je suis assez étonné par le concert de louanges autour de ce film.
Pour ma part, si le film est en effet plutot sobre et retenu, il ne s'ait ni plus ni moins qu'un bon gros mélo dont Hollywood a le secret. Un film vieux, quoi.
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La première heure est assez réussie et les relations qui se tissent complexes et aléatoires, ont un côté nostalgique et poétique.
Mais dès que le combat contre la méchante allemande commence, le film sombre dans le mélo années 50 que Douglas Sirk n'aurait pas renié (on se croirait presque dans Magnificent Obsession!). Sauf qu'ici, on frise la caricature concernant la famille de la boxeuse, mais également dans les situations décrites. Le scénario accumule les facilités et les traits de caractère grossis, ce qui détonne avec la mise en place de l'action.
Sur le final, la mise en scène emploie les mêmes moyens (et le même sujet) que Denys Arcand avec Les Invasions Barbares. Peu de musique (juste une trame sonore discrète), un décor épuré et des gros plans. Sauf qu'ici, nul réflexion sur la perte et sur l'identité, juste un cinéaste qui essaie de faire un gros doigt à une économie hollywoodienne en cris ede jeunisme. Voire également à ce sujet la scène où Freeman met la patée à un jeune boxeur . Il faut comprendre : les jeunes ont la force et l'arrogance. Nous les vieux, on a l'air fatigué mais on est rusé et plus fort. L'argument se tient mais la mise en image est balourde. Comme le film au finish.
Le film suit alors la structure d'un mélo avoué, Beaches avec Bette Midler et Barbara Hershey. Dès les premières images où Swank/hershey commentcent à faire gasp à la caméra, on comprend rapidement leur role de faire-valoir à la remise en question des personnages joués par Miller/ Eastwood.
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Eastwood continue dans son jeu constipé de personnage en proie à des doutes mais à qui on ne la fait pas (cf Bloodwork dont il reprend les mêmes grimaces et mimiques) .
Hilary Swank (impeccable, ceci dit) a pris a accent du Texas qui est parfois proprement ridicule.
Morgan Freeman, excellent lui aussi, ne fait ni plus ni moins du Freeman en roue libre comme il sait le faire depuis une dizaine d'année. Décontracté, impaasible en surface mais terriblement perspicace.
Depuis Bloodwork, Eastwood n'a cessé de me décevoir. Il existe un certain concensus aujourd'hui que je ne comprend pas. C'est une oeuvre devenue très passéiste, désenchantée certes mais sans prise de position véritable. Si ce n'est celle d'avoir suivi une recette éculée largement usitée depuis 50 ans. Il possède une patte c'est certain mais quk n'est pas dotée d'un talent suffisant pour apporter un souffle novateur ou différent
Pas mauvais mais largement surestimé et totalement oscarisable. Ah ben marde alors, c déjà fait

Oh really? Well then I'm sure you wouldn't mind giving us a detailed account of exactly how you concocted this miracle glue, would you ?