Réalisé en 1978 par l'indonesien Sam Gardner alias Sisworo Gutama Putra, Primitives est un plat démarquage du Dernier monde cannibale dont il reprend des plans complets.
Putra ne s'embête guère de détails scénaristiques.
Le film s'ouvre sur quatre jeunes supposés ethonologues en pleine jungle visitant les tribus indigènes. Dés cet instant, l'hilarité commence à gagner le spectateur soudainement dubitatif alors qu'il plonge dans l'univers Bis indonesien.
Une tribu aux appats de fêtes multicolores effectue qques danses rituelles, les bras levés au ciel sur une musique cosmico-planante oscillant entre J.M Jarre et Mike Oldfield sous les yeux globuleux de la trés peu rassurée heroine bouffie mais pas encore bouffée!!

Si les indigènes ne sont que des acteurs indiens perruqués, le pire reste à venir quand le radeau de nos piètres ethnologues fait naufrage, les faisant s'échouer en pleine jungle.
Si le bellâtre heros aura eu entre temps l'occasion de changer quatre fois de T.Shirt- allant du jeune fluo a l'orange fluo en passant au bleu violent

Et quand enfin l'heroine bovine hurle alors qu'elle se déshabille sous l'oeil avide d'un cannibale souriant de toute sa bouche édentée, ce n'est que pour signaler un minuscule scorpion!

Exempt de tout effet gore et de tripailles,

Le plus hilarant reste le chef, comédien rachitique et clownesque affublé d'un dentier ignoble.
On n'oubliera pas les massacres d'animaux ici un crocodile et un.. orang outang!
Nos héros sont amenés dans une caverne et Gardner nous refait Le dernier monde cannibale plan par plan:
le bellatre dont on arrache les vetements sauf le slip



Trés pudique l'heroine ne sera qu'à peine déshabillée, arborant son eternel ruban d'oeuf de paques dans les cheveux.
Gardner plagie Cannibal holocaust avec un peu spectaculaire accouchement dans la boue plutôt comique tant il est raté puis retour vers Le dernier monde cannibale avec l'arrivée inattendue de l'ami perdu qui delivre nos captifs, la fuite dans le feuve agrémentée de dialogues digne d'un roman rose puis l'hilarante poursuite finale lorsque le bellâtre en slip imitera Massimo Foschi en combattant la tribu facon Bruce Lee d'immeuble avant de s'attaquer au chef, sublime séquence du silex boomerang lui tranchant le front au ralenti.

Desesperemment hilarant, plagiat éhonté du film de Deodato, L'ile de l'enfer cannibale finit par être une comédie de jungle qui a force d'être drôle n'en est plus vraiment drôle mais lassante.
Les acteurs sont catastrophiques en priorité Enny haryono, actrice dodue surjouant à souhait, hybride entre l'oeuf de Paques et la vache normande roulant des yeux de merlans frits entre deux répliques absurdes. Rarement visage n'aura suscité une telle envie de giffles!
Reste l'atout sex du film, le bellatre Barry Prima, veritable sosie du divinissime danilo mattei de cannibal ferox, Barry acteur indonesien d'origine hollandaise devenu depuis une star du ciné d'action asiatique.
Le corbeau cannibale qui lui a dévoré des yeux.. le beau barry!!
