Voilà, je l'ai enfin trouvé!
ce film je bave dessus depuis pffff! ...une eternité
En fait depuis une couverture de FANTASTYKA avec Dana Gillepsie en pantalon corsaire, le decoletté qui tue, et d'etrange petit balloné acroché au dos + quelques photos de monstres croquignolés.
Oh merveille! ce titre se trouve dans la fournée HAMMER qui vient de deferler, et sur lequel j'ai mis la main hier.
Alors?
Comme disent nos amis d'outre-manche "a mixed bag"
...a mixed bag, but a fascinating one!
C'est l'auberge espagnole, y'en a pour tout les gout et de quoi faire au moins trois films (ce qui fait peut être un peu beaucoup compte tenu du maigre budget aloué par la Hammer!)
Ca commence dans une ambiance un peu "salaire de la peur version maritime", avec toute une bande de drôle de zigues qui embarque sur un raffiot pourri bourré d'explosif de contrebande pour fuir un pays indéterminé mais où l'on comprend vite qu'ils ont plus ou moins tous une bonne raison de décamper fissa.
Les personnages sont curieux et plutot pathétique:
une nympho, un alcolo, ...plus quelques autres rimes en "o"du même modéle; bref: une belle bande de looser.
Arrive un tas de peripéties trépidantes: tempête, mutinerie, breche dans la coque mettant en danger la cargaison d'explosif, abandon du navire, conflit genre "radeau de la meduse".
tout ça aurais deja pu nous remplir un film, mais, vous me direz, ça n'a pas bcp de rapport avec notre titre.
C'est pour ça qu'au deux tiers du bignou, aprés un retour sur le bateau aussi inatendu que saugrenu, voila notre bande de survivants, engluée dans un banc d'algue, visiblement carnivore à l'appétit aussi vorace qu'inquietant.
Apparition d'une drole de bestiole a tentacule et oeil phosphorescent, animée avec plus ou moins de succés (une petite cousine de celle"Bride of the monster"?)
Puis le banc d'algue derive jusqu'a une sorte de cimetierre d'épaves de toute les époques teintée d'une etrange lueur juanâtre, noyée dans le brouillard et les monstrueuse algues, qui enserrent les coques jusqu'a les faire implosée.
C'est ici que commence un troisieme film, aussi fascinant que frustrant car il reste a peine une demi heure pour le developper.
Voila ti pas que notre Dana Gillespie en question rapplique avec ses balloné et son decoletté marchant sur les algues grace à d'etrange raquette gonflabe pour les avertir que des mechants conquistadore vont venir les trucider afin de leurs derober leurs vivres.(!)
Donc sur ces quelques dizaines de minutes, on aura encore droit a la prise du Galion espagnole, le combat feroce de bestiole aussi craignos qu'irresistible (cette fois echappée des "Monster crabs" de Corman) le happy end et le generique!
Vachement concentré tout ça; surtout que du coup, bein rien n'est menné jusqu'au bout, rien n'est aboutit:
on n'en saura jamais plus sur le clan des "gentils" pelerins dont est issue Dana Gillepsie, et qui vivent nous dit-on sur le rivage que l'on apperçoit au loin; et il va sans dire que vu leurs temps d'antenne, les conquistadors restent egalement à l'état d'ébauche.
...Et dieu sais que les quelques plans a l'interieur du gallion nous donnerait envie que l'on developpe d'avantage ce morceau de l'histoire.
On ne peut plus frustrant tout ça!
il ne reste finalement que l'ébauche d'un fabuleux sujet (voudrait bien lire le bouquin de Dennis Wheatley -l'auteur des "vierges de satan" et de "une fille pour le diable") une galerie de loosers fascinante (aucun personnage n'est sympathique, tous plus veule ou raté les uns que les autres) ...et cette vision magnifique du cimetierre d'épaves de galions noyé dans cette lumiere jaunatre inquietante.
Insolite, originale, excitant mais baclé: Un merveilleux films ratés dirais-je.
Ps: en bonus, nous avons droit a un "reportage" tout à fait nul qui se contente de passer de long extraits des films d'aventure de la hammer (et qui spoile pas mal en plus vu que c'est a chaque fois quasiment les climax qui sont montré!) avec la voix desinteressée au possible d'Oliver Reed.
