Voyage au bout de l'enfer (1978) Michael Cimino
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Voyage au bout de l'enfer (1978) Michael Cimino
Titre US : The Deer Hunter
i]We're just starting with Universal - on 9/6, look for The Deer Hunter: Special Edition (SRP $26.98 ), a 2-disc set featuring anamorphic widescreen video, Dolby Digital 5.1 audio, audio commentary with cinematographer Vilmos Zsigmond, video of the acceptance of the Best Picture Award, the Anatomy of a Scene featurette, deleted and extended scenes, production notes and the film's original theatrical trailer.[/i]
source : thedigitalbits
que de l'inédit par rapport au Zone 2 de Studio Canal dont des scènes inédites.
i]We're just starting with Universal - on 9/6, look for The Deer Hunter: Special Edition (SRP $26.98 ), a 2-disc set featuring anamorphic widescreen video, Dolby Digital 5.1 audio, audio commentary with cinematographer Vilmos Zsigmond, video of the acceptance of the Best Picture Award, the Anatomy of a Scene featurette, deleted and extended scenes, production notes and the film's original theatrical trailer.[/i]
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Sa place est dans un Blu-Ray !
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Voyage au bout de l’enfer de Michael Cimino (1978)

Ce film a bénéficié d’une remasterisation dans une nouvelle édition collector 2 DVDs sortie cette année 2005 chez Studio Canal
Le sujet du film est l’histoire de 3 jeunes hommes de Pennsylvanie (Robert de Niro, Christopher Walken et John Savage) qui partent à la guerre au Vietnam. Nous voyons leur évolution chronologique avant, pendant et après cette rupture qui bouleverse totalement leur vie et leurs relations.
Ce film écrit et réalisé par Michael Cimino est pour moi le meilleur traitement cinématographique de la guerre du Vietnam. Contrairement à la majorité des films sur le conflit la guerre ici n’est pas centrale. Elle intervient brutalement dans la vie de ces 3 personnages qui la vivent et la subissent chacun à leur manière, et de façon extrêmement différente.
La première très longue partie du film nous fait aimer les 3 héros qu’elle décrit et installe dans leur contexte. Leur amitié, leur routine, leur "normalité". Elle est le contrepoids paisible et heureux de toute l’horreur qui va tomber sur eux lorsqu’ils partent à la guerre et surtout des conséquences. Celle-ci est amenée brutalement dans le récit, le contraste n’appuyant que davantage sa violence inhérente. Là où Platoon ou Apocalypse Now décrivent la vie des soldats, leur entrée en matière progressive, leurs hauts et leurs bas, Voyage au bout de l’enfer va à l’essentiel. Cette période dans le film est relativement courte, très dense. Les actes de guerre sont relégués au second plan, aucune bataille épique ou sursaut héroïque ne vient "spectaculariser" (désolé pour le néologisme!) la terrible et implacable réalité de ces 3 pauvres types. --spoiler-- On suit les 3 héros lorsqu’ils sont fait prisonnier par des tortionnaires malsains qui les obligent à jouer à la roulette russe. Sommet de l’horreur, ce paroxysme de la violence et de la folie va marquer à vie les 3 personnages. La troisième partie du film montre le retour au pays du seul d’entre eux qui a surmonté moralement cette épreuve. Rien n’est plus comme avant et, complètement perdu, il tente de retrouver sa vie passée mais en vain. Il se met alors en quête de ses 2 amis. Le premier est handicapé dans un hospice sordide, le deuxième est resté au Vietnam à gagner sa vie en jouant dans des concours sordides à la roulette russe. --fin spoiler--
Outre l’interview du réalisateur (excellente lorsque celui-ci analyse son film, chiante quand il se perd en détail ou qu’il se la joue un peu trop) il n’y a pas beaucoup de bonus. La qualité de l’image et du son m’a semblé très bonne, mais je ne suis pas un puriste en la matière.
La réalisation est extrêmement contrastée, nerveuse dans les moments intenses et sobre dans les moments contemplatifs. L’usage des gros plans est justifié et bien pesé. L’éclairage naturel est privilégié dans pas mal de scènes, le côté très premier degré et palpable des éléments n’en sort que renforcé.
Les 4 acteurs principaux (avec Meryl Streep en plus des 3 cités plus haut), stars aujourd’hui mais pas à l’époque, sont fabuleux. (Le choix de ce casting à l’époque a été sacrément bien vu!) En particulier pour ceux comme moi qui n’apprécient que tièdement les mimiques classiques de De Niro et qui verront dans Voyage… une panoplie beaucoup plus large de son talent. Dans les moments les plus intenses, en mec bourré, en soldat impitoyable, en prolo, en jaloux, en mec paumé, en colère, en déception, en gros plan, couché, debout, vivant, mourrant il joue à la perfection!!!
Parti pris audacieux , en se focalisant sur ses 3 personnages Michael Cimino montre l’impact et les conséquences de la guerre qui se révèlent aussi terrifiants que le conflit lui-même. Tout en nuances et en en symbole, ce point de vue démontre avec encore plus de force son horreur et sa folie. --spoiler-- Dans le DVD de bonus, le réalisateur explique dans son interview la signification de la roulette russe qui symbolise le hasard et l’absurdité avec lesquels la mort frappe pendant une bataille. C’est une idée beaucoup plus forte et marquante qu’une reproduction des batailles, méthode surexploitée dans d’autres films. Idem, le décalage entre l’avant et l’après Vietnam démontre cette idée de rupture, de vie cassée, de ce passage par l’enfer définitif et irréparable. --fin spoiler--
Toi, tu creuses
En tout cas se serait dommage de le rater de peur de ne pas passer pour un con ou de faire croire qu'on s"y connait en ciné..... Surtout la finSuperfly a écrit :le genre de film qu'il faut aimer sinon on passe pour un con ou pire un mec qui n'y connait rien en cinémamais j'ai jamais pu le voir en entier ...mais je retenterais un jour ...
Nic...o
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Bah moi (et je dis pas ça pour pas passer pur un con) je trouve ce film splendide!
Des émotions puissantes,une violence limite insoutenable , des acteurs excellents , une réalisation sublime...
Le meilleur Cimino , le meilleur film sur le Vietnam.
Des émotions puissantes,une violence limite insoutenable , des acteurs excellents , une réalisation sublime...
Le meilleur Cimino , le meilleur film sur le Vietnam.
"Si on devait tirer sur tout ce qui bouge,on vieillirait bien seuls"
"En France je suis considéré comme un gros nul, En Allemagne comme un raté, En Angleterre aussi et aux Etats-Unis pareil"
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Re: Voyage au bout de l’enfer de Michael Cimino (1978)
J'ai revu ce très grand film avant-hier en Blu-Ray et je dois dire que j'ai été particulièrement ébloui par la qualité du disque. Très bonne définition, copie globalement propre, couleurs "vraies", rendu très cinéma... Bref, je ne m'attendais pas à quelque chose de ce style pour un film plus que trentenaire.
Concernant le film en lui même, je trouve que les années et les visions successives n'altèrent en rien la force de son propos et la puissance de ses acteurs. C'est une tranche de vie magnifique au sein de laquelle intervient la guerre, événement inattendu qui bouleversera à jamais la vie des trois protagonistes. Pour ceux qui n'auront pas vécu la guerre, la vie n'aura pas bougé d'un iota. Pour les autres en revanche, le retour à l'existence "normale" s'impose comme une remise en question, un ré-étalonage des valeurs, une révision totale du mode de pensée et surtout, un déphasage insurmontable et particulièrement pénible...
Je l'ai revu assez tard dimanche en compagnie de ma femme qui ne l'avait jamais vu. On a été happé, on a tenu jusqu'au bout sans le moindre mal tant les personnages sont riches et leur existence semble vraie. Je pense effectivement que Cimino a réussi l'un des plus grand film de guerre qui soit. Un film qui ne montre que peu la guerre mais qui en expose les impacts de manière particulièrement réaliste, profondément humaine...
A voir et à revoir. En BluRay si possible parce que c'est vraiment beau.
Concernant le film en lui même, je trouve que les années et les visions successives n'altèrent en rien la force de son propos et la puissance de ses acteurs. C'est une tranche de vie magnifique au sein de laquelle intervient la guerre, événement inattendu qui bouleversera à jamais la vie des trois protagonistes. Pour ceux qui n'auront pas vécu la guerre, la vie n'aura pas bougé d'un iota. Pour les autres en revanche, le retour à l'existence "normale" s'impose comme une remise en question, un ré-étalonage des valeurs, une révision totale du mode de pensée et surtout, un déphasage insurmontable et particulièrement pénible...
Je l'ai revu assez tard dimanche en compagnie de ma femme qui ne l'avait jamais vu. On a été happé, on a tenu jusqu'au bout sans le moindre mal tant les personnages sont riches et leur existence semble vraie. Je pense effectivement que Cimino a réussi l'un des plus grand film de guerre qui soit. Un film qui ne montre que peu la guerre mais qui en expose les impacts de manière particulièrement réaliste, profondément humaine...
A voir et à revoir. En BluRay si possible parce que c'est vraiment beau.
Re: Voyage au bout de l'enfer (1978) Michael Cimino
Voilà un film que je n'avais pas revu depuis fort longtemps, pour tout dire j'avais pratiquement oublié tout ce qui se passait dans la seconde moitié, après l'évasion...
Un film effectivement astucieux en ce que, pour montrer les atrocités de la guerre, il ne montrera aucune séquence de bataille. Il s'agit bien plus de dépeindre les effets avant-après sur des vétérans. Michael, le plus fort intérieurement, mais aussi le plus décalé par rapport à son milieu d'origine, en sort modifié en profondeur, mais s'accrochera néanmoins. Les autres... Cimino réussit aussi à signer une "fresque intimiste", ample par l'envergure, la multiplicité et la complexité des personnages, la longueur de ses scènes élaborées... Mais intimiste par son refus du spectacle, son attachement à des personnages simples, à la vie quotidienne, à ses duretés, sa routine et à ses bonheurs.
Vu sur le hddvd universal américain. Belle image en scope 2.35, mais avec une photo très 70s qui pourra faire ronchonner ceux qu aiment leur hd lisse comme une retransmission de match de foot ! Il y a des filtres diffuseurs des plans granuleux, voire très granuleux, avec un usage fréquent de la lumière naturelle (et donc, dans les scènes sombres, l'emploi de pellicule haute sensibilité très granuleuse). Ce grain parfois très dense pose ponctuellement des petits soucis de compression. Si vous avez un écran qui rajoute de la "netteté" par bidouillage numérique, cela vous sautera à la figure, avec une image qui deviendra perclus de bruit numérique. Mais globalement, avec un écran correctement réglé, le rendu de ce "Voyage au bout de l'enfer" est très bon, très naturel. La bande son originale est proposée en dolby digital plus, le film étant à l'origine en dolby stéréo ou en multipiste (pour des gonflages 70mm). Une piste franchement quelconque, mais bon...
Contrairement aux hddvd et bluray français, le hddvd us (avec stf, mais sans vf) propose quelques suppléments : bande annonce, scènes coupées, commentaire audio.

Vu sur le hddvd universal américain. Belle image en scope 2.35, mais avec une photo très 70s qui pourra faire ronchonner ceux qu aiment leur hd lisse comme une retransmission de match de foot ! Il y a des filtres diffuseurs des plans granuleux, voire très granuleux, avec un usage fréquent de la lumière naturelle (et donc, dans les scènes sombres, l'emploi de pellicule haute sensibilité très granuleuse). Ce grain parfois très dense pose ponctuellement des petits soucis de compression. Si vous avez un écran qui rajoute de la "netteté" par bidouillage numérique, cela vous sautera à la figure, avec une image qui deviendra perclus de bruit numérique. Mais globalement, avec un écran correctement réglé, le rendu de ce "Voyage au bout de l'enfer" est très bon, très naturel. La bande son originale est proposée en dolby digital plus, le film étant à l'origine en dolby stéréo ou en multipiste (pour des gonflages 70mm). Une piste franchement quelconque, mais bon...
Contrairement aux hddvd et bluray français, le hddvd us (avec stf, mais sans vf) propose quelques suppléments : bande annonce, scènes coupées, commentaire audio.
Re: Voyage au bout de l'enfer (1978) Michael Cimino
Revu au Grand Action dans sa restauration 4k toute neuve, une belle copie parfaitement propre, mais l'image a quand même ses limites, celles de son projet d'une photo aussi "cinéma" (ampleur des cadrages scope) que naturaliste (lumières blafardes, scènes nocturnes épaisses). Le plus réussi dans "Voyage au bout de l'enfer" est pour moi les scènes aux USA, les scènes vietnamiennes étant plus étranges, on ne sent pas vraiment la guerre du Vietnam, on ne comprend rien à ce qu'elle est, qui sont les VC, etc... : la seule scène de bataille si l'on peut dire (le village) est peut-être la plus mauvaise du métrage tant elle fait bidon. Le concours de roulette russe dans la prison reste effectivement un monument de suspens et de tension à la limite de l'inhumain. Certes, "Voyage au bout de l'enfer" n'est pas parfait, mais il est ample, ambitieux, et réussit très bien son portrait de groupe, son film à plusieurs voix, sur l'amitié, la communauté.
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Re: Voyage au bout de l'enfer (1978) Michael Cimino
Revu ce weekend sur le DVD Collector Studio Canal (qui date un peu mais qui reste très fréquentable).
Je n'avais vu ce classique qu'une seule fois, il y a une quinzaine d'années. A l'époque, je n'avais pas forcément ressenti le choc annoncé, j'étais resté un peu étranger à tout ça, sur ma faim... Ma nouvelle vision m'a fait revoir le film largement à la hausse ! Déjà au niveau du rythme, j'avais un souvenir un peu longuet du tout, notamment d'un mariage interminable dans la première heure, alors que là, je n'ai pas vu passer les 3h et j'étais dedans d'un bout à l'autre !
C'est effectivement un angle assez original de ne quasiment pas montrer la guerre en elle-même, mais de se concentrer sur les "à côté", qu'ils soient avant ou après... A ce titre, le film est une vraie réussite. Le portrait de ces amis est dense, soigné, profond, loin de tout manichéisme ou superficialité. On s'attache à eux, à leur quotidien, leur vie de prolo américain, leur petite ville ouvrière, les amis, les fiancées, les mariages, les sorties au pub ou à la chasse. Le tableau est complet, on a vraiment l'impression de faire partie de la famille au moment où ils décollent pour le Vietnam ! A ce titre, tous les acteurs sont absolument parfaits, du premier rôle au petit figurant anonyme, du meilleur pote au collègue à l'usine, tout le monde est à sa place, juste, touchant, avec de vrais persos à défendre. Après tout ça, le retour n'en est que plus réussi, on ressent vraiment les difficultés (voire impossibilité) d'un retour à la normale après une expérience aussi traumatisante. Chacun fera comme il pourra en somme... Les passages au Vietnam sont, il est vrai, plus bordéliques... Et dominés de la tête et des épaules par ces séquences mythiques de roulettes russes. A côté de ça, c'est plus flou... Bref, je n'y vois toujours pas encore LE chef d’œuvre absolu qu'il est pour beaucoup, mais je comprends qd même beaucoup mieux son statut dans l'histoire du cinéma (et du cinéma américain en particulier). Je préfère toujours d'autres Cimino, mais ça reste qd même un sacré moment de cinéma ! Belle re-découverte ! Ca faisait des années que je trainais un peu des pieds pour le revoir, j'ai bien fait de me lancer ! 
Je n'avais vu ce classique qu'une seule fois, il y a une quinzaine d'années. A l'époque, je n'avais pas forcément ressenti le choc annoncé, j'étais resté un peu étranger à tout ça, sur ma faim... Ma nouvelle vision m'a fait revoir le film largement à la hausse ! Déjà au niveau du rythme, j'avais un souvenir un peu longuet du tout, notamment d'un mariage interminable dans la première heure, alors que là, je n'ai pas vu passer les 3h et j'étais dedans d'un bout à l'autre !


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Re: Voyage au bout de l'enfer (1978) Michael Cimino
Pas mieux.Je n'avais vu ce classique qu'une seule fois, il y a une quinzaine d'années. A l'époque, je n'avais pas forcément ressenti le choc annoncé, j'étais resté un peu étranger à tout ça, sur ma faim...
Bibi avait decouvert le film sur (je crois) FR3 debut des annees 80s et etait reste completement sur le bord de la route, car non-implique face au film.
(Toujours) pas mieux. Ca me donne envie de re-tenter l'experience.Ca faisait des années que je trainais un peu des pieds pour le revoir, j'ai bien fait de me lancer !
Tape dans ma liste de loc' (apres Willow).
Au passage une question; mon site de loc' indique 2 versions: une de 183 minutes (que je compte voir) sortie en 2000 et une de 176 minutes datant de...2007?
La difference c'est des coupures au montage, d'ou longueur raccourcie(!) ou alors un montage tres different, d'ou film tres different?

Quelqu'un sait?

P.S. Les deux versions sont toutes deux en editions (bien sur) japonaises, donc c'est pas du a un probleme de conversion de standard.
En direct du Japon. Bonsoir. A vous, Cognac-Jay.