Un cri de desespoir déchire l'Amerique:Top Bruce Springsteen

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eric draven
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Un cri de desespoir déchire l'Amerique:Top Bruce Springsteen

Message par eric draven » lun. juin 18, 2007 9:37 pm

Apres avoir envoyé Trepanator dans les limbes de l'extase, faisons atteindre le nirvana à Marvin avec ce nouveau Top consacré à celui qui caracterisa le mieux l'Amérique Profonde, cette Amerique qui allait à l'encontre du fameux rêve américain en chantant la misère et les espoirs des basses classes sociales, celles des usines, ces familles urbaines ou rurales dont les enfants se perdent dans leurs rêves et espoirs d'un jour quitter cette vie.
Il sut cracher sur le drapeau aux 51 étoiles, il sut avec le temps se faire apeller The Boss.
Voici un nouveau Top à consacré à... BRUCE SPRINGSTEEN. 8)

Né dans le sud du New Jersey, c'est trés tot que Bruce Springsteen se mit à la musique.
Dés son adolescence, il forma plusieurs groupes s'essayant a plusieurs styles dont le garage rock, le jazz ou la country.
Mais c'est en tant que chanteur folk qu'il va signer avec son groupe chez Columbia en 1972.

Cette même année il sort son 1er album GREETINGS FROM ASBURY PARK qui passe totalement inaperçu tout comme son 2eme album THE WILD, THE INNOCENT and the E STREET SHUFFLE.
Mis sur la touche par Columbia, Bruce dissout une partie de son groupe en 1973 et c'est ainsi que Clarence Clemons-Saxo, Steve Van Zandt-2eme guitare- notamment sont recrutés.. deux des membres qui vont contribués au succés du futur Boss. Le E Street Band est définitivement formé.

En 1975 sort le 3eme album BORN TO RUN d'où est extrait le désormais classique Born to run, 1er hit de Bruce qui va lentement le lancer, la chanson devenant aux USA un Top 10.
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En 1978 sort le 4eme opus le sombre DARKNESS ON THE EDGE OF TOWN qui porte la griffe de Springsteen niveau textes. Ceux ci sont remplis de ces enfants perdus qui rêvent de s'echapper, ces usines, ces petites villes qui respirent la misère. C'est Streets of fire, Something in the night, Racing in the streets, Factory ou Darkness on the edge of town. Image

En cette fin 70s, d'autres chanteurs du même style emergent dont Bob Seger.
Entre temps, les 2 premiers albums ressortent et deviennent de gros succés.

En 1980 sort le double opus THE RIVER, un des masterpieces du Boss contenant ses plus gros succés, continuité logique de Darkness, melange de rock et de ballades larmoyantes pleurées par la voix rauque de Bruce et noyées par les plages de saxo et de guitare de Van Zandt et Clemons. Ce sont The river et son harmonica, Independance day, Hungry heart, Point blank, Wreck on the highway, Stolen car, I wanna marry you Jackson cage...
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C'est cette année là que Clemons et Van Zandt quitte le groupe pour mener des carrières solo, Van Zandt sous le nom de Little Steven dont le 1er album VOICES IN AMERICA reste dans la lignée de Springsteen.

En 1984 sort l'album clé du Boss le fameux BORN IN THE USA, gros pied de nez à cette Amérique.
La chanson éponyme devient un hymne et un tube incontestable.
I'm on fire sera le 2eme tube extrait.
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Aprés ce coup de maitre, Springsteen sort un album acoustique soporifique NEBRASKA avant de sortir simultanement deux albums en 1987 HUMAN TOUCH et LUCKY TOWN que suivra un Unplugged.

En 1993, il signe la chanson-theme du film Philadelphia, l'ennuyant STREETS OF PHILADELPHIA, qui recevra la Best song award of the year.

Il revient en 1995 avec THE GHOST OF TOM JOAD puis en 2002 avec THE RISING et 2005 avec DEVILS AND DUST... mais voilà longtemps qu'Eric avait décroché avec Springsteen.

Mais que represente encore aujourd'hui Springsteen?

Si durant ma periode college, j'ai eu une grosse periode Springsteen, promu idole de ma jeune vie, rêvant devant les textes de ses chansons et ses ballades d'enfants perdus façon Outsiders, suivant surtout aveuglement mon 1er et secret grand amour, en fait mon meilleur ami :oops: pour qui Bruce était pire qu'un Dieu, j'avoue que depuis bien longtemps je n'arrive plus à écouter Springsteen que je trouve d'un ennui mortel voire insupportable et surtout d'un démodé :? .. ses musiques passant assez mal à mon gout les décades... Ayant ressorti mes albums pour ce Top.. je confirme!! Calvaire!

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Message par Pitchblack » lun. juin 18, 2007 9:56 pm

S'ennuyer en écoutant du Springsteen ?

J'écoute les albums du bonhomme depuis le collége, et si j'accroche pas trop aux trucs récents, un album comme BORN TO RUN est inoxydable.
Tout l'album est bon, et d'une puissance énorme.

Et puis le reste...
"Rosalita (come out tonight)", "Kitty's back" : de gros moments festifs, des boeufs de copains qui donnent la pêche pour la journée et celle d'aprés.
"New York City Serenade", "The River", "Thunder Road" : des ballades magnifiques.
... et j'en passe plein d'autres.

S'ennuyer en écoutant du Springsteen ? Trouver çà vieux, démodé ?
Venant de la part d'un gars qui nous fait un trip nostalgique récurrent sur tous les trucs de variétés jetable qui ont pu passer sur les ondes...
Erf :arrow:

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Dragonball
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Message par Dragonball » lun. juin 18, 2007 10:44 pm

Ah moi j'aime beaucoup ! :)

Un grand song writter doublé d'un performer exceptionel.

Par contre, je connais beaucoup moins la période récente du Boss, et j'avoue que si j'aime sa période 70/80 dans son ensemble, je suis un peu résté bloqué sur l'album "Born in the USA", parfait en tout point.
Je me souviens qu'a l'occasion, le Boss était passé par Paris (Pour un concert en stade il me semble) et que sa venue avait fait pas mal de bruit il me semble.
Pour beaucoup de français, j'ai l'impréssion qu'il représentait alors, à tord évidement, une certaine image de l'amérique toute puissante. Il est vrai que lorsqu'on entend un hymne comme "Born in the USA", la confusion peut être possible. Evidement, après, quand on fait attention aux paroles, on se rend compte que c'est absolument tout le contraire et on a l'air un peu con !
Par contre, ce qui est plus étrange, c'est que regean lui même ait voulu faire de cette chanson un de ses étendards ! Lui non plus avait pas fait gaffe aux paroles ou quoi ? )8
En tout cas le Boss l'a très rapidement ramené à la raison ! :D
Pour revenir aux différrentes périodes du Boss, j'avoue que j'ai surtout un préférence pour ses chansons puissante, comme "Born in the USA" bien sûr, mais aussi "Born To Run", '"Human touch", "The river", "Glory Day" ou encore sa version de "Because de Nigth (Qu'il a écrit pour Patti Smith).
J'ai l'impréssion qu'aujourd'hui, ses chansons sont beaucoup plus intimiste, et si le talent d'écriture est probablement toujours là, j'avoue que j'accorche moins à ce que j'ai eu l'occasion d'entendre.

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rusty james
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Message par rusty james » mar. juin 19, 2007 12:04 pm

Vous oubliez quand même pas mal d'albums en route !

Tunnel of Love que je trouve très sympa quoi qu'on en dise et les deux albums sorties en même temps : Human touch et Lucky town.

Y'a eu le live pas unplugged d'MTV qui a fait jazzer, etc, etc.

Sinon ne pas oublier la chanson de la B.O. de Crossing guard qui est mortel (Sean Penn est d'ailleurs grand fan puisqu'il avait basé son précédent et premier film sur la chanson Highway patrolman du boss).

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eric draven
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Message par eric draven » mar. juin 19, 2007 9:59 pm

rusty james a écrit :Vous oubliez quand même pas mal d'albums en route !
Tunnel of Love que je trouve très sympa quoi qu'on en dise et les deux albums sorties en même temps : Human touch et Lucky town.
Y'a eu le live pas unplugged d'MTV qui a fait jazzer, etc, etc.
Je les ai cité mais pas developpé car je ne les ai pas écouté.. Je me suis arrété a Nebraska pour ma part!

Et j'ai le droit de ne plus supporter Springsteen et de trouver ses albums d'un ennui sidéral aujourd'hui. Tout malheureusement m'irrite: sa voix, ses rales larmoyants, sa musique. J'ai réecouté pour ce thread Born to run, Darkness- un album que je venerais adolescent- The river et Born in the USA...

Je n'ai jamais trouvé Born to run excellent déjà à l'époque.. Darkness m'indispose aujourd'hui et Born in the USA non, l'album que j'ai le moins aimé je crois!!

Le seul album que je peux encore ecouter sans trop me tortiller d'ennui c'est The river.

Je ne renie ni son ecriture, son talent ni quoi que ce soit mais au fil des années il y a des styles qu'on ne supporte plus.. Bob Seger, JJ cale, George Thorogood, John mellencamp etc ... par exemple me font le même effet et en regle general ce style de "rock americain".

Le seul que j'aime encore ecouter et sait apprécier c'est ce petit lutin blond de Tom Petty auquel je consacrerais bientot un Top à.

Celia parlait des souvenirs que la musique nous rapelle, les moments de notre vie.. et j'assimile Springsteen a une personne, une epoque totalement INCOMPATIBLES avec moi désormais :twisted: ! Ca s'apelle la violence de la haine ou de la passion, les deux étant parfois etroitement liés. Plus je ne dirais point ici!
Mon bon Dragon, voila pour toi une belle histoire un jour... :wink:
Ca n'aide donc pas à réhabiliter Bruce à mes yeux.

Steve Van Zandt alias Little Steven son guitariste epoque E street band vogua vers une carrière solo en 1980 avec notamment ce 1er album que je posséde aussi mais pas réecouté depuis 20 ans facile.. va falloir que je l'exhume et voit ce que ca donne..

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c'est Nils Lofgren qui le remplaca, Nils dont je posséde aussi quelques albums.. là encore à exhumer!!
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meltingman
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Re: Un cri de desespoir déchire l'Amerique:Top Bruce Springs

Message par meltingman » mer. juin 20, 2007 6:14 pm

eric draven a écrit :En 1984 sort l'album clé du Boss le fameux BORN IN THE USA, gros pied de nez à cette Amérique.
La chanson éponyme devient un hymne et un tube incontestable.
I'm on fire sera le 2eme tube extrait.
C'est pas tout niveau singles. En fait c'est l'album du Boss dont ont été tirés le plus de singles. 7 au total. Et "Born in the USA" n'est pas le 1er.

Donc
1) "Dancing in the Dark" (sorti avant l'album)
2) "Cover Me"
3) "Born in the USA"
4) "I'm on Fire"
5) "Glory Days"
6) "I'm going Down"
7) "My Hometown"


"I'm on fire" fut dépassé dans les charts américains par "Glory Days", "Cover Me" et "Dancing in the dark". Les deux derniers titres étant sortis l'année avant "I'm on Fire", soit en 1984.

Les vidéos de cet album ont été réalisées par des gars totalement inconnus. "Dancing in the Dark" (Brian de Palma, et la jeune Courtney Cox en groupie), "Born in the USA" + "I'm on Fire" + "Glory Days" (John Sayles).



vala :D
Dernière modification par meltingman le mer. juin 20, 2007 10:39 pm, modifié 1 fois.
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Message par rusty james » mer. juin 20, 2007 6:29 pm

Darkness- un album que je venerais adolescent-
Prove it all night 8)

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eric draven
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Re: Un cri de desespoir déchire l'Amerique:Top Bruce Springs

Message par eric draven » mer. juin 20, 2007 9:36 pm

meltingman a écrit :
Donc
1) "Dancing in the Dark" (sorti avant l'album)
2) "Cover Me"
3) "Born in the USA"
4) "I'm on Fire"
5) "Glory Days"
6) "I'm going Down"
7) "My Hometown"

"I'm on fire" fut dépassé dans les charts américains par "Glory Days", "Cover Me" et "Dancing in the dark". Les deux derniers titres étant sortis l'année avant "I'm on Fire", soit en 1984.

Les vidéos de cet album ont été réalisées par des gars totalement inconnus. "Dancing in the Dark" (Brian de Palma, et la jeune Courtney Cox en groupie), "Born in the USA" + "I'm on Fire" + "Glory Days" (John Sayles).
En effet... en plus j'avais le vynil de Dancing in the dark que j'ai perdu d'ailleurs. Votre post mon bon Melting me fait me rapeller ce triste fait et je deteste perdre un vynil quelqu'il soit!! :( :( Je suis tres triste ce soir!

quelques clips avec quelques titres phares de chacun de ses albums:

Dancing in the dark justement.. avec la Cox.. Mon dieu la Cox! :?

http://www.youtube.com/watch?v=SkPPGjXlqig

Born in the USA

http://www.youtube.com/watch?v=xQWHgkEPO6M

The river

http://www.youtube.com/watch?v=_q3LvjD-eZ8

Darkness on the edge of town

http://www.youtube.com/watch?v=bzS2Vug-esA

Born to run

http://www.youtube.com/watch?v=TS_7O31TtKY

En fleur, Streets of Philadelphia la BO de l'insupportable Philadelphia

Et une petite de Little Steven avec un de ses tubes I'm a patriot en 84

http://www.youtube.com/watch?v=Nzguf7WBIM0
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Re: Un cri de desespoir déchire l'Amerique:Top Bruce Springs

Message par meltingman » mer. juin 20, 2007 11:00 pm

eric draven a écrit :Votre post mon bon Melting me fait me rapeller ce triste fait et je deteste perdre un vynil
:wink: Oh que je comprends la douleur mon cher et beau Corbeau !

Par contre ce tsunami Born in the USA que j'ai subi en frontal à l'époque puisque je vivais dans le fin fond du Missouri et que c'était plus qu'un matraquage, c'était de la lobotomisation de masse, me rappelle que les années 80 sont de très très loin la période la plus pathétique qu'ait connu la musique, les fringues, les coupes de cheveux, les sons de synthés bontempi à vomir ses entrailles, les "choregraphies" epilectico-ridicules... (putain mais Clarence Clemons, excellent saxophoniste habillé régulièrement en mama rose aux veste de Sonny Crocket, je peux pas... c'est trop horriblle...).
AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAH si l'horreur créative a un nom c'est bien "années 80".

La preuve... Comment un gars qui a écrit deux albums chefs d'oeuvre comme "The River" et "Born to Run" a pu finir habillé en pétasse sur scène à se dandinner sur des sons MTV cheap et a emballer Coxy Girl ?... je me demande... je ne veux pas connaitre la réponse... :D :D
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Re: Un cri de desespoir déchire l'Amerique:Top Bruce Springs

Message par masterbator » jeu. juin 21, 2007 7:34 am

meltingman a écrit :...les années 80 sont de très très loin la période la plus pathétique qu'ait connu la musique.
AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAH si l'horreur créative a un nom c'est bien "années 80".
ola ola, j'espère que tu généralises pas là hein :D Les années 80 se sont révélées monstrueusement créatives et passionnantes, autant que les 2 précédentes decennies, c'est après que ça se gate avec les insipides nineties :D

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Haribo
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Re: Un cri de desespoir déchire l'Amerique:Top Bruce Springs

Message par Haribo » jeu. juin 21, 2007 11:19 am

meltingman a écrit :...les années 80 sont de très très loin la période la plus pathétique qu'ait connu la musique.
AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAH si l'horreur créative a un nom c'est bien "années 80".
Y a quand même eu Jeanne Mas merde!

:arrow:

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Message par marvin » jeu. juin 21, 2007 1:41 pm

Mon Dieu, j'étais passé à côté de ce topic. Voilà à quoi ça mène de parler PS3 avec Rusty :wink:

Etant au taff, je ne vais pas pouvoir m'apesantir sur le sujet mais I'll be back with a vengeance. :twisted:
"Je dis aux jeunes : la fête, c'est la vie. La vie, c'est ton visage !" (Hommage à un disparu: Jean Pierre Raffarin)

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Re: Un cri de desespoir déchire l'Amerique:Top Bruce Springs

Message par eric draven » jeu. juin 21, 2007 8:54 pm

meltingman a écrit :
ce tsunami Born in the USA que j'ai subi en frontal à l'époque puisque je vivais dans le fin fond du Missouri et que c'était plus qu'un matraquage, (putain mais Clarence Clemons, excellent saxophoniste habillé régulièrement en mama rose aux veste de Sonny Crocket, je peux pas... c'est trop horrible...).
Comment un gars qui a écrit deux albums chefs d'oeuvre comme "The River" et "Born to Run" a pu finir habillé en pétasse sur scène à se dandinner sur des sons MTV cheap et a emballer Coxy Girl ?
Nan! nan! pas Coxy girl encore moins coccinelle :roll: mais Coccyx girl vu que c'est un os c'te gueuze!! :? :lol:

Je me souviens aussi qu'en France Born in the USA avait eu l'effet d'un raz de marée mais j'imagine aux US!!!
Tiens Bruce sur MTV mais aussi Bruce dans toutes les boites de nuit de France et de navarre ou les minets du samedi soir se dandinaient sur Born in the USA le poing levé :lol: un peu comme la grosse Amel Bent, le poing levé!! :lol: Insupportable:!

Ce qui revient à ma question du début: que represente encore en 2007 Springsteen? Marvin nous attendons votre vindicatif come-back :D

Tiens vous parlates ma chere et belle fonte humaine :wink: de Clarence Clemons.. J'avais un album de lui.. inutile de me demander le titre, je l'ai oublié, où il était habillé comme vos le décrivez si bien, en rose bonbon satiné et tout en dentelles!! Un vrai Mr T drag queenisé! :lol:
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Message par marvin » jeu. juin 21, 2007 10:57 pm

Difficile d'évoquer pour moi un gars comme Springsteen sans tomber dans la facilité et les banalités d'usage pour un artiste que je considère comme hors du commun. Suffit de dire que ce type (et ses chansons) m'accompagne depuis plus de 15 ans. Pas un jour sans que sa voix ne vienne titiller mon oreille.... Sa musique (et surtout ses paroles) ont contribué à faire de moi la personne que je suis aujourd'hui et à développer le ( peu de) sens civique que je peux avoir. C'est con à dire mais c'est vrai....

Plutôt que de tenter maladroitement d'expliquer mon amour pour ce mec, je vais me permettre de reprendre la "bio" de notre corbeau préféré pour en y apporter quelques corrections (voix larmoyante, ça va pas non) ou précisions qui viendront quelque peu enrichir ce petit historique.

Pour commencer, je voudrais juste signaler que contrairement à ce que dit Eric, jamais Springsteen n'a craché sur le drapeau US. Au contraire même: il aime fondamentalement son pays et ce qu'il représente dans l'inconscient collectif.Il conspue en revanche ce que certains veulent en faire (que ce soit Reagan dans les 80's ou la famille Bush ensuite). Son engagement politique a d'ailleurs été assez long à se dessiner (il disait ce qu'il avait à dire dans ses chansons, point barre) pour devenir aujourd'hui assez engagé (la tournée "Vote for change" en 2004).

Concernant sa discographie, quelques boulettes se sont greffées dans l'exposé du corbeau. NEBRASKA (chef d'oeuvre de noirceur enregistré seul at home sur un magnétophone 4 pistes) n'est en rien postérieur à BORN IN THE USA. Au contraire, Nebraska sort en 1982. Il est constitué de maquettes et démos qui auraient du constituer le prochain album à enregistrer avec le E-Street Band avant que Springsteen ne se ravise devant l'intimité se dégageant des bandes démos (et qui cadrait avec l'aspect pessimiste des compos) et décide de sortir l'album tel quel...Culotté quand même.

Après la déferlante Born In the USA, et devant la demande des fans (Springsteen est un des artistes à avoir générer le plus de bootlegs, ces concerts enregistrés à la sauvette, le magnéto planqué dans le calcifs, par les fans), Springsteen se décide de sortir le premier live de sa carrière. Mais plutôt que de se limiter à la dernière (et monumentale tournée) qui vient de s'achever, le Boss penche plutôt pour un triple live (et à l'époque c'est rare) qui viendra couvrir le spectre de sa carrière jusque là. Ce sera donc "Live era 75-85". Malgré le caractère proprement génial de la chose (c'est ce qui m'a fait vraiment découvrir le Monsieur), un goût d'inachevé est ressenti chez les fans, notamment parce que l'album omet (pourquoi? Personne ne le sait) la version absolument démentielle de "Prove it all night" que le groupe lors de la tournée "The River". Cette version est d'ailleurs aujourd'hui vue chez chez les afficionados comme la meilleure version live d'une chanson du Boss. Un aperçu de la chose juste en dessous (aaaaaah, la Fender Telecaster Esquire):

http://www.youtube.com/watch?v=C3vUKBOJ5sU

Après ce live, sort un an plus tard le sublimissime "Tunnel of Love". Si le son a vieilli (o y reviendra plus tard), le Boss, traversant une crise personnelle (son mariage avec un top model californien bat fortement de l'aile) se livre comme jamais dans des textes d'une beauté à tomber ("Tougher tna the rest", "Brilliant disguise", "Spare parts" ). Un album intimiste dans le plus sens le plus strict du terme.

Après cet album va suivre ce que l'on peut appeler une traversée du désert à la fois personnelle et artistique pour Springsteen. Il divorce à la fois de sa femme (pour se remarier avec sa choriste Patti Scalfia) et du E-street Band pour tenter, comme son ami Sting, de cheminer vers d'autres voies musicales. Le résultat sera en 1992 (et non 1987 mon cher Eric) le dyptique "Human Touch" et "Lucky Town". Si le premier est un ratage quasi intégral sur-produit, et enregistré avec des mercenaires de studios qui rendent l'album sans âme (y surnagent quand même quelques pépites comme la chanson titre ou "Every wish), "Lucky Town" est en revanche une franche réussite, où le Boss joue de quasment de tous les instruments au sein de son studio maison "Trill Hill". Un album véritablement à redécouvrir.

Mais le résultat est mitigé au niveau des ventes (pourquoi 2 disques séparés ?) malgré l'apport du MTV plugged où Springsteen envoie valser les règles appliquées au show de la chaînes des videoclips sans que cette dernière, assez mécontente, ne puisse y redire grand chose car...ben, c'est le boss.

Le retour en grâce s'opère avec la chanson composée pour "Philadelphia" qui deviendra la seule chanson de Springsteen connu du grand public français avec Born in The USA (je ne reveindrais pas sur la caricature de beauf riquain que le malentendu sue cett chanson a fait naître chez les étourdis).

Avant d'evoquer "Tom Joad", il est utile de rappeler que le greatest hits de 1995 sorti sur la demande de Sony, voit Springsteen rappeler le E-street pour enregistrer des chansons rien que pour l'occasion (dont le superbe "Blodd brothers"). Pourtant ce rappel ne sera que provisoire car, l'âge se faisant, Springsteen s'intéresse de plus en plus à l'histoire de son pays, et décide de dresser "12 portraits des oubliés de l'amérique" (comme l'indique le sticker de la pochette) reprenant à son compte le personnage de Steinbeck et les parallèles existants entre cette oeuvre sur la grande dépression et la situation actuelle de l'amérique (toujours d'actualité). Il adopte ici un ton proche de "Nebraska" même si les collaborateurs extérieurs sont ici présents (notamment la violoniste Soozie Tyrell qui deviendra membre à part entière de l'équipe). Le succès (surtout critique) est au rendez-vous avec une tournée mondiale où Springsteen apparait seul dans les fringues de son père.

En 1998 sort une nouvelle compilation sobrement appelée "Tracks" (4 CDS quand même) qui représente "ce que les albums précédents auraient pu être" c'est à dire qu'elle rassemble une grande partie des inédits des sessions d'enregsitrement de la carrière du Boss depuis 1975. Et arrive ce que tous les fans espéraient en secret, le "Reunion Tour", tournée absolument phénoménale où le E-street renaît de ses cendres pour revisiter 25 ans de carrière. Cette tournée magique sera immortalisée à la fois sur CD et DVD dans les indispensables bien qu'incomplets (encore!) "Live in New York City". A noter que lors de cette tournée fut écrite la sublme "41 shots: American skin", nouveau coup de poignard dans le rêve américain, la chanson revenant sur la mort d'Amadou Diallo, cet afro-Americain tué de 41 coups de feu par la police new yorkaise. Qui a dit que le Boss n'avait plus à dire?

American skin (il est larmoyant là ?) :

http://www.youtube.com/watch?v=-jc-0aqVfrE

L'oublié des Cd et DVDS de la tournée (encore une fois pourquoi?) "Blood Brothers " (avec son vers final rajouté en derniere minute à pleurer):

http://www.youtube.com/watch?v=f9YUVnbE6Ws

Après cette tournée triomphale, la réunion avec le E-street est effective mais un évènement inatendu va précipiter les choses: le 11 septembre 2001.Afin d'exorciser (à la fois pour lui et pour la Nation) le traumatisme des attentats, "The Rising" sort en juillet 2002.Loin d'être belliqueux ou revanchard, l'album est une vraie réussite avec des titres superbes comme "You're missing", "Paradise" (où Springsteen se met littréalement dans la peau d'un jeune teroriste kamikaze),'The Rising" ou "The Fuse" (repris par Spike Lee dans "la 25ème heure"). La tournée qui s'en suivra verra Spingsteen afficher de plus en plus son dégoût de la politique bushienne en matière d'interventionnisme .

Les évenements politiques américains (et les élections) verront clairement (et pour la 1ere fois) Springsteen se déclarer en faveur de Kerry notamment par le biais de la tournée "Vote for change". Sans succès bien évidemment. Springsteen creusera le sillon contre la guerre du Vietman dans son album suivant "Devils and Dust", mélange de nouvelles chansons et d'anciennes compositions prenant un tour particulier liés aux évenements en Irak. La tournée intimiste qui le suivra sera sans doute un des sommets de sa carrière, le voyant revisiter quasiment l'intégralité de son répertoire sous un angle inédit (piano, banjo, harmonica, guitare). Une expérience en tout point exceptionnel et rare, le Boss jouant avec sa voix comme d'un instrument, profitant de l'acoustique des salles pour chanter quasiment a capella ou quasiment sans micro:

http://www.youtube.com/watch?v=DctcskHStlY

Désireux de replonger au coeur de l'Amérique pour faire connaître celle qu'elle représente vraiment à ses yeux et non ce qu'elle devient, Springsteen se rapproche du folk et notamment des chansons oubliées de Pete Seeger dans le "Seeger Sessions: We shall overcome" sorti en 2006.album aux arrangements géniaux et enregistrés live, le disque s'accompagne d'une tournée où Springsteen est acccompagné d'un big band de 17 musiciens (une grosse section cuivre, banjo, piano honky tonk, violon...). Encore une fois, le boss se réinvente complètement, reprenant des standards folk ou gospel de manières totalement inédite (le tétanisant "When the saints go marching in") ou ses propres compositions sous des détours reggae, ska, irlandais, gospel. Un pur bohneur, pas forcément au gôut de tous les fans, mais qui donne une furieuse envie de danser et faire la fête.
Exemples:

"when the saints go marching in" gospel intimiste à chialer
http://www.youtube.com/watch?v=aff_zv76sCY

"American land" (l'amérique des racines multi-culturelles. je d"éfie quiconque de ne pas taper des pieds):

ttp://www.youtube.com/watch?v=kuHIGn-ZXJM

Ramrod dans sa version ska-polka-cajun top fun

http://www.youtube.com/watch?v=fn2BWMpm5_I

Open all night dans sa version cotton club (et à paris en plus...faut attendre 2 minutes pour les images):

http://www.youtube.com/watch?v=Xen8DD6bh2k

Bref, le Boss est plus que vivant aujourd'hui et le futur s'annonce plus que prometteur. Un artiste qui se remet toujours en question. Etant un peu fatigué, je reviendrai plus tard pour quelques autres trucs sur lui et si vous le désirez quelques petites vidéos.
"Je dis aux jeunes : la fête, c'est la vie. La vie, c'est ton visage !" (Hommage à un disparu: Jean Pierre Raffarin)

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rusty james
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Message par rusty james » ven. juin 22, 2007 8:22 am

Impec', j'attends la suite :)

Image

J'ai vraiment du mal à réécouter Springsteen je sais pas à quoi çà tient, c'est peut-être tout simplement que j'ai aussi beaucoup écouté le boss à une période donnée, au point qu'il représente aussi quelque chose d'un peu spécial, cette période là et du coup en voulant tourner la page, j'ai aussi un peu tourner le dos à Bruce...

Mais bon faut quand même que je me rachète le coffret ci-dessus, il me manque ! (mélange des époques, et c'est pas des faces B à rabais ces titres c'est le moins qu'on puisse dire !).

Moi aussi j'avais été soufflé par le triple live qui m'avait complètement conquis et donné envi de découvrir ce grand artiste.


Et pis My father's house restera quand même une des plus grande chanson du monde... (j'adore les souffles de la voix dans le micro sur Nebraska)

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