouchers. Une réussite, malgré une accueil public tiède.

2006 Une grande année A Good Year : AJOUT : comédie grotesque pour un spectateur français, avec sa vision de carte postale de la cambrousse hexagonale, mais aussi avec des bons acteurs (dont Russell Crowe et Albert Finney), Scott creuse son sillon d'auteur à sa façon (la place de l'art dans la vie, la citation de "Lawrence d'Arabie" qui reviendra dans "Alien Covenant)... Mais tout cela est quand même ridicule... 5/10

2007 American Gangster American Gangster : 7/10 Le biopic de ganster, un nouvel exercice de style pour Scott, qui signe un film-dossier réussi, solide, sérieux, avec deux vedettes impeccables.

2008 Mensonges d'État Body of lies : 5/10 : le terrorisme au proche-orient et les actions secrètes américaines, un sujet chaud et complexe pour Scott, un thriller géopolitique dont j'ai malheureusement trouvé les mécanismes trop hoolywoodiens, le propos en dessous de l'enjeu. Même s'il y a toujours du métier...

2010 Robin des Bois Robin Hood : 6/10 (revu à la hausse +1) On s'attendait à une suite de "Kingdom of Heaven", on se retrouve devant un film d'aventures banal, sans âme, avec français vitupérant et décadents contre anglais revanchards. Quelques scènes de bataille sympas (au début) ne sauvent pas un film décevant. Cela dit, en le revoyant en director's cut, Scott prend son public en rebours, en lui annonçant un "Robin des Bois" et en lui livrant une relecture de "Le retour de Martin Guerre", partie la plus réussie et qui semble le plus avoir motivé Scott. Avec de bons acteurs à nouveau.

2012 Prometheus Prometheus : 7/10 retour à la SF avec "Prometheus", "préquelle-de-alien-mais-pas-vraiment" qui, à l'instar d'un "2001" ou d'un "Blade Runner" joue la carte des zones d'ombres et des explications incomplètes pour stimuler l'imagination du spectateur. Tout n'est pas parfait, c'est sûr, mais un film beau et fort tout de même.

2013 : Cartel (The Counselor) : 5/10, un film ambitieux, son projet le plus "indépendant" peut-être de toute sa carrière, le plus Noir aussi. Mais pour un résultat décousu et grotesque. Pour moi, pas mal des défauts d'écriture viennent peut-être de Cormac McCarthy, qui signe son premier scénario. Il y a des choses vulgaires et sadiques qui sont pour moi plus proches de sa littérature (volonté de choquer, moments trash et décadents) que du cinéma de Scott. J'avoue aussi que je n'accroche pas aux histoires de cartel, de trafiquants ultra-violents comme "Savages" ou "Sicario", je ne suis donc à la base pas la cible de ce genre de cinéma.

2014 : Exodus: Gods and Kings : AJOUT 7/10 : Un Scott vraiment intéressant avec une relecture presque athée, en tout cas très ambigüe des "Dix commandements". Et du grand spectacle impressionnant comme Scott sait en faire...

2015 : Seul sur Mars (The Martian) : 7/10 de la SF bien plus pragmatique et claire que "Prometheus", en fait c'est plutôt un film d'aventures, entraînant et positif, bon casting, bon suspens, bonne réussite !

2017 : Alien: Covenant : 7/10 Scott creuse le sillon du déjà controversé "Prometheus" en le rattachant aux wagons de la série "Alien", ramenant celle-ci vers une sensibilité européenne dont elle s'était bien éloignée depuis son premier film. Comme "Prometheus", des faiblesses, mais un cinéma stimulant, où la culture picturale et le stylisme du vieux maître font encore des étincelles.

2017 : Tout l'argent du monde (All the Money in the World) : AJOUT 7/10 : drame de la cupidité et du rapport à l'art, film revenant sur les années de la crise pétrolières et les années de plomb italienne, un bon drame adulte dominé par un Christopher Plummer magistral. 7/10

2021 : Le Dernier Duel (The Last Duel) AJOUT 7/10 un Scott au sommet de sa maîtrise cinématographique, avec une photo et une reconstitution magnifiques, des acteurs très bons (surtout Matt Damon). On nous l'a vendu comme un "Gladiator" médiéval, mais il s'agit bien plus d'un "Rashomon" féministe, prolongeant "Thelma et Louise". Super beau sur grand écran, avec son duel final sacrément impressionnant. Bien pensé, mais un peu trop long quand même. Il manque le petit quelque chose qui en aurait fait un chef d'oeuvre.

2021 : House of Gucci : AJOUT 5/10 : là, je suis beaucoup plus sceptique. Un film qui se veut excessif et kitsch, sans vraiment y parvenir. Après un bon premier acte, cela s'enlise, on s'ennuie, on tourne en rond, on part dans des considérations ennuyantes sur le monde de la mode (l'arrivée de Tom Ford). Quelques acteurs justes comme Jeremy Irons, Lady Gaga qui met le paquet... Mais, trop long, trop mou... Détail amusant : Maurizio Gucci/Adam Driver habite dans la bilbliothèque d'"Inferno" (en tout cas c'est l'entrée du même bâtiment !)...

A suivre...

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