
La copie est 4/3 1.50. Putain c'est quoi le 1.50 ?? C'est un format inventé par Integral. C'est très simple, il suffit pour cela de prendre un film 4/3 1.33 et de l'encodé en le décallant vers le haut. Du coup, on rogne de l'image en haut et on a une grosse bande noire en bas. C'est classe, c'est du 4/3 1.50, c'est du Integral !
Le scénario qui fait peur :
Michael Gold (Brandon Lee au top de son talent) est un homme payé pour "arranger des problèmes" (métier aussi flou que celui de "consultant").
Alors qu'il arrive à Cuba pour parler et tenter de rapatrier le professeur Braun (Ernest Borgnine de Supercopter mais avec un nom de rasoir...), Gold est capturé et instantanément condamné à mort. Il s'échappe bien entendu à grand renfort de coups de pieds dans le pif et de roulades mais doit repartir aussi sec pour récupérer le Prof fait prisonnier en même temps que lui... Pas évident comme boulot "Arrangeur de problèmes" !
Heureusement, le métier à ses compensations ludiques et donne notament l'occasion de se déguiser en militaire Cubain (très simple, il suffit de se coller une fausse moustache) ou en vieux bonhomme bossu (plus complexe, il faut se pencher et boiter en même temps). Cette mascarade permet à notre héros de s'infiltrer et le mène fort logiquement jusqu'à la mamairement dotée fille du professeur ainsi qu'à l'un de ses amis qui débite des indices pourris avant de mourir... Pourris ? Pas vraiment car pour notre roi du maquillage, tout est logique et c'est donc à l'aide de la blonde gaulée qu'il part traquer le Prof et botter le cul du grand malade Colonel Kalishnakov.
Keksekon peut en dire ?
Voilà le 15ème film Prism que je critique et je n'avais pas encore employé le triplet gagnant "con/naze/chiant". Et bien fétons ça et attribuons le à ce film qui le mérite bien !
Ben oui, Fire ou Laser Mission, peu importe est une pure bouse. Une vraie de vraie. Tout participe à enfoncer le film, que ce soit le jeu de Brandon Lee ou le ridicule des situations, que l'on parle des dialogues grotesques ou de l'action molle, qu'il s'agisse de la trame scénaristique ou des déguisements du héros... Tout. Surtout ce dernier point. Le héros se déguise pendant 5 minutes, mais ça vaut son pesant de cachous ! Nous faire croire que Brandon Lee est Cubain juste en lui collant une vilaine moustache, c'est du grand art, du jamais vu, ça dépasse les limites du possible !
Mais bon, en plus de ça, les plans ne sont pas raccords, le montage est foireux, c'est filmé n'importe comment, la zique est terrifiante, l'humour incarné par 2 soldats Cubains est ridicule... Bref, c'est une lamentable et authentique daube que nous avons là.
Ca n'atteint pas le niveau surréaliste de Penitenciary 2 mais franchement, on en est pas loin.
Bref, un 1/6 et le conseil de ne pas perdre son temps avec ça.
Si vous voulez voir un film sympa avec B. Lee, remattez "Rapide Fire", un film péchu, arrétez vous sur "Showdown in Little Tokyo" et un beau film, attardez-vous longtemps sur "The Crow". Le reste de sa carrière, faut oublier.
D'ailleurs je note que Brandon Lee a encore un film à son actif en 2000: Sex, lögner & videovåld. Il est fort ce Brandon. Du reste, le film est extremement bien noté sur IMDB, mieux que The Crow !
Concernant le Réal de ce navet, je note que ses faits de gloire son le fait d'avoir été cascadeur sur Evil Dead 3, invasion USA, Police Academy 5, Alligator 2 et American Ninja 2. Ouaip. Ben je crois qu'on se contentera de retenir ça.
Je peux pas vous laisser sans 2 petits dialogues :
* "Qui êtes vous ?
Je suis le professeur Braun et je lui ressemble beaucoup"

* "Vous êtes là pour loisir ou affaires ?
Les deux s'il vous plait"