Le tueur de la forêt / Don't go in the woods - James Bryan - 1980

[eric draven]

Un des innombrables petits slashers aux jaquettes prometteuses sorti dans les années 80 et qui firent les beaux jours des video clubs d'alors.

Don't go in the woods fait partie de ces films particulièrement malhabiles, désordonnés qui souvent frisent l'amateurisme mais qui dégagent pourtant une aura insolite et inquiètante.
Point d'intrigue ou d'histoire ici, Bryan plonge directement le spectateur au coeur d'une épaisse foret où sévit un tueur dont on ne verra le visage que fort tard dans le film.

Quatre randonneurs sont le fil conducteur du film, baguenaudant dans cette foret où se balladent d'autres personnages totalement inconnus et surgis comme par magie de nulle part pour mieux se faire massacrer. Bien visité semble etre ce lieu!

Ils sont alors pretexte à une cascade de meurtres sanglants et plutot violents assez bien réussis dans l'ensemble. Décapitations, lacérations, eventrations sont au programe, celui de la peintre étant un des plus sauvages avec le massacre des campeurs en fin de film, le sang gicle et Don't go in the woods prend alors des allures alors de survival horrifique dans cette nature sauvage.
La découverte du visage du tueur, charpenté homme des bois dégénéré, est assez impressionnante et renvoit au Papa Jupiter de La colline a des yeux dans son accoutrement.

Hormis son deferlement sanglant, ce curieux petit film inégal maladroitement filmé, aux dialogues souvent risibles pour peu qu'ils soient et dont l'interprétation frise l'amateurisme vaut également et surtout pour la beauté de ses paysages, une magnifique foret de l'Oregon à la beauté sauvage et impressionnante que Bryan arrive à rendre à la fois idyllique et parfaitement étouffante. Forets denses et verdoyantes, montagnes sauvages ou baignées de brume, cascades cristallines, on se laisse envouter par le coté somptueux de ce décor naturel.

Mais étrangement ce sont justement les faiblesses du film et son coté amateur qui font sa force, le rendant insolite et inquiètant voire par moment malsain aidé en cela par une BO synthétique et metallique totalement irritante et agressive mais obsedante.

Dénué de tout ce qui habituellement récurrent au genre, amourettes, héros ou héroine de pacotille, blagues et fausses frayeurs de potaches, ce fort maladroit tueur de la foret devient par tous ces cotés une petite curiosité sanglante qui finalement se laisse voir sans réel déplaisir, sa fin, le brutal massacre du monstre, donnant la touche ultime au film.

Le corbeau qui aime baguenauder dans lses bois sauvages!!

[fairfax]

un bon slasher qui ne verse pas dans les sempiternelles amourettes d'adolescents. Assez rare pour être signalé, je l'aime bien ce bis du fond des bois.

Mais ce qui le rend si particulier c'est sa bande sonore, une vraie expérimentation électro. Excellent !

[eric draven]

En effet, la bande-son synthetique participe beaucoup à l'atmosphère de ce survival slasheresque boisé... Omni-présente d'un bout à l'autre du film, elle renforce son climat de malaise...

[Dragonball]

J'ai trouvé ça horrible !


C'est moche, ennuyeux et térriblement banal.

On ne retrouve jamais de ce film le grain de folie d'autre slashers comme "Violent shit" ou "Mad Mutilators" qui compensait leurs faiblesses (présentes à tout les niveaux ! ) par une amiance vraiment particulière.

Là, on a juste un espèce d'homme de cromagnon qui se balade dans la fôret en tuant des gens de temps en temps.

Ouai, ben bof bof !


Je préfère de loin "Survivance" !

[igorfx]

Je viens de le voir et je comprends parfaitement l'engouement pour ce genre de petit film, c'est simple mais terriblement efficace... les scènes dans la maison toute pourrie du tueur sont efficaces... il y a aussi quelques effets gore bien sentis...
Une réussite...beaucoup mieux que Survivance...

[stebzh]

[Superwonderscope]

code red a sorti une édition "25e anniversaire" aux USA (sorti le 10/10/2006 apparemment)

Widescreen et nouveau matser annoncés.

[Superwonderscope]

mais... c'est nul!
d'C'est certes particulier comme ambiance, mais la musique est absolument horripilante . On dirait qu'un gamin de 10 ans appuie des touches d'un orgue bontempi au hasard. Ca m'a sorti du bidule.
En plus, le scénario empile des scènes de meurtres (tous quasiment hors champs) sans aucun rapport avec le vague fil narratif " campeurs partent en forêt... et c'est tout." Avalanche de morts donc, mais dont on se contrefout. Entre le photographe à la chemise rose (wtf?) et sa compagne à la voix de la mouette de Gaston Lagaffe C'est idiot, au même titre que les "jeunes mariés". Ils auraient pu introduire des leçons de cuisine ou un crabe sur la page que l'effet aurait été le même. Sous le prétexte de sortir "des slashers de la belle époque", il faudrait quand même pas prendre les spectateurs pour des pigeons. C'est interminable, au bout de 30 minutes j'en avais déjà ras le bol.
Ecrit avec des pieds, monté à la tronçonneuse.... j'en peux plus de ces produits arriérés, j'ai plus la patience de l'incompétence élevée au range d' anti-art.
La copie Blu Ray UK est assez chouette visuellement parlant. Mais la bande son est atroce. Un doublage positivement ridicule achève le tout.
Assommant.

[JHBrennan]

Ma petite critique:

Sorti chez Uncut Movies, c'est franchement soporifique
niveau ryhtme, la musique ressemble plus à de la noise
mal torchée qu'à une bande originale, mais le côté
non sensique de "l'intrigue" et les scènes gore
plutôt nombreuses rattrapent un peu l'ensemble
du film. Ça oscille entre le navet et le nanar,
mais très difficile de rester concentré sur un
truc aussi problématique au niveau du rythme.
Mention spéciale au personnage du mec en chaise roulante
qui fait sa randonnée seul dans les bois et qui finit
décapité (avec un trucage genre une tête en plastique
qui tombe par terre, sans la moindre effusion de
sang... Apparemment y avait pas assez de budget
pour mettre du ketchup à chaque meurtre!)

[antropophagus]

Plus :
- Très beaux paysages naturels (montagnes et forêts) que les fans de randonnée apprécieront, le film ayant été tourné dans le nord de l'Utah.
- Meurtres fréquents et parfois fun malgré des effets rudimentaires (le couple dans les sacs de couchage, la peintre massacrée avec son bébé à côté, l'handicapé décapité...).
- Le look primitif et improbable du tueur est le seul élément vraiment flippant !
- Léger feeling malsain à la Massacre à la tronçonneuse lors de la découverte de la cabane du tueur.

Moins :
- Tentative ratée de faire de la comédie : le film n'est jamais drôle, juste navrant. Un traitement plus sérieux, à la Just Before Dawn, aurait sûrement été préférable, surtout vu l'humour...
- Doublage intégral incroyablement mauvais : les dialogues surmixés sonnent faux et les bruitages exagérés n’aident pas à l’immersion... sachant que le jeu des acteurs est déjà très limité.
- Effets ratés et sang qui semble sortir d'un pot de peinture gâchent les quelques meurtres, malgré une volonté évidente de s'amuser.
- Le film donne l’impression d’être un enchaînement de scènes assemblées sans aucun sens, surtout dans sa première partie.
- « Musique » Bontempi électronique, limite insupportable pour les oreilles sensibles, on frôle le noise.
- Je vous passe la débilité du scénario.

Soyez prévenus, c'est un drôle de film... Semi-amateur, mélangeant slasher, survival et revenge movie (sans rape !). Les scènes filmées avec une caméra à l’épaule et la galerie de personnages plus débiles les uns que les autres m’ont fait penser à Bad Taste (sans le talent, je précise !). Je l’ai vu en VO, mais je pense qu’il y a de quoi se marrer en VF. Pour être honnête, j’ai souffert pendant les 20 premières minutes, mais quand les meurtres commencent à s’enchaîner, le film devient assez fun et généreux. Le traitement sonore, horrible (littéralement), couplé à la cruauté de certaines scènes (comme lorsqu'une des survivantes se fait lacérer de part en part), fait presque son petit effet. À réserver aux amateurs !