David Bowie

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Jack Terri
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David Bowie

Message par Jack Terri » jeu. juil. 21, 2005 1:48 am

Un des artistes majeurs, des plus importants qui soient, et qu'on retiendra du XXème siècle...
Pour parler de mon TOP Bowie, voici donc un topic un peu hum... démesuré certes :D un vrai "post-fleuve" comme j'adorais en faire sur un autre forum, pour parler d'un monsieur que j'ai découvert plutôt récemment, grâce à la promotion de Reality en fait, son dernier LP à ce jour (si on ne compte pas les live 74 et Stage 78). Je me suis donc procuré quelques albums et, de fil en aiguille, j'ai commencé à l'apprécier, à aimer, puis à adorer sa musique. Je n'ai toujours pas complèter entièrement sa discographie mais je n'ai pas pu résisté à la tentation de lui consacrer déjà un topic, que j'espère le plus complet sur la vie fascinante de ce grand artiste qu'est...

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Biographie
(avec mes critiques de certains albums)
  • PREMIÈRE PARTIE
David Robert Jones est né dans la banlieue de Brixton, le 8 janvier 1947, d'une mère ouvreuse et d'un père employé, et avec un demi frère Terry, extrêmement influent, qui lui fait découvrir la musique, et qui se suicidera dans les années 80. David sort du collège technique de Bromley à 16 ans avec un diplôme de travail du bois et la pupille de l'œil gauche dilatée en permanence suite à une bagarre avec son ami George Underwood. Après l'école, il travaille un certain temps pour une agence de publicité, avant de commencer à jouer du saxophone et chanter pour différents groupes... Il sort son premier disque, Liza Jane, en 64 avec un de ces groupes, les King Bees. Suivront une douzaine de simples entre 65 et 67 avec les Manish Boys, les Lower Third, les Buzz, et un premier album sous le label Deram, filiale de Decca. Mais en dépit du talent déjà manifeste de leur auteur, compositeur et interprète, aucun n'arrivera à percer. Entre-temps, David Jones est devenu DAVID BOWIE, pour éviter la confusion avec Davy Jones (le chanteur des Monkees). Après par ses échecs musicaux, il fait une retraite dans un monastère bouddhiste en Écosse, puis rejoint la troupe avant-gardiste du mime Lindsay Kemp.

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En 1967, il sort son premier album intitulé tout simplement David Bowie. Une rareté difficile à trouver. Pour les collectionneurs :

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[cliquez sur les images pour voir en grande taille]

En 1968, on approche David en lui demandant de traduire le classique de la chanson française 'Comme d'habitude'. On ne veut pas qu'il la chante, mais qu'il se contente de la traduire, puisqu'on ne le considère pas encore comme une vedette. La chanson devait demeurer inutilisée. Quelques temps plus tard, il entend à la radio la version de Frank Sinatra intitulée "My Way".
Il crée sa propre troupe, Feathers, en 68, qui mêle mime, poésie et musique sur scène, bientôt remplacée par le Beckenham Arts Lab. David Bowie a toujours montré une aptitude particulière à percevoir avant les autres les tendances musicales: il vient de se réinventer auteur-compositeur hippie, et parce qu'il doit financer le Laboratoire, signe chez Mercury et sort en 69 l'album Space Oddity.
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    SPACE ODDITY
    Bowie a alors 22 ans et déjà cinq années de métier. Je ne connais pas cet album, seulement la chanson-titre (que j'adore d'ailleurs). À noter d'ailleurs que cette chanson, inspirée du film de Kubrick 2001, A Space Odyssey, fait un carton au Royaume-Uni, la BBC l'utilisait comme générique de ses émissions couvrant les premiers pas de l'homme sur la lune...

    [Pas de note]
En 69, son père, Heywood Stenton Jones, meurt à 57 ans, d'une pneumonie. Durant les années 69-70, Bowie participe à des concerts avec Marc Bolan et son groupe, T. Rex, forme lui-même un nouveau groupe, The Hype, comprenant le producteur et bassiste Tony Visconti et le guitariste Mick Ronson, nouvellement rencontré. Cette collaboration jette les bases de l'album suivant, The Man Who Sold The World...
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    THE MAN WHO SOLD THE WORLD
    Je m'attendais à quelque chose de beaucoup moins "rock", or, la production de Tony Visconti est très marquée "heavy", Mick Ronson aurait demandé à Visconti "d'emprunter" le jeu de basse de Jack Bruce de Cream (le groupe d'Eric Clapton). Pour ce qui est des textes, Bowie puise tout autant dans sa vie privée dans ce qu'elle a de plus tourmentée (père décédé, mère sévère, frère interné, séparation d'avec son ancien manager Ken Pitt, abus de haschisch...) que dans ses diverses lectures (Le Prophète de Khalil Gibran, Also Spratch Zarathustra de Nietzsche, divers écrivains de Science-Fiction dont peut-être Robert Heinlein auteur de The Man Who Sold The Moon et Murray Leinster auteur de la nouvelle A Logic Named Joe). L'album comporte quand même des titres vraiment géniaux ("After all" et "Saviour Machine" principalement), et de véritables joyaux que sont "The Width Of A Circle", "All The Madmen", "The Supermen" ou encore "The Man Who Sold The World" qui donne son titre à l'album (repris des années plus tard par Nirvana). Bref, une bonne surprise...

    Ma note : 6/6
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Pour Bowie, c'est le début de la fabuleuse collaboration avec Mick Ronson, guitariste de génie. En 1970, David épouse Angela Barnett, une américaine rencontrée un an plus tôt, parce que son visa était sur le point d'expirer. Il déclarera plus tard à Playboy qu'ils se sont rencontrés alors qu'ils fréquentaient le même homme.
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    HUNKY DORY

    Quand l'album sort, le monde n'est pas tout à fait prêt à entendre ces histoires d'androgynes. Lui en revanche a pensé toute son entreprise, et avec cet album il s'apprête à installer durablement son nom, ses métamorphoses et ses obsessions dans le paysage musical. Hunky Dory renferme tous ces ingrédients, des chansons comme "Changes" . Il contient le méga-succès "Changes", et "Life On Mars ?" (pour lequel David apparaît les cheveux teints en rouge dans le clip), deux chansons qui diffusent instantanément l'insolent génie de Bowie ; le superbe "Kooks", le sublime "Oh You Pretty Things" et le génial "Queen Bitch". Un sens redoutable de la mélodie et de superbes arrangements du maître...

    Ma note : 5/6
Paradoxalement, la chance de David c'est d'avoir manqué le succès du début des années 60, mais d'avoir accumulé les expériences musicales durant cette période. Une fois les années 70 venues, il saura ranimer le cadavre du rock éteint en lui injectant toutes sortes de choses issues de la culture de son temps, l'expressionnisme allemand, le kabouki japonais, le cinéma de science-fiction, les méthodes d'écriture de William Burroughs (Diamond Dogs) ou le funk des villes (Young Americans)...

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En janvier 72, alors qu'il vient d'avoir un enfant avec Angie, il déclare au Melody Maker qu'il est bisexuel.
En juin 1972, parait le classique The Rise And Fall Of Ziggy Stardust And The Spiders From Mars avec le groupe The Spiders From Mars, composé de Mick Ronson, Trevor Bolder à la basse et Woody Woodmansey à la batterie.
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    THE RISE AND FALL OF ZIGGY STARDUST AND THE SPIDERS FROM MARS
    Ziggy Poussière d'étoile et les araignées de Mars... est tout simplement un chef-d'œuvre. Il n'y a pas une merde sur cet album. Du premier titre ("Five Years") au dernier (l'immense "Rock & Roll Suicide"), les (très) bonnes chansons s'enchaînent, possèdant chacune une force immédiate. On découvre donc son premier personnage, un androgyne bisexuel de science-fiction nommé Ziggy Stardust, qui exploite le filon Christique, mais ce qui intéresse Bowie c'est d'incruster des thèmes qui flirtent avec la science-fiction et la philosophie nietzschéenne dans ses chansons, avec sa voix impressionnante par sa polyvalence : il sait être doux dans le couplet de "Starman" et peut scander ses refrains avec une force digne de la musique punk. "Lady Stardust" est sublime, "Suffragette City" géniale. Les prémices du punk sont présents notamment dans "Hang On To Yourself" avec un riff de guitare très rapide et obsédant, tout autant que le magnifique riff de guitare de "Ziggy Stardust", le grand classique. Au final: un des dix meilleurs albums de l'histoire du rock, il demeure aussi l'album de David Bowie le plus vendu et le plus écouté 30 ans plus tard. L'artiste est au sommet de sa carrière...

    Ma note : 6/6
Finalement au début des années 70, David dispose d'une immense palette traversée de divers caractères. En septembre 1972, la chanson de Mott The Hoople, "All The Young Dudes", réalisée par Bowie, est un grand succès. David débute sa première tournée américaine le 22 septembre 72 à Cleveland, Ohio. Six jours plus tard, Bowie et les Spiders From Mars font salle comble au Carnegie Hall de New York. Le 24 février 1973, David Bowie atteint pour la 1ère fois le top 40 américain grâce à la réédition de l'album Space Oddity.

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Le 5 mai 1973, l'album Aladdin Sane (prononcer "a lad insane") est lancé.
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    ALADDIN SANE
    Ziggy avec un piano et lâché aux Etats-Unis: ça donne la puissante "Cracked Actor", le "Lady Grinning Soul" hispanisant, le Cabaret de "Time"... Second moment essentiel de la période glam de Bowie, Aladdin Sane est plein de chansons intelligemment novatrices qui restent des classiques de l'histoire du rock. Parmi les titres remarquables de cet album, il y a les succès "Jean Genie" et "Drive-In Saturday". On y retrouve aussi la reprise des Rolling Stones, "Let's Spend The Night Together" et ma préférée reste la chanson-titre avec un solo de piano déjanté par Mike Garson. Mais malgré ça, j'accroche moins à lui par rapport à d'autres albums. J'aime énormément le dernier titre, "Lady Grinning Soul".

    Ma note : 4,5/6
Il produit deux rebelles, deux véritables légendes, Tranformer de Lou Reed (album sur lequel David joue du saxophone), et Raw Power d'Iggy Pop, et devient l'un des musiciens les plus influents de la scène pop. Fin 73, il sort l'album Pin Ups, composé exclusivement de reprises, en guise d'intermède à son périple (on y retrouve entre autres des pièces de Pink Floyd et des Who). Il a "suicidé" son personnage de Ziggy, devenu trop envahissant, dans un concert ultime le 3 juillet 1973 (voir ZIGGY STARDUST - The Motion Picture).

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Ce qui intéresse Bowie, c'est le chaos, le désastre de nos illusions de progrès, et autres utopies, qu'il met en scène en 1974 le premier show de Broadway Rock, Diamond Dogs, inspiré du 1984 de George Orwell (après s'être fait refuser les droits d'adaptation du roman par la veuve d'Orwell).
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    DIAMOND DOGS
    Le centaure canin Halloween Jack (peint pour la pochette signée Guy Peellaert) est le roi de l'album qui contient par ailleurs le célèbre "Rebel Rebel". On y retrouve un son rock/soul, parfois même disco (avant que le style devienne en vogue) avec le titre "1984". Par ailleurs, un son rock aussi caverneux, délétère comme celui de l'album, il n'y en a pas des masses, au point que les Gothiques semblent avoir allègrement pioché là-dedans. Même si en fait Bowie louchait avant tout sur les Stones: la chanson "Diamond Dogs" lorgne vers "Gimme Shelter" et "Rebel Rebel" est une chanson à riff à la "Satisfaction". David y joue pratiquement tous les instruments. La première partie est puissante, sensuelle, sombre et envoûtante. J'aime beaucoup ce disque, mais c'est dans l'ensemble assez inégal. Certains passages sont véritablement géants - la suite "Sweet Thing"/"Candidate"/"Sweet Thing Reprise" (et qui s'enchaîne à "Rebel Rebel") est fabuleuse! mais je suis moins intéressé par la deuxième partie de l'album, à l'exception des superbes "We Are the Dead" et "1984".

    Ma note : 4,5/6
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Une immense tournée s'ensuit aux États-Unis et on lance le premier album de Bowie en concert intitulé David Live (album au son décevant à l'époque, mais ressorti l'an passé dans un meilleur enregistrement et avec plus de chansons).
En 1975, fasciné par le son de Philadelphie, il travaille avec des musiciens noirs soul de l'endroit, dont le guitariste Carlos Alomar et sort l'album Young Americans (paru en mai), qui représente un nouveau virage musical.
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    YOUNG AMERICANS
    Un très très bon album. C'est un pur chef-d'oeuvre, le rendant littéralement irrésistible. Le disque est fascinant -en particulier le chant (avec le divin "Somebody up there likes me"). Bowie appelle ça lui-même de la Plastic soul et ouvrira la voie à tous les souleurs pâles des 80's comme Palmer ou Hucknall, certes passés par la case soul ouvrière (northern soul). C'est simple, je ne lui trouve aucun défaut. L'artiste a opté pour des accompagnateurs de premier plan, Carlos Alomar à la guitare donc, mais aussi le saxophoniste David Sanborn qui se taille quelques parties mémorables dans "Young Americans" ou le classique et succès "Fame" (écrit en collaboration avec John Lennon et Alomar) "Fame", mais le plus remarquable reste la réplique donnée par Lennon, sur justement le titre des Beatles, "Across The Universe". On y retrouve aussi une collaboration avec Luther Vandross sur le très classe "Fascination". Un album géant.

    Ma note : 6/6
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Suite à l'enregistrement de l'album, il se déplace de Philadelphie à Los Angeles pour tourner le film The Man Who Fell To Earth avec Nicolas Roeg. Il gagnera un prix en tant que meilleur acteur pour ce film en 1977. Mais sa consommation élevée de cocaïne à cette époque lui donne des crises de paranoïa, et il commence à adopter le look famélique du personnage d'extraterrestre de son film. Il devient Thin White Duke et enregistre l'album Station To Station, un album soul expérimental qui paraît en janvier 76.
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    STATION TO STATION
    Bowie, complètement sous coke, absorbe comme une éponge des trucs sans trop réfléchir et produit de fait des collages ou juxtapositions originaux (tout le décorum alien-gay-mime-Yamamoto-christique de Ziggy). De fait, cet album enregistré très vite, et sans direction apparente selon Carlos Alomar, picore partout, la Kabbale et Aleister Crowley (tout le texte fumeux de "Station To Station" qui introduit le personnage du Thin White Duke), Scott Walker ("Word on a Wing"), Nina Simone ("Wild is the Wind"), Elvis par ricochet ("Golden years" avait été écrite pour lui) et jette des ponts entre la Plastic soul et les premières gelées européennes de Kraftwerk. Tous les disques de cette époque sont des transitions, de station en station. Cela donne un superbe album avec une touche incantatoire. Un très bon disque, fort et attachant du début à la fin. Station... est mon album favori, claustro, abstrait, débarrassé de la quincaillerie glam, une sorte de miracle quand on considère son mode de vie à l'époque.

    Ma note : 6/6
Los Angeles puis Berlin, tour à tour tenté par l'extrême droite et l'extrême gauche, tout en inventant la Cold Wave avec Brian Eno et Iggy Pop, Bowie finalement questionne tous les paradoxes artificiels de notre société, en imposant son style intense et détaché. Entre-temps, il rentre en Angleterre en saluant la foule d'un salut nazi. Grosse controverse dans la presse. Il émigre à Berlin et commence à travailler avec Brian Eno, ex-gourou de Roxy Music et expérimentateur professionnel. La musique punk qui éclate alors ne l'intéresse pas. Il choisit d'aller à contre-courant, à l'avant-garde, contredisant parmi ses détracteurs ceux qui ne voient en lui qu'un suiveur de modes. Inspiré par la musique électronique allemande et Kraftwerk, il enregistre sa fameuse "trilogie berlinoise" avec Eno (Low et Heroes en 77 et The Lodger plus tard en 79). Ces albums le distancent complètement de ses fans du temps de Ziggy Stardust, mais lui amènent une horde de nouveaux admirateurs. Sa grande qualité est justement d'absorber sans complexe ce qui l'intéresse, sans hiérarchie. La part de réflexion, de recul chez lui dans les 70's est très relative: ce qui explique qu'il était capable d'absorber tout ce qui était estampillé allemand en mélangeant expressionisme, décorum nazi (les éclairages de la tournée "Station to Station" doivent bcp à cette quincaillerie), Brecht, glamour dietrichien, Kraftwerk sans trier (le titre "V-2 Schneider" sur l'album "Heroes", c'est quand même filer le nom d'un gars de Kraftwerk à un missile nazi :shock:).
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    LOW
    Il fut pendant un moment mon préféré. Low reprend les choses là où l'électronique robotique de Kraftwerk (vers lequel lorgne l'album) les avait laissées. Une première partie chantée compile des morceaux ultra-courts ("Speed Of Life", "Sound And Vision") et une deuxième se consacre presqu'essentiellement à l'instrumental, les synthétiseurs. Cet album bizarre, glacial et indescriptible offre d'incroyables thèmes merveilleusement étranges, avec une alternance de couleurs musicales surprenantes, parfois planantes, parfois plus "rock". Bien que ce ne soit ni le plus commercial, ni le plus connu des albums de Bowie, c'est certainement le plus envoûtant.

    Ma note : 6/6

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    "HEROES"
    Deuxième album de la trilogie qui paraît donc la même année, et c'est un album exceptionnel pour lequel Bowie s'adjoindra du guitariste Robert Fripp, ex-King Crimson, qui est l'homme des expériences les moins prévisibles. Et du trio Eno/Fripp/Bowie naît de superbes chansons comme "Sons Of The Silent Age", où la construction classique d'une ballade de Bowie (ses fameux arrangements, et les chœurs d'une autre époque) va s'enrichir des effets de la guitare et des synthétiseurs, auxquels Bowie laisse la place dans la deuxième partie du CD (ce qui fut la part B du vynil). Là, comme avec Low, Bowie laisse davantage Eno livrer ses fantasmes ("Neuköln", "V-2 Schneider"). Pour sa part, il empoignera sur ces quatre instrumentaux un saxophone. Mais c'est la chanson titre ("Heroes") qui servira de balise -par ailleurs mon titre préféré de Bowie- avec sa pulsation répétitive, et une structure plus conventionnelle. C'est surtout par ces géniales 6 minutes que l'album sera connu...

    Ma note : 6/6
Heroes est sorti avec un slogan qui restera célèbre : "There is Old Wave, there is New Wave and there is David Bowie". Toujours en 1977, il trouve aussi le temps pour se consacrer à la peinture, voyage en Allemagne avec Iggy Pop, produit les albums du come-back de l'Iguane, "The Idiot" et "Lust For Life", dont il co-écrit plusieurs chansons, poursuit sa carrière d'acteur dans un second film, Just A Gigolo, avec Marlene Dietrich et Kim Novak, et enregistre comme narrateur Pierre et le Loup de Prokofiev qui sort en 1978.
Quant à la tournée de 78 de David Bowie, elle n'a pas la démesure mégalo des précédentes: l'infrastructure est légère, le style dépouillé, façon théâtre expressionniste allemand. Un album en concert y est enregistré et est lancé sous le titre de Stage. En juillet 1979 sort l'album The Lodger enregistré avec Eno en Suisse et à New York.
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    THE LODGER
    J'adore tout dans ce disque. Du premier titre "Fantastic Voyage" (fantastique justement) à "Red Money" (rip-off paresseux de "Sister Midnight" qu'il a écrit avec Iggy Pop), l'album contient des petites merveilles incroyablement sophistiquées (tels que "African Night Flight"), les jouissifs "Yassassin" et "Boys Keep Sweeging" (où David apparaît dans le clip en faisant un défilé de mannequin déguisé en femme), et les joyaux que sont "Look Back In Anger", "Repetition" et "DJ" entre autres. Après Mick Ronson, Pat Metheny et Robert Fripp, c'est au tour du guitariste Adrian Belew (de King Crimson) de s'y coller avec un son qui correspond aux conceptions de Brian Eno en matière de production "oblique" ("Red Snails"). Excellent!

    Ma note : 6/6
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The Lodger connaît un certain succès grâce notamment aux vidéos innovantes de David Mallet pour "Boys Keep Swinging" et "DJ".
La trilogie berlinoise est décidément ma période préférée de Bowie. Mais la consécration viendra pour Bowie dans les années 80, curieusement. Car ce sera pourtant sa pire période...
  • DEUXIÈME PARTIE
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En 1980, il divorce d'Angie et sort l'album Scary Monsters, que l'on considère comme le dernier de son époque expérimentale. C'est peut-être pour certains le dernier grand disque de Bowie, c'est en tous les cas son seul grand album des années 80.
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    SCARY MONSTERS (AND SUPER CREEPS)
    C'est un album complexe et déroutant qui demande plusieurs écoutes pour être compris. On y trouve des chansons brillantes, claires et efficaces. L'album commence avec "It's No Game (Part I)", débutant sur des mots en japonais par une femme et aux paroles anglaises carrément hurlées par Bowie, et se termine sur "It's No Game (Part II)", deuxième version plus "calme". Sur "Ashes To Ashes", Major Tom confesse son penchant pour les drogues, tout en étant brillant et séduisant, alors que "Fashion" est un hit de dancefloor. Mais les véritables bijoux de l'album sont des chansons à priori repoussantes (je rappelle que l'album s'appelle Scary Monsters), poussives, tant par leur univers glauque, traduit par un magma sonore halluciné qui tient du génie, que par la voix de Bowie qui n'a jamais été aussi expressive et aussi folle. On trouve aussi des perles que sont "Scream Like A Baby" (une histoire sombre et violente), "Teenage Wildlife", "Kingdom Come" (écrite par le newyorkais Tom Verlaine) et "Because You're Young". Et le joyau de cet album reste le titre éponyme, avec la guitare implacable de Robert Fripp.

    Ma note : 6/6
Scary Monsters est porté par le hit "Ashes to Ashes" et sa vidéo (innovatrice) co-signée avec David Mallet. Bowie joue simultanément dans la pièce The Elephant Man à Broadway, qui connaît un succès public et critique considérable, faisant définitivement de lui un comédien reconnu et sollicité. Au point de délaisser un temps la musique pour s'orienter vers le cinéma: il apparaît dans son propre rôle pour le film Christiane F. 13 ans, Droguée et Prostituée, sorti en 81, tourne le Baal de Brecht pour la BBC et en 82 les films Les Prédateurs de Tony Scott, avec Catherine Deneuve et Susan Sarandon, et Merry Christmas Mr Lawrence de Nagisa Oshima, avec Ryuichi Sakamoto et Takeshi Kitano.

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La consécration musicale vient en 1983 lors de la tournée "Serious Moonlight Tour" qui suit l'album Let's Dance qui connaît un succès mondial. À cette époque, David Bowie devient une sorte de père de famille rangé des excès depuis sa mutation en humaniste hétéro. Il devient clean, bronzé et selon certains il n'innove plus.
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    LET'S DANCE
    L'album est réalisé par Nile Rogers, le guitariste de Chic. Une belle production, et superbe guitare de Stevie Ray Vaughan. J'aime particulièrement les trois premières chansons ("Modern Love", "China GIrl" et Let's Dance") mais on sent que Bowie est sur le déclin. Le plus douloureux arrive...

    Ma note : 4/6
Bowie fait danser la planète sur les tubes "Let's Dance", "China Girl" et "Modern Love". Puis, il est grisé par son succès, ayant perdu ses repères musicaux. La musique des années 80 ne l'intéresse pas et pourtant il donne au public ce qu'il veut entendre.

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En septembre 1984, il lance l'album Tonight, enregistré avec la collaboration d'Iggy Pop (qui n'est pas moins aussi perdu à cette époque).
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    TONIGHT
    L'album a été enregistré à Morin Heights au nord de Montréal, et à vrai dire, il ne contient que très peu de matériel intéressant et sera complètement ignoré. Je n'aime vraiment qu'un titre de cet album, "Loving The Alien". Je l'adore même, c'est un de mes préférés de Bowie. Mais le reste...

    Ma note : 2/6
En 1985, il réussit à renouer avec le succès le temps d'une chanson au profit du Live Aid, la reprise des Vandellas "Dancing In The Street" interprétée avec Mick Jagger. Aujourd'hui, c'est assez horrible à écouter. À noter que le clip est d'un kitsch...
Bowie a aussi participé à la musique de 2 films en 86: Labyrinth et Absolute Beginners (superbe chanson-titre d'ailleurs) dans lesquels il joue également.

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La débandade se poursuit ensuite sur l'album Never Let Me Down en 1987, qui fait saliver de plaisir les critiques qui peuvent cracher dessus à volonté.
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    NEVER LET ME DOWN
    Pratiquement inaudible. N'importe quoi. Bowie lui-même a affirmé par la suite que cet album était celui de trop, celui qui n'aurait jamais dû exister.

    Ma note : 1/6, un disque plus que dispensable.
Une tournée importante a quand même suivi la parution de l'album, le "Glass Spider Tour", qui a également subi les foudres des critiques. Un événement malheureux est arrivé lors de la tournée à Dallas, Texas quand une femme de 30 ans, Wanda Nicholls, a affirmé avoir été violée par Bowie dans sa suite d'hôtel. Les charges contre lui ont heureusement toutes été rejetées et il s'agissait probablement d'une femme qui cherchait à se faire un bon coup de publicité. Il fait une apparition dans le film "The Last Temptation Of Christ" de Martin Scorsese.

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Bowie déclara par la suite que les années 80 ont été pour lui "une lente descente dans les enfers du star system, moins la drogue pour faire passer le mal de tête"...
  • TROISIÈME PARTIE
Prisonnier pendant un certain temps de son succès mondial, cet esprit désespéremment libre s'est alors risqué à de nouvelles expériences toujours impressionnantes du point de vue musical. Artistiquement discrédité à l'aube des années 90, Bowie tente de se ressourcer en devenant, le temps d'une énième métamorphose, un groupe de rock abrasif, Tin Machine, formé avec les frères Hunt et Tony Sales, vieux complices d'Iggy à la rythmique méchante, et le guitariste Reeves Gabrels, second après Eno à co-signer plusieurs titres sur un de ses disques. Le premier album, Tin Machine, sort en 89 sans promo et dans l'indifférence générale. Cela dit il amène une certaine curiosité puisque le public n'a rien entendu d'intéressant artistiquement depuis 10 ans de la part de David Bowie. L'album se vendra quand même à plus d'un million d'exemplaires. Pour le deuxième, Tin Machine II sorti en 91, les critiques sont dubitatives, et le disque ne connaîtra pas plus de succès que le premier. On lance un album en concert de Tin Machine avant de défaire le groupe.

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Bowie tente aussi de relancer sa carrière cinématographique en jouant de petits rôles dans "Twin Peaks" et dans "The Linguini Incident" en 1992, mais son rôle d'un jeune de 20 ans alors qu'il en a 45 ne convainct personne.

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Le 24 avril 1992, David se remarie avec le mannequin Iman et met sur le marché l'album soul/jazz "Black Tie White Noise" quelques mois plus tard en 1993.
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    BLACK TIE WHITE NOISE
    Un album que j'apprécie beaucoup, annonciateur du nouveau Bowie et quelque part, il contient de véritables perles ("Jump They Say", "Black Tie White Noise", ou encore "The Wedding") j'ai pris beaucoup de plaisir à découvrir cet album que je sais très sous-estimé. C'est un Bowie loin de son registre habituel lorgnant vers la musique Black du début des 90's et je trouve l'ensemble très jouissif! Il y juste un titre avec lequel j'ai un peu du mal, "Miracle Goodnight", cela dit je l'écoute en ce moment même. Elle n'est pas excellente à mon avis, mais bon, comment ne pas résister au reste?

    Ma note : 4,5/6
Cet album, qui représente tout un revirement dans la carrière de Bowie, marque aussi le retour de Mick Ronson à la guitare, lui qui allait décéder d'un cancer du poumon quelques mois plus tard. En novembre, il lance la trame sonore du film "The Buddha Of Suburbia" qu'il a entièrement composée et qui démontre que Bowie a retrouvé ses moyens en tant que compositeur. En 1994, MTV annule son apparition à l'émission "Unplugged" parce que David refuse de jouer ses vieux succès et ne veut offrir que son matériel le plus récent. Il compare ses vieux titres à de simples polaroïds d'une époque...
En 1995, David retravaille avec Brian Eno pour la première fois depuis plus de 15 ans et le résultat est... Outside, un album de rock industriel expérimental très original.
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    OUTSIDE
    Clairement le meilleur Bowie des années 90. Un album magistral grâce notamment aux techno-guitares de Reeves Gabrels, atmosphérique grâce à la présence de Brian Eno et doucement dangereux par l'esprit habité et torturé de Bowie. Outside est un disque prodigieux. Tout d'abord, la voix de Bowie y est magnifiée, volontier crooner ("The Hotel" - ma préférée, "Stranger When We Meet") ou perdue dans l'espace ("Hallo Spaceboy", "I'm Deranged" très bien utilisée dans le film de Lynch, Lost Highway), ensuite les morceaux ont tous une envergure hors du commun de par leurs arrangements spécifiques. Néanmoins je comprend qu'il peut faire fuir les fans du Bowie des seventies. Cet album-concept est très particulier, et sa richesse, sa complexité, ne sont perceptibles qu'après plusieurs écoutes (un peu comme un film de David Lynch doit être vu plusieurs fois pour être intégré). Un album que j'adore et qui continue de me surprendre.

    Ma note : 6/6
Autant le disque que la tournée mondiale qui suit (avec Nine Inch Nails) impressionnent la critique et ramènent David Bowie parmi les grands.

Le 17 janvier 1996, David Bowie est introduit au temple de la renommée du rock n' roll. Il est un des premiers à utiliser l'Internet pour promouvoir une chanson en lançant 'Telling Lies' exclusivement sur le web. 400 000 exemplaires sont téléchargés en 2 mois. Toujours en 96, il incarne au cinéma un rôle surprenant, celui de Andy Warhol dans le film Basquiat .
Le 8 janvier 1997, David fête son 50è anniversaire au Madison Square Garden de New York en compagnie de Sonic Youth, Lou Reed, Billy Corgan, etc. Il met ensuite sur le marché l'album Earthling.
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    EARTHLING
    Un des albums les plus électroniques qu'il ait enregistré en carrière avec un mélange de techno et de drum n' bass. J'ai mis du temps à apprécier cet album, à rentrer dans le ton (il faut dire qu'il est sorti à une époque le "boum boum" incessant était à la mode). Mais une fois passé ce cap, j'ai vraiment été entraîné dans ces chansons puissantes et entraînantes (surtout "Dead Man Walking", assurément ma préférée de l'album). Ce périple Jungle nous montre un Bowie conquérant, arborant fièrement son identité anglaise, avec une énergie incroyable réhaussée par Reeves Gabrels et Mark Plati. Pas le meilleur, mais j'aime beaucoup.

    Ma note : 5/6
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En 1999 sort Hours, encore un album qui partage.
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    HOURS
    C'est un album très personnel mais inégal. J'aime quelques titres ("Survive", " What's Really Happening?" ou "New Angels Of Promise") mais c'est un album assez soporifique. Il n'y a pas grand'chose à sauver finalement. Et quel dommage que la version de "Survive" sur ce LP n'est pas la même que la version du clip.

    Ma note : 4/6
En septembre 2000, on met sur le marché les séances d'enregistrement de la BBC entre 1968 et 1972, At the Beeb. Le coffret connaît un grand succès, tandis que le magazine NME nomme David Bowie "l'artiste pop le plus influent, toutes époques confondues", selon un sondage parmi les musiciens du moment. Il arrive devant Radiohead, The Beatles, Bob Dylan et Kraftwerk. Pourtant, Outside, Earthling, Hours, malgré des compositions remarquables, ont divisé le public quand ils ne l'ont pas tout simplement manqué.
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    HEATHEN
    Disque d'or dans nos contrées, le premier depuis un bail! Bowie nous livre un album à l'ambiance froide, napée de choeurs synthétiques et aux mélopées intimistes. On sent un certain pessimisme et ne même temps les mélodies sont parfois enjouées. C'est une vraie réussite. L'album (plus fidèle à l'aventure berlinoise) recèle 12 titres de pop-rock généreux et excentrique, un mélange panaché de fougue électrique et de groove électronique. "A Better Future", "Sunday", "Everyone Says Hi"... Bowie retrouve les accords mélodieux de la trilogie inégalée Low/Heroes/Lodger. Les guitares de Pete Towshend des Who (déjà croisé sur Scary Monsters) et de Dave Grohl, des Foo Fighters, embellissent ces titres luxueusement orchestrés – autant de hits recensés –, souvent enrobés de chœurs éthérés et d'arabesques de claviers.

    Ma note : 6/6
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La redécouverte récente de Bowie par une nouvelle génération dont je fais partie, a remis Bowie au goût du jour et a paradoxalement contraint l'enchanteur pop à renouer avec le vocabulaire et la syntaxe naïve de ses débuts. En 2002, sort Reality.
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    REALITY
    Le single "Never Get Old" est à ranger avec "Fashion", "Golden Years" ou "Ashes To Ashes" dans la catégorie des tubes de Bowie, ceux qui sont empreints de cette originalité incroyable et déroutante. Reality est excellent, même s'il reste assez inégal. Les premiers titres sont géniaux, le reste est un peu moins, jusqu'à "She'll Drive The Big Car", une très bonne chanson. Et l'album se clôt de façon jazzy avec "Bring Me The Disco King"...

    Ma note : 5/6
En septembre 2003, je découvre pour la première fois Bowie dans l'émission présentée par Guillaume Durand, Trafic.musique, qui lui est entièrement consacrée. david rencontre Françoise Hardy et chante même en duo avec Damon Albarn (le chanteur de Blur) le titre "Fashion".

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Bowie réaffirme une indépendance artistique doublée d'une indépendance financière. Plus que jamais citoyen du Monde, il habite New-York, il vient de finir une tournée mondiale de sept mois pendant lesquels il a fait revivre près de 80 chansons de son exceptionnel catalogue, alternant classiques, les compositions récentes et perles obscures.
Son dernier disque est le premier que j'ai acheté. C'est celui qui m'a lancé vers la découverte des autres trésors (très nombreux) de cet artiste étonnant, parfois haï, parfois adulé, mais indiscutablement majeur dans le monde musical...

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************* ****** *************
  • RÉCAP' DE MON TOP BOWIE
************* ****** *************

6/6
THE MAN WHO SOLD THE WORLD
ZIGGY STARDUST
YOUNG AMERICANS
STATION TO STATION
LOW
"HEROES"
LODGER
SCARY MONSTERS (AND SUPER CREEPS)
OUTSIDE
HEATHEN

et j'ajoute d'ailleurs:
STAGE -tournée 78-

5/6
HUNKY DORY
EARTHLING
REALITY

J'ajoute:
LIVE 74

4,5/6
ALADDIN SANE
DIAMOND DOGS
BLACK TIE WHITE NOISE


4/6
LET'S DANCE
HOURS


2/6
TONIGHT

1/6
NEVER LET ME DOWN

Voilà, j'espère que vous avez pris autant de plaisir à me lire que j'aie eu à faire des recherches et à vous parler d'un artiste que j'admire... C'est aussi un peu ce qui s'appelle un post de malade... 8)

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Message par Prodigy » jeu. juil. 21, 2005 8:45 am

Excellent !

Je ne suis pas plus fan que ça de Bowie (j'aime beaucoup Hunky Dory & Heroes), mais j'admire le boulot, chapeau, intéressant instructif et bien écrit ! 8)

Et comme Bowie a produit Iggy Pop & Lou Reed, il aura toujours ma reconaissance éternelle...

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Message par Superwonderscope » jeu. juil. 21, 2005 8:57 am

Pareil , bravo pour le point carrière!
Je ne suis pas du tout fan de Bowie (hormis des chansons ça et là comme Jump They say ou la version qu'il a faite avec les PSB de Hello Spaceman que j'adore). il n'empeche que le personnage est fascinant et qu'il traverse les décennies de manière spectaculaire. Et pour quelques films où sa présence touche au fulgurant (le Roeg ou l'Oshima)
Oh really? Well then I'm sure you wouldn't mind giving us a detailed account of exactly how you concocted this miracle glue, would you ?

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Message par Bast » jeu. juil. 21, 2005 9:36 am

Bravo egalement, je suis fan de Bowie (enfin 1) et j'ai découvert des trucs.
Et je trouve enfin quelqun qui apprecie "Jump they say", un des seuls morceaux ecoutable de Black Tie White Noise et qui me fout des frissons partout tellement qu'il est bon.
Je l'ai vu en concert plusisuers fois et c' est un dieu de la scéne.
Trés marrant d'ailleurs comme concert, jamais vu une foule aussi disparate (de 10 a 60 ans) et Bowie fais son crooner avec les madames du premier rang. Je me souveint tout particulierment du dernier, dans une petite salle (medoquine Bordeaux) ou il a passé le concert a serrer les mains et divers petits signes aux quinquagénaires dechainées du premier rang. Ul ameme jeté son mouchoir dans la foule, illare de voir les mamans courir partout pour le récuperer.
Un mec bien, beau, intelligent : j'aime David

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Message par winslow leach » jeu. juil. 21, 2005 10:32 am

Superbe rétro... Bravo!

Je suis fan de Bowie que j'ai découvert lorsque j'était au CP (en même temps que Kiss). Mes copains de classe ayant la chance d'avoir des grands frères ont eu accès à ces bijoux que j'ai pu découvrir assez tôt.

J'ai attendu le CM2 pour découvrir Dépèche Mode :D

En tout cas, merci à David Bowie de m'avoir fait connaître Stevie Ray Vaughan.

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Message par rusty james » jeu. juil. 21, 2005 11:07 am

En tout cas, merci à David Bowie de m'avoir fait connaître Stevie Ray Vaughan.
Bein et Don Johnson alors ?

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Message par DPG » jeu. juil. 21, 2005 1:15 pm

Joli texte :wink:

Un peu comme SWS, je suis pas specialement fan du musicien (encore que je connais pas plus que ça honnetement), mais ça reste un personnage hors norme, fascinant, qui a su se renouveler constamment avec brio et qui mérite le respect ! 8)
"J'ai essayé de me suicider en sautant du haut de mon égo. J'ai pas encore atteri... "

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Message par Jack Terri » jeu. juil. 21, 2005 1:31 pm

Et sinon, j'ai classé les albums selon leur contenu original et non 20 ou 30ème anniversaire avec bonus tracks à gogo, bien sympas souvent il faut l'admettre.

Pour "Jump They Say" le titre est effectivement très bon mais ce n'est pas mon préféré de Black Tie White Noise en fait (j'aime encore mieux la chanson-titre ou "The Wedding"/"The Wedding Song"), l'album fut un agréable renouvellement de Bowie à l'époque (j'imagine le soulagement de ses fans, après 10 ans sans rien faire de bon quand même).

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Message par Jack Terri » jeu. juil. 21, 2005 1:39 pm

En fouillant un peu, j'ai retrouvé des captures de la pub pour Vittel. :D

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On y reconnaît le Thin White Duke, Ziggy Stardust, le Pierrot de "Ashes to Ashes", et même le centaure canin Halloween Jack.
Bowie disait en plaisantant que dans la pub il se cassait de la maison parce que tout le monde n'y buvait que de l'eau...

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Message par Hugo » jeu. juil. 21, 2005 6:55 pm

Sympa comme post! :D
Je n'ai pas encore tout, lu,mais maintenant je sais pourquoi il a ses yeux de couleurs différentes:
la pupille de l'œil gauche dilatée en permanence suite à une bagarre avec son ami George Underwood.
Je ne suis pas fan, mais j'aime beaucoup son travail!
J'ai eu la chance de le voir en concert pour Heathen (d'ailleurs j'ai récupéré un de ses mediators! :P )....et en effet, c'est énorme!

Puis tous ses clips d'ailleurs sont aussi bon.

Pas grand chose à ajouter hein, mais c'est beau thread.
Kepp on. :wink:
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Prodigy a écrit :Le train de tes injures roule sur les rails de son indifférence, car on l'appelle Hugo fret !
Michel Serrault était-il optimiste/positif ?

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Message par eric draven » jeu. juil. 21, 2005 8:57 pm

Tres belle bio... de celui qui fut une de mes premières idoles étant gosse et qqn qui a bcp cpté ds ma prime vie.

Un seul regret: n'avoir eu que 6 ou 7 ans ds sa periode glam/ Ziggy et pas 16 ou 17 pour le voir alors en concert. Il me restait dc mes revues, ma TV et les albums..

He was my Major Tom and I was his space cadet!

Mes albums favoris:

Sa periode 70-74 est pour moi la meilleure, celle que j'aime le plus et admire.

Mon album fvori reste Ziggy Stardust, la perfection d'un bout à l'autre, sublime concept et sublimes chansons.. inégalées et inégalables.

Puis je mettrai Hunky Dory pour des merveilles comme Life on mars, queenbitch, Quicksand...

Et viendraient ensuite: Alladin sane, Diamond dogs et The man who sold the world.

J'aime Young americans tres axé soul mais l'écoute peu.
Je n'aime pas vraiment Station to station..

Sa trilogie Heroes, low et Lodger est tres inégale.
Je deteste Lodger, apprécie juste un peu Heroes surtout pour la chanson eponyme, chef d'oeuvre qui vous fait dresser les poils, et j'aime surtout la 2eme face de Low, synthetique à souhait et desespérée.

Les années 80 m'indiffèrent a l'exception de Scary monsters que j'aime bcp.
Par la suite, guère d'interet.. du Bowie top cinquantesque facon Blue jeans ou china girl ou pire Let's dance.

Les années 90 et 2000 j'oublie. Guere d'interet à mes yeux.

Ca manque de photo.. Allez du Ziggy... ca c du look!! Ca c du glam.. ca c du mec!
8) 8) :D :D

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Je pourrais vous tuer mille fois jusqu'aux limites de l'éternité si l'éternité possédait des limites.

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Message par Manolito » jeu. juil. 21, 2005 10:22 pm

Halala, Bowie, qu'est-ce que j'étais fan aux alentours de mes 16 ans ! C'était en plein l'époque des rééditions "Sound + Vision". Un voyage à Londres, à Tower Records un panneau publicitaire reprennat la photo de Ziggy dans sa cabine de téléphone, et l'achat de la cassette de l'album "The Rise and Fall of Ziggy Stardust and the Spiders From Mars" pour un proche que je savais fan de Bowie et qui était coincé à l'hosto après un très grave accident. J'ai glissé la cassette dans mon walkman à l'aéroport d'Heathrow, et j'étais cuit !

Ce que je connais de sa période pré-"Space Oddity" ne m'a guère emballé. Anecdotique, sans plus...

"Space Oddity" est un bon album, où le mythique ("Letter to Hermione", "Space Oddity", The Wild Eyed Boy From Freecloud") cotoit le plus discutable ("Jeanine"...).

"The Man Who Sold The World", première apparition des "Spiders", est un disque étrange, un disque de la maturité qui arriverait trop tot dans la carrière de son auteur, alors qu'il aurait plutôt sa place à l'époque d'"Aladdine Sane" et de sa décadence monstrueuse... Disque difficile, noir, riche en chefs-d'oeuvre tourmentés dont les plus magnifiques restent "After All" et "All the Madmen"

Et puis "Hunky Dory" le parfait, le sublime, l'angélique. Un moment de grâce absolu. "Life on Mars", "Quicksand", et "Bewley Brothers", peut-être le plus beau morceau de toute la carrière de Bowie...

Et ensuite "The Rise and Fall of Ziggy Stardust and the Spiders from Mars", encore miraculeux, chef-d'oeuvresque de A à Z. "Starman", "Lady Stardust" et surtout, surtout, "Rock'n Roll Suicide".

"Aladdin Sane". Bon, là on descend d'un cran. Superbe son surpuissant et le groupe des "Spiders" n'a jamais été meilleur. Mais l'inspiration est plus inégale. Beaucoup de morceaux sublimes ("Aladdin Sane", Drive in Saturday", Time" et, mon préféré de l'album, "Lady Grinning Soul"), mais un ensemble manquant de cohérence et de "magie"...

"Pin Ups", album de reprises un peu inutile. On passe...

"Diamond Dogs" album mal aimé, et pourtant on sent Bowie très impliqué, dans son travail expérimentant à qui mieux mieux et offrant, outre une pochette magnifique de bizzarerie, un ensemble de chansons quasi-sans-faute. La longue suite "Sweet Thing" est un sommet de sa carrière...

La tournée américaine qui s'en suit, complètement mégalo, tourne au cauchemar. Les talentueux musiciens, sous-payés, jouent sciemment mal pour l'enregistrement du concert publié sous le titre "David Live", qui est une vraie catastrophe. Très peu de morceaux réchappent au massacre. Mais Bowie commence à s'intéresser à la soul, reprend Knock on Wood et, plus on avance dans la tournée, plus les arrangements sonnent funkie. Bowie est en train d'inventer la soul blanche, spécialité appelée à devenir bien anglaise...

Et donc, vient "Young Americans" où Bowie le rocker british se laisse aller avec une jubilation palpable à la musique américaine noire, en compagnie de Luther Vandross (décédé il y a quelques jours). Mais l'album est inégal. Pour quelques merveilles ("Young Americans", "Fascination") quelques ratages ("can You Hear Me"). En compagnie de John Lenon, il reprend (bien) "Across the Universe" des "Beatles" et commet le nullisime "Fame".

"Station to Station", retour à l'état de grâce avec à un groupe formidable et un équilibre enfin trouvé entre rock et soul. 6 morceaux, 6 classiques. "Wild is the Wind" restera toujors sa plus belle preformance vocale.

"Low", le premier de la période berlinoise, disque intrigant, brut, inégal, mais dont la seconde face est une merveille de travail atmosphérique. Alors que le premier "Ambient" de Eno est un disque inaudible, Bowie réussit à orienter le talent de son collaborateur vers une nouvelle forme de rock européen dans le style de Kraftwerk et des Stranglers.

"Heroes". Même constat, la face chantée est inégale (mais le morceau titre est écidemment une merveille), mais la face instrumentale constitue le sommet de cette période de Bowie, particulièrement les morceaux "Mossgarden" et "Neukoln"

"Stage", un double live que Bowie sort pour expédier une fin de contrat avec sa maison de disque (RCA, dont les mythiques macarons oranges sur les 33 tours font aussi partie de la magie Bowie !). Pas mal, mais l'ordre des morceaux ne correspond pas à celui du concert. Résultat mitigé sur la longueur pour un disque qui fait plus compilation que vrai live. Heureusement, au bout de 27 ans, ce problème est corrigé avec la réédition de 2005 qui replace les morceaux dans un ordre correct. Ouf !

"Lodger" est un album à part, léger, innovant et que je trouve assez jubilatoire. Formidables "Yassassin", "Look back in Anger", "Red Sails", Fantastic Voyage"...

"Scary Monsters" : une première face magnifique, géniale, et une seconde un peu ratée, boursouflée de guitares et de gueulements.

"Let's dance", j'aime bien. Belle production, et un disque qui vaut le détour ne serait-ce que pour la guitare de Stevie ray Vaughan. Mais, autant "Young Americans" évoquait un enthousiasme rafraichissant pour la musique noire, autant "Let's dance" parait moins sincère, plus cynique.

Pour fêter les dix ans de la fin de "Spiders", on sort le double live du concert d'adieu de Bowie and the Spiders en 1973. Beau concert, mais mixage discutable, dans lequel les superbes guitares de Mick Ronson sont noyées dans une bouillie décevante. Mais bon, ne serait-ce que pour avoir un live de cette période... Le film de Pennebaker qui accompagne ce disque ne m'a guère convaincu non plus. Images trop sombres, cadrages foireux... Il a bon dos le cinéma vérité !

Et, oui, j'aime bien "Blue Jean". "Loving the Alien" est superbe, tout comme la reprise de "Tonight" ou le morceau titre. Disque léger, court, à écouter pour les vacances en chemise hawaienne au bord de la piscine. :D

Signalons au passage que le single "Absolute beginners" pour le film du même titre, est sans doute le plus beau morceau de la décennie pour son auteur.

Pas comme le nullissime duo avec Mick Jagger "Dancing in the Street" (enregistré pour je ne sais plus quelle bonne cause... Mais ça n'excuse pas tout !) ou la ridiculissime "Magic Dance" que Bowie esquisse au milieu de marionnettes grotesques dans "Labyrinth" de Jim Henson !

"Never Let Me Down" : là, c'est la vraie dégringolade. Quelques chansons surnagent mollement ("Glass Spider", "Never Let me Down"), mais l'album reste pratiquement inaudible. Il me semble que je n'al moi-même écouté que deux ou trois fois dans ma vie ! Et servi avec une tournée hyper Kitsch en plus, dans laquelle le sulfureux Ziggy se transforme en animateur de shows familiaux ! Triste !

Les deux "Time Machine" sont des catastrophes (le second un peu moins que le premier quand même) et le live qui va avec n'arrange guère les choses. Difficile de croire que des musiciens professionnels puissent proposer une bouillie aussi inarticulée et dénuée de rythme...

"Black Tie White Noise", un disque sympa, qui remonte la pente, sans être inoubliable. Encore plus intéressant, le semi-instrumental "The Buddha Of Suburbia" mérite largement le détour.

Par contre, "Outside" m'a vraiment déçu. Disque informe, laborieux (les passages parlés), très inégal, qui ne vaut guère que par sa production. Je n'y ai guère vu le renouveau de Bowie tant vanté ailleurs.

Depuis, je ne suis plus sa carrière que de loin...

Mais je l'aime bien quand même ! :D

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Message par Jack Terri » ven. juil. 22, 2005 2:37 pm

Manolito a écrit :En compagnie de John Lenon, il reprend (bien) "Across the Universe" des "Beatles" et commet le nullisime "Fame".
Je te trouve un peu dur pour celle-là ;) elle n'est franchement pas si mal, même si je préfère de loin la version que Bowie a sorti en 1990 sous le titre... "Fame '90".
Et d'ailleurs, "Fame" en live c'est une merveille, surtout (curieusement) dans la tournée Let's Dance de 1983 !! -- c'est une des chansons qui s'en tirent le mieux durant cette tournée, avec "Golden Years", "What In The World" et "Young Americans". Après, c'est des revisitations pop pseudo-funkies de "Space Oddity", "Heroes", etc.
Manolito a écrit :"Never Let Me Down" : là, c'est la vraie dégringolade. Quelques chansons surnagent mollement ("Glass Spider", "Never Let me Down"), mais l'album reste pratiquement inaudible. Il me semble que je n'al moi-même écouté que deux ou trois fois dans ma vie ! Et servi avec une tournée hyper Kitsch en plus, dans laquelle le sulfureux Ziggy se transforme en animateur de shows familiaux ! Triste !
Tu penses au Glass Spider Tour? celui avec les danseuses d'aerobic et les scènettes en playback? :lol: Affreux oui !
Et dire que c'est la tournée la plus chère de Bowie (avec l'araignée géante d'où il descend en rappel en costume doré).

Et sinon là j'écoute "Heroes" du concert Stage 78. Et bin je ne m'en lasserai jamais de cette chanson, elle reste ma préférée de tous les époques confondus, la meilleure chanson jamais écrite à mes yeux tant par ses paroles que par son rythme entraînant. Viva Bowie ! Image

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Message par orco » sam. juil. 23, 2005 11:42 am

:) Ah moi aussi j'ai eu ma grosse période Bowie, même si je dois bien avouer que ses derniers albums m'ont un peu déçu (son dernier vrai bon disque étant pour moi Earthling). Ma période préférée est la trilogie berlinoise, même si je ne rechigne pas sur un petit Hunky Dory (ses plus belles compositions à mon sens) ou un Diamond Dogs (magnifique album-concept)....

J'avais fait un humble petit article sur la trilogie:
http://www.lapropagationduchaos.net/music_bowie.htm

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Jack Terri
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Message par Jack Terri » dim. juil. 24, 2005 12:45 am

orco a écrit :J'avais fait un humble petit article sur la trilogie:
http://www.lapropagationduchaos.net/music_bowie.htm
Pas mal, merci pour le lien ;)

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Ça, ça vient de Just A Gigolo de David Hemmings. ;)

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