Alice Cooper

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Mitterhaus
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Alice Cooper

Message par Mitterhaus » mar. oct. 26, 2010 8:03 pm

Apparemment rien sur le Coop' en ces pages...
Tâchons donc d'y remédier, aucun artiste de rock n'ayant entretenu un tel rapport avec le cinéma qui nous occupe ici, que ce soit par la folie et la démesure de ses shows, la participation du grand Vincent Price à l'album Welcome To My Nightmare, la présence de la chanson He's Back au générique du sixième Vendredi 13, Jason lives. Ajoutons à cela sa participation à l'obscur film Monster Dog (1984), ainsi que des apparitions remarquées dans le fameux Prince Of Darkness de Carpenter (1987) et le sixième Freddy, Freddy's dead (1991).
Né le 4 février 1948, Vincent Damon Furnier aurait très bien pu finir pasteur comme son paternel. Mais l'installation de sa famille originaire du Michigan à Phoenix, Arizona, allait irrémédiablement changer son existence. Nouvellement inscrit à la Cortez High School, il rencontre les peu recommandables Glen Buxton (guitare) et Dennis Dunaway (basse) et ceux-ci créent un groupe fortement influencé par les Beatles, les Earwigs, plus tard renommés The Spiders, puis The Nazz. Entre temps arrivèrent le guitariste Michael Bruce et le batteur Neal Smith. Ayant appris l'existence d'un groupe homonyme, celui de Todd Rundgren, les Nazz se rebaptisèrent Alice Cooper en 1968, Alice Cooper étant autant le nom du groupe que celui du chanteur.
Les débuts du nouveau groupe n'en furent pas moins particulièrement difficiles, personne ne semblant croire en lui en cette fin de sixties hippisante.
Trois rencontres déterminantes allaient cependant tout changer, tout d'abord celle avec le manager Shep Gordon, puis celle avec Frank Zappa, et enfin celle avec le jeune producteur Bob Ezrin.
Les deux premiers albums, Pretties For You et Easy Action, publiés sur Straight Records, le label de Zappa, seront de cuisants échecs commerciaux.
Le rachat de Straight par la toute puissante Warner et l'arrivée de Bob Ezrin vont tout changer. Ce dernier infligera de pénibles mais déterminantes répétitions à cet orchestre de bras cassés. Cela ajouté à son extraordinaire talent d'arrangeur permettra de donner naissance au fameux Love It To Death (1971), premier d'une série de disques majeurs qui marqueront irrémédiablement le paysage musical américain du début des années 70. Le single I'm Eighteen sera par ailleurs le premier tube du groupe. Le groupe, littéralement métamorphosé, enfante une musique sombre et oppressante, loin des délires psychédéliques de ses débuts. Les gens de la Warner ne voulurent d'ailleurs initialement pas croire qu'il s'agissait du même groupe !
Suivront les albums conceptuels Killer, School's Out, Billion Dollar Babies (numéro 1 aux Etats-Unis et en Grande Bretagne), Muscle Of love, qui génèreront leur lot de 45 tours à succès, de Under My Wheels à No More Mr. Nice Guy, en passant par School's Out, énorme carton en 1972.
Sur scène, le groupe remit la folie et la démesure du Grand Guignol au goût du jour avec son show délirant et théâtral qui voyait le chanteur se faire systématiquement exécuter. Au cours de son interminable carrière, celui-ci aura été pendu, électrocuté et même guillotiné...
Des tensions internes amèneront le groupe à se séparer début 74 et le vocaliste, désormais seul maître à bord avec Bob Ezrin, continuera en solo, tout d'abord triomphalement avec l'excellent Welcome To My Nightmare (1975) puis de façon plus confidentielle par la suite, son alcoolisme ne lui permettant pas de faire face aux drastiques changements musicaux de la seconde moitié des seventies, punk et disco en tête, sans parler de la concurrence de Kiss, Aerosmith et autres jeunes loups du hard rock...
A cette époque, le Coop' se changea en chanteur de ballades, sorties en 45 tours, qui lui permirent provisoirement de se maintenir à flots commercialement mais qui le coupèrent de son public de base qui se mit à bouder les albums, moins délirants et enflammés que naguère.
Le début des années 80 nous montra un Cooper complètement dépassé par les nouveaux saigneurs du hard et ses tentatives new wave ne lui permirent pas de rebondir et de séduire un nouveau public. Le sombre Dada (1983) mériterait pourtant d'être redécouvert.
Ce n'est qu'à partir de 1986 que l'artiste refera surface. Désintoxiqué et entouré de jeunes loups affamés, il tentera de prendre en marche le train fou du hair metal triomphant. Les albums Constrictor et Raise Your Fist And Yell, réalisés avec le guitariste Kane "Rambo" Roberts ne sont certes pas les plus inspirés de sa carrière mais les salles recommencèrent alors à se remplir. Et, en 1989, l'album Trash, produit par Desmond Child et boosté par le triomphe du tube Poison, lui permit de retrouver ses sommets commerciaux du début des seventies.
Depuis, Cooper a continué son chemin (de croix?), passant du hair metal à une tentative grungy (The Last Temptation, 1994), avant d'explorer les contrées glaciales du métal industriel (Brutal Planet, 2000) puis d'en revenir à un rock plus "garage" (The Eyes Of Alice Cooper, 2003) , voire plus vintage (Dirty Diamonds, 2005).
Le Coop' préparerait actuellement une suite ay mythique Welcome To My Nightmare de 1975, toujours avec Bob Ezrin. Mais qui remplacera Vincent Price ?
Dernière modification par Mitterhaus le jeu. oct. 28, 2010 1:21 pm, modifié 1 fois.
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Re: Alice Cooper

Message par CHIEN_FOU » mar. oct. 26, 2010 8:16 pm

J'ai du voir le bonhomme durant l'un de mes nombreux moments de perdition :D ! Ce devait être quand je touchais le fond en regardant Wayne's World :mrgreen: ...
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Mitterhaus
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Re: Alice Cooper

Message par Mitterhaus » mer. oct. 27, 2010 2:46 pm

Plaisante façon de toucher le fond. On peut aussi revoir This Is Spinal Tap. Je pense que le père Alice aurait été parfaitement à sa place là-dedans.

Sinon, on peut aussi revoir ceci, c'est-à-dire Alice Cooper et le fabuleux Vincent Price qui cabotine à mort :



The Black Widow, tiré du Welcome To My Nightmare de 75.
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Re: Alice Cooper

Message par Braindead » mer. juin 22, 2011 4:08 am

Mitterhaus a écrit : Le Coop' préparerait actuellement une suite ay mythique Welcome To My Nightmare de 1975, toujours avec Bob Ezrin. Mais qui remplacera Vincent Price ?
Dans l'album tribute "Humanary Stew" c'était Bruce dickinson qui se collait dans les basques de Vincent Price et ça donnait pas mal du tout!!

Pourquoi pas un hypothétique duo tonton alice et cousin bruce !!! je pense que ce serait fumant!


Un oubli s'est glissé dans la bio pour la période 1984, cette année là il signe l'album "Zipper catches skin" assez insignifiant excepté le titre "I am the future" que nous retrouvons au générique du film culte "Class 1984"

Il figure aussi dans nombre de BO de films interprétant ses propres titres ou étant repris par d'autres groupes.
On retient par exemple le No more mister nice guy par megadeth dans shocker ou une grande partie de la BO de "The faculty" le titre éponyme de "Prince of Darkness" le générique de fin du "retour des morts vivants 4" et "School's out" dans de multiples films.

Ce cher alice s'est aussi essayé à la publicité (Marriott, Staples) sans oublier son passage dans le grand, l'unique "Muppet Show" en 78 où il interprète "welcome to my nightmare, you and me et school's out.

Staples


Marriott


Muppet Show
Image

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